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Sinfonietta (Roussel)

La Sinfonietta op. 52 est une petite symphonie pour orchestre à cordes d'Albert Roussel composée en 1934. Elle est créée le par l'Orchestre féminin de Paris dirigé par Jane Evrard.

Sinfonietta
opus 52 (L 66)
Genre Sinfonietta
Nb. de mouvements 3
Musique Albert Roussel
Effectif Orchestre Ă  cordes
DurĂ©e approximative 9 minutes
Dates de composition
DĂ©dicataire Jane Evrard
Création
Paris, salle Gaveau
Interprètes Orchestre féminin de Paris, Jane Evrard (dir.)

Présentation

Appartenant à l'ultime époque créatrice d'Albert Roussel, la Sinfonietta est contemporaine de la quatrième symphonie du compositeur[1]. Écrite durant l'été 1934 à Varengeville, lors d'une période de convalescence (Roussel se remet d'une pneumonie compliquée de jaunisse[2]), la partition est achevée le [3]. Elle est dédiée à Jane Evrard, qui crée l’œuvre le à Paris, salle Gaveau, à la tête de l'Orchestre féminin de Paris[3]. La création est un succès, au point que l’œuvre est intégralement bissée[2].

Analyse

Véritable « condensé de symphonie[4] », la Sinfonietta est une œuvre courte, « d'une fraîcheur étonnamment juvénile, et d'une élégance d'écriture toute « classique »[1] ». Dévolue aux cordes seules, elle est structurée en trois mouvements, dont les deux derniers s'enchaînent[1] :

  1. Allegro molto
  2. Andante
  3. Allegro

Le premier mouvement est en fa majeur Ă 
[1]. De forme sonate, il « déborde de vie »[5]. Le mouvement central, constitué de 37 mesures[5], est de caractère grave et mélancolique, avec un chromatisme marqué[1]. S'enchaîne le troisième et dernier mouvement, en ré majeur à
[6], qui est construit sur un motif rythmique serré et tendu[6], de dessin anapestique[5], et « précipite l'auditeur dans une étourdissante débauche énergétique »[5].

L'exécution de l'œuvre dure en moyenne entre huit[6] et neuf minutes[7].

La Sinfonietta porte le numéro d'opus 52 et, dans le catalogue des œuvres du compositeur établi par la musicologue Nicole Labelle, le numéro L 66[8].

Discographie

Références

  1. Tranchefort 1996, p. 656.
  2. Krier 1998, p. 169.
  3. Labelle 1992, p. 110.
  4. Krier 1998, p. 179.
  5. Top 2016, p. 141.
  6. Tranchefort 1996, p. 657.
  7. (en) Roger Dettmer, « Sinfonietta for strings, Op. 52 | Details », sur AllMusic (consulté le )
  8. Labelle 1992, p. 109.
  9. Pierre Jean Tribot, « Albert Roussel, le coffret aux trésors », sur Crescendo Magazine,
  10. Nick Barnard, « ROUSSEL Symphony 4 - Naxos 8.572135 [NB]: Classical Music Reviews - May 2010 MusicWeb-International », sur www.musicweb-international.com,

Bibliographie

  • Yves Krier, « La Sinfonietta : une introduction Ă  l'art classique roussĂ©lien », Musurgia, vol. 5, nos 3/4,‎ , p. 163-190 (lire en ligne).
  • Nicole Labelle, Catalogue raisonnĂ© de l'Ĺ“uvre d'Albert Roussel, Louvain-la-Neuve, DĂ©partement d'archĂ©ologie et d'histoire de l'art, Collège Érasme, coll. « Publications d'histoire de l'art et d'archĂ©ologie de l'UniversitĂ© catholique de Louvain » (no 78), , 159 p.
  • Damien Top, Albert Roussel, Paris, Bleu nuit Ă©diteur, coll. « Horizons » (no 53), , 176 p. (ISBN 978-2-35884-062-0).
  • François-RenĂ© Tranchefort (dir.), Guide de la musique symphonique, Paris, Fayard, coll. « Les indispensables de la musique », (1re Ă©d. 1986), 896 p. (ISBN 2-213-01638-0).

Liens externes

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