Simon Liberati
Simon Liberati, né le [1] à Paris, est un journaliste et écrivain français.
Ĺ’uvres principales
- Anthologie des apparitions (2004)
- L'Hyper Justine (2009)
- Jayne Mansfield 1967 (2011)
- Eva (2015)
- California Girls (2016)
- Performance (roman) (2022)
Biographie
Simon Liberati est le fils de l'écrivain André Libérati (1927-2021), membre du mouvement surréaliste. Après des études de grammaire latine à la Sorbonne[2], il devient journaliste, notamment à FHM[3], Grazia[4] - [5] et 20 ans[6] où il s'occupe (entre autres choses) de la rubrique horoscope, qu'il avoue inventer de toutes pièces afin de dégoûter les lecteurs de cette pseudo-science[7]. Par la suite, il se consacre à l'écriture.
En 2004, Frédéric Beigbeder, alors éditeur chez Flammarion, publie son premier roman, Anthologie des apparitions, sur le thème de l'adolescence, qui bénéficie d'un accueil critique positif[8]. En 2007 il publie le roman Nada Exist dans lequel il brosse le portrait d'un photographe de mode qui passe des paillettes et de la célébrité à la dérive.
En 2008, Simon Liberati et Frédéric Beigbeder sont arrêtés par la police et placés en garde à vue pour consommation de stupéfiants sur la voie publique[9] - [10]. Cet épisode est à l'origine d'Un roman français (2009) par Frédéric Beigbeder[7] dans lequel Simon Liberati apparaît sous les traits d'un personnage nommé « le poète »[11].
En 2008, il préface Du dandysme et de George Brummell de Jules Barbey d'Aurevilly, publié par les éditions de Paris et participe au recueil 10 ans, 10 auteurs, 10 nouvelles, publié chez J'ai lu, dans la collection « Nouvelle génération » et à La Revue littéraire (éditions Léo Scheer, nos 34-35), dans laquelle il publie une critique littéraire, « À propos des Bienveillantes ».
Son troisième ouvrage intitulé L'Hyper Justine, défini par Le Monde comme un conte pervers sadien[12], reçoit le prix de Flore 2009[13] dont le jury est présidé par Frédéric Beigbeder, ami[7] et éditeur du premier roman de l'auteur[14]. Ces liens sont notés par certains médias[15] - [16] - [11] - [17].
En 2011, il publie aux éditions Grasset son quatrième roman, Jayne Mansfield 1967, dans la collection « Ceci n'est pas un fait divers », un récit dans lequel il retrace le destin tragique de l'actrice. L'ouvrage est récompensé par le prix Femina le [18] - [19]. Jayne Mansfield se vend à 35 000 exemplaires, nombre de ventes jugé « décevant » par l'éditeur lui-même ; un texte récompensé par le Fémina s'écoulant en moyenne à 155 000 exemplaires[20] - [21]. Simon Liberati déclare que si son premier roman s'était bien vendu (autour de 20 000 exemplaires), d'autres ont tout juste atteint la barre des 3 000 exemplaires[22].
En , il publie, chez Flammarion, 113 études de littérature romantique, un livre, selon le site evene.fr, « épais, un tantinet foutoir, à la fois naïf et sincère, avec des passages qu’on oublie mais aussi des moments de grâce[23] » et qui propose au lecteur de découvrir les lectures qui ont construit Simon Liberati. L'ouvrage bénéficie d'un accueil critique majoritairement positif[24] - [25].
En 2016, il publie California Girls, un roman consacré à l'assassinat de Sharon Tate par la famille Manson en 1969[26].
Vie privée
Simon Liberati est marié à l'actrice et cinéaste Eva Ionesco[27], dont la vie inspire l'écrivain dans son roman Eva en 2015, entraînant une plainte pour atteinte à la vie privée devant la justice de la part de la photographe Irina Ionesco, mère de son épouse[28]. Cette dernière a été déboutée par la justice qui a estimé notamment que la photographe avait elle-même ouvertement abordé certains détails de sa vie dans un roman autobiographique (« L’Œil de la poupée »), paru en 2004[29]. Il divorcent en 2021[30].
Ĺ’uvres
Littérature
- Anthologie des apparitions, Flammarion, 2004
- Nada Exist, Flammarion, 2007
- L'Hyper Justine, Flammarion, 2009 – Prix de Flore 2009
- Jayne Mansfield 1967, Grasset (rééd. Le Grand Livre du mois, 2011), 2011 – Prix Femina 2011
- 113 études de littérature romantique, Flammarion, 2013
- Eva, Stock, coll. « La Bleue », 2015[31]
- California Girls, Grasset, 2016
- Les Rameaux noirs, Stock, coll. « La Bleue », 2017. Autobiographie[32].
- Les Violettes de l'avenue Foch, Stock, coll. « La Bleue », 2017. Recueil d'articles, de préfaces ou d'entretiens.
- Occident, Grasset, 2019
- Les DĂ©mons, Stock, 2020
- Liberty, SĂ©guier, 2021
- Performance, Grasset, 2022 – Prix Renaudot 2022[33]
Cinéma
- Rosa, court-métrage, en collaboration avec Eva Ionesco, 2014.
- Une jeunesse dorée, long-métrage, coscénariste avec Eva Ionesco, 2019.
Notes et références
- Notice d'autorité personne : Simon Liberati, BnF, consulté le 27 février 2012.
- Simon Liberati, interlignes.curiosphere.tv, consulté le 27 février 2012.
- Simon Libérati, Evene.fr, consulté le 27 février 2012.
- Le Femina Ă Simon Liberati pour un requiem Ă Jayne Mansfield, Le Parisien, 7 novembre 2011.
- Le Flore attribué à Simon Liberati, Le Point, 5 novembre 2009.
- Luc Le Vaillant, « Dandy un peu maudit, Libération, 31 août 2011.
- Fabrice Pliskin, « Liberati se libère », Le Nouvel Observateur, 17 septembre 2009.
- « Anthologie des apparitions : critiques »(Archive.org • Wikiwix • Archive.is • Google • Que faire ?), Evene.fr, consulté le 2 mars 2012.
- Benjamin Locoge, « Frédéric Beigbeder, le passé à ses basques », Paris Match, 22 août 2009.
- Simon Liberati : c'est comme quand Delarue s'est fait prendre, Moustique, 19 février 2012.
- Simon Liberati, prix de Flore 2009, Le Nouvel Observateur, 5 novembre 2009.
- « Simon Liberati invente un cabinet de curiosités "morbid chic" », sur Le Monde,
- Simon Liberati, prix de Flore, GQ, 5 novembre 2009.
- [vidéo] Simon Liberati, Anthologie des apparitions, Ina.fr, 16 octobre 2004.
- Entretien : Simon Liberati revient sur sa garde Ă vue avec Beigbeder, Fluctuat.net, 13 novembre 2009.
- Le prix de Flore 2009 est décerné : Frédéric Beigbeder favorise son ami, buzz-littéraire.com, 5 novembre 2009.
- Le prix de Flore ou la fin du monde, Le Nouvel Observateur, 6 novembre 2009.
- Simon Liberati emporte le prix Femina pour Jayne Mansfield 1967, Le Monde, 7 novembre 2011.
- Liberati : sexe, drogue et prix Femina, Le Nouvel Observateur, 7 novembre 2011.
- David Caviglioli, « Le marque-page de la semaine: d'Ormesson, Liberati, Badiou... », Le Nouvel Observateur, 16 mars 2012.
- Marianne Payot, « Pour vendre beaucoup de livres, ayez le Goncourt, ou inventez l'iPhone », L'Express, 17 novembre 2011.
- Paquita Paquin, « Petit déjeuner avec Simon Liberati », puretrend.com, 29 décembre 2011.
- Bernard Quiriny, « Simon Liberati et Charles Dantzig, le match des pédants », evene.fr, 14 janvier 2013.
- Francis Matthys, « Liberati et la littérature romantique », La Libre Belgique, 14 janvier 2013.
- Marin de Viry, « La guerre du goût », Marianne, 12 janvier 2013.
- « California Girls : Simon Liberati exorcise le martyr de Sharon Tate », sur Pleine Vie,
- Simon Liberati, « Eva Ionesco : une petite princesse au Soleil levant », Libération, 3 juin 2014.
- Nelly Kaprièlian, « Le livre "Eva" de Simon Liberati, menacé de mort », sur Les Inrocks, (consulté le )
- « Irina Ionesco déboutée face à Simon Liberati et Stock », FIGARO,‎ (lire en ligne, consulté le )
- « Eva Ionesco condamnée pour violence contre son mari, Simon Liberati », sur ActuaLitté.com (consulté le ).
- « "Eva": Simon Liberati attaqué en justice », sur Bibliobs,
- « Les Rameaux noirs », sur Télérama,
- Transfuge, no 160, 3 novembre 2022
Liens externes
- Ressource relative aux beaux-arts :
- Ressource relative Ă l'audiovisuel :
- (en) IMDb
- Simon Liberati sur Ina.fr [vidéo]