Sihem Badi
Sihem Badi, née le à Degache, est une femme politique tunisienne membre du Congrès pour la République (CPR).
Sihem Badi | |
Sihem Badi, le 23 avril 2012. | |
Fonctions | |
---|---|
Ministre tunisienne des Affaires de la femme | |
– | |
Président | Moncef Marzouki |
Chef du gouvernement | Hamadi Jebali Ali Larayedh |
Gouvernement | Jebali Larayedh |
Prédécesseur | Lilia Labidi |
Successeur | Saber Bouatay (Femme) |
Biographie | |
Nom de naissance | Sihem Badi |
Date de naissance | |
Lieu de naissance | Degache, Tunisie |
Nationalité | tunisienne |
Parti politique | Congrès pour la République |
Diplômé de | Université Paris VII - Diderot |
Biographie
Formation
Elle effectue ses études primaires à Tunis puis poursuit ses études secondaires au collège Abou el Kacem Chebbi à Tozeur et obtient un baccalauréat sciences au lycée secondaire de Degache. Elle poursuit des études supérieures à la faculté de médecine de Tunis à partir de 1987. Elle obtient un diplôme d'État de docteur en médecine obtenu à l'université Paris-Diderot en 2006 avec une thèse d'exercice intitulée La prise en charge des troubles psychiques de l'adolescent par le psychiatre, le psychologue et le médecin généraliste[1].
Exil en France, puis retour en Tunisie
En 1992, elle est condamnée à deux ans de prison et décide alors de s'exiler à Paris où elle obtient l'asile politique[2] après six ans. Elle revient en Tunisie en 2008 et obtient de nouveau la libre circulation[3].
Fonction ministérielle
Candidate du CPR à l'élection du 23 octobre 2011, elle est nommée ministre des Affaires de la femme[4] dans le gouvernement de Hamadi Jebali puis reconduit dans celui d'Ali Larayedh.
À la suite de la montée du mariage orfi entre étudiants dans les universités[5], elle se déclare en faveur du mariage coutumier[6] avant de se rétracter une semaine après[7].
Une motion de censure déposée contre Sihem Badi et soumise au vote de la séance plénière de l'assemblée constituante, le , n’obtient pas la majorité absolue, ce qui lui permet de rester ministre[8].
En 2017, Sihem Badi s'oppose à la réforme qui concerne la loi 52 en Tunisie (sur la dépénalisation de la consommation du cannabis), lors de l'émission Face à face, diffusée sur France 24[9].
Vie privée
Sihem Badi est célibataire[4] et mère de trois filles[3].
Son frère Azed Badi est membre de l'Assemblée constituante. Selon Mosaïque FM, son frère Nizar est arrêté le dans le cadre d'affaires de supercherie et de chèques[10].
Notes et références
- SUDOC 103523324.
- « Sihem Badi : « Les craintes sur les droits des femmes ne sont pas fondées » », sur lepoint.fr, (consulté le ).
- (ar) [vidéo] Entretien radiophonique de Sihem Badi sur YouTube.
- (en) Wiem Melki, « Sihem Badi », sur tunisia-live.net, (consulté le ).
- « Tunisie : la révolution sexuelle des salafistes », sur lepoint.fr, (consulté le ).
- « Sihem Badi : « Le mariage coutumier est une liberté personnelle » », sur businessnews.com.tn, (consulté le ).
- « Mariage coutumier en Tunisie : Sihem Badi se rétracte », sur businessnews.com.tn, (consulté le ).
- « Motion de censure contre Sihem Badi : détails des votes », sur tuniscope.com, (consulté le ).
- « L'ancienne ministre des Affaires de la femme Sihem Badi se positionne contre la dépénalisation de consommation de cannabis », sur huffpostmaghreb.com, (consulté le ).
- « Arrestation du frère de la ministre des Affaires de la femme, Nizar Badi », sur archive.mosaiquefm.net, (consulté le ).