Sibylle de Cumes
La sibylle de Cumes est une des douze sibylles, celle de Cumes, en Campanie, qui apparaît dans maintes légendes. Cumes est une colonie grecque fondée par des colons de Chalcis entre 750 et 730 avant notre ère. La cité est prise par les Romains en 338 av. J.-C.
Mythes
Dans un ancien mythe grec, elle demande au dieu Apollon de la laisser vivre autant d'années que les grains de sable qu'elle pourrait tenir dans sa main. Cependant, comme elle ne demandait pas la jeunesse éternelle, elle s'est évanouie jusqu'à ce que seule sa voix reste[1].
Elle apparaît dans la légende d'Énée (celui-ci la consulte avant de descendre aux Enfers) et dans celle du roi d'origine étrusque Tarquin le Superbe, qui lui achète finalement les trois derniers livres sibyllins, au prix des neuf qu'il avait refusés au préalable, après que la Sibylle eut détruit les six premiers par le feu. Les trois livres, censés contenir les destinées de l’État, deviennent les textes sacrés de l'État romain que l'on consulte lors des grands dangers.
Postérité
On ne la confondra pas avec la nymphe VĂ©goia (Begoe), dite pseudo-sibylle Ă©trusque.
Une cavité creusée sur le site de Cumes est traditionnellement identifiée avec l'« antre immense taillé dans la roche »[2] de la sibylle[3].
Le mot « sibyllin » qui signifie « mystérieux » est dérivé de ce nom.
Représentation dans les arts
- Sibylle de Cumes
Le Dominiquin
vers 1617
Galerie Borghèse, RomeÉnée et la Sibylle, Lac Averne
William Turner, 1798
Tate Britain, Londres[4]Baïes avec Apollon et la Sibylle de Cumes, William Turner, (1821), Londres, musée Tate Britain.
- par Andrea del Castagno, Galerie des Offices
- par Domenichino, Galerie Borghèse, Rome[5]
- par Le Guerchin, National Gallery
- par Filippino Lippi, Santa Maria sopra Minerva
- par Vito di Marco sur le pavement intérieur du Duomo de Sienne
- par Le PĂ©rugin, Collegio del Cambio, PĂ©rouse
- par Hubert van Eyck, cathédrale Saint Bavon à Gand
- par Michel-Ange dans les fresques de la chapelle Sixtine
- par Salvator Rosa, Wallace collection
- par Giovanni Domenico Cerrini, Ă PĂ©rouse
- par Sebastiano Conca, Palais Fesch, Ajaccio.
- par Claude Gellée
- par William Turner en 1798 et en 1834 (Le Rameau d'or) avec Énée et en 1823 avec Apollon[1].
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Hommage
La sibylle de Cumes est une des 1 038 femmes représentées dans l'œuvre contemporaine de Judy Chicago, The Dinner Party, aujourd'hui exposée au Brooklyn Museum. Son nom y est associé à celui de Sophie, sixième convive de l'aile I de la table[6]. C'est aussi une des femmes décrites dans le récit allégorique de la La Cité des dames de Christine de Pizan paru à Paris en 1405.
Notes et références
- Turner 1823, Tate Britain
- selon les mots de Virgile
- description
- Turner, Tate Britain
- Le Dominiquin, Borghèse
- Musée de Brooklyn - Sibylle de Cumes