SiĂšge d'Igueriben
Le siÚge d'Igueriben est un affrontement opposant les tribus rifaines d'Abdelkrim à l'armée espagnole, du 16 au .
Date |
- |
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Lieu | Igueriben |
Issue | Victoire rifaine |
Abdelkrim | Julio BenĂtez â |
3000 | 300 |
inconnues | 290 |
Batailles
- Dhar Ubarran (1921)
- Sidi Brahim (1921)
- Sidi Bouyane (1921)
- Igueriben (1921)
- Anoual (1921)
- Melilla (1921)
- Dar Hamed (1921)
- Kert (1921-1922)
- Tizzi Azza (1923)
- Tifarouine (1923)
- Agdoz (1923)
- TĂ©touan (1923)
- M'ter (1924)
- Sidi Messaoud (1924)
- Bouadel (1924)
- Chefchaouen (1924)
- Tazrout (1925)
- Zaezae (1925)
- Ouergha (1925)
- Kiffane (1925)
- Peñón de Alhucemas (1925)
- Cudia Tahar (1925)
- Hassi Medlam et Hassi Ouenzga (1925)
- Issoual (1925)
- Al Hoceima (1925)
- Ajdir (1925-1926)
- Dar RaĂŻd (1926)
- RĂo MartĂn (1926)
- Taghzout (1927)
Ce fut une victoire importante car elle permit aux rifains de se rendre maitre de la colline d'Igueriben, qui fut un repÚre stratégique trÚs important qui débouchera notamment à la fameuse bataille d'Anoual[1] - [2] - [3].
Contexte
Le , l'armĂ©e espagnole occupa Igueriben, une colline Ă 6 km au sud dâAnoual[1] - [2].
Le nombre de combattants rifains sâĂ©levait maintenant Ă 3000 hommes rĂ©unis autour d'Abdelkrim, qui avait Ă©tabli son camp Ă Amezzaourou, chez les Temsamane Ă une dizaine de kilomĂštres d'Anoual[1].
Le 15 juin 1921, les Rifains prirent le contrĂŽle de la colline de Sidi Brahim aprĂšs de durs combats. La colline de Sidi Brahim permettait aux Rifains de surveiller la route entre Anoual et Igueriben[1] - [2] - [3].
Silvestre Ă©tait de plus en plus inquiet. Les Rifains Ă©taient maintenant dĂ©terminĂ©s Ă rĂ©sister et la crainte commençait Ă sâinstaller parmi les soldats espagnols[4] - [1].
DĂ©roulement
Le 16 juillet 1921, Abdelkrim ordonna un assaut sur le poste espagnol dâIgueriben qui fut encerclĂ© et attaquĂ© par ses combattants[4] - [1].
Dans le poste dâIgueriben, les soldats espagnols souffraient de la soif et de la faim en raison de lâĂ©puisement de leurs provisions. Certains soldats espagnols Ă©taient rĂ©duits Ă boire leur urine pour se dĂ©shydrater[2] - [4].
Sylvestre tenta de ravitailler le poste dâIgueriben mais Ă chaque fois, les tireurs rifains embusquĂ©s autour de la route empĂȘchaient aux renforts espagnols dâarriver au poste[2] - [1].
Sylvestre, conscient quâil Ă©tait impossible de ravitailler les soldats encerclĂ©s Ă Igueriben, ordonna au commandant Benitez, chef de la garnison espagnole dâIguariben, dâĂ©vacuer la position par tous les moyens possibles[1].
Le 21 juillet 1921, le commandant Benitez, tenta une sortie afin dâĂ©chapper Ă lâencerclement rifain. Mais lui et ses 300 hommes tombĂšrent dans une embuscade. Benitez fut tuĂ© et peu de ses hommes rĂ©ussirent Ă s'Ă©chapper vivants[2] - [1].
La perte dâIgueriben plongea lâarmĂ©e espagnole dans la crainte et la confusion. Les rĂ©sistants rifains devenaient de plus en plus confiants et audacieux[1].
Notes et références
- (en) Charles Edmund Richard Pennell, « A critical investigation of the opposition of the Rifi confederation led by Muhammed bin 'Abd al-Karim al-Khattabi to Spanish colonial expansion in northern Morocco, 1920-1925, and its political and social background », University of Leeds (thĂšse),â (lire en ligne, consultĂ© le )
- Courcelle-Labrousse, Vincent. Auteur., La guerre du Rif : Maroc 1921-1926 (ISBN 979-10-210-0923-3, OCLC 1288565591, lire en ligne)
- JarmÄn Ê»AyyÄsh, La guerre du Rif, Harmattan, (ISBN 978-2-7384-2445-7, lire en ligne)
- (en) David S. Woolman, Rebels in the Rif: Abd El Krim and the Rif Rebellion, Stanford University Press, (ISBN 978-0-19-690376-7, lire en ligne)