Shadia Alem
Shadia Alem ou Shādiyah 'Ālim (en arabe : شادية عالم), née à La Mecque en Arabie saoudite, est une artiste visuelle, peintre et photographe saoudienne.
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Ses œuvres mettent souvent en relief le peu de place des femmes dans la vie et l'histoire de la société saoudienne.
Biographie
Jeunesse et formation
Shadia Alem naît à La Mecque[1]. Son enfance se déroule à Taif, où elle aurait peint sur des portes dès son plus jeune âge[2]. Son père est calligraphe et sa mère fait de la broderie[3].
Shadia Alem est diplômé d'un BA en art et littérature anglaise de l'université du roi Abdulaziz[4].
Début de carrière artistique
Depuis 1985, le travail de Shadia Alem est exposé à l'échelle nationale en Arabie saoudite et à l'étranger[1]. Certaines de ses œuvres sont un commentaire de la vie des femmes en Arabie saoudite, utilisant les formes mettant en lumière l'angoisse que les femmes peuvent vivre[5].
L'œuvre de Shadia Alem, Youm al-Suq, est choisie par la compagnie British Airways pour apparaître sur la livrée de ses avions en 1998[6] - [7]. Son exposition rétrospective de 2007 à la galerie Albareh montre le développement de son travail du portrait au paysage, en passant par la photographie[8]. Elle expose également au Kunstmuseum de Bonn[9], à Amum dans le Tennessee[1], à Istanbul dans le cadre de son programme 2010 capitale de la culture[1], et à la sixième Biennale de Berlin[1].
Biennale de Venise et suite de sa carrière
En 2011, l'Arabie saoudite entre pour la première fois à la Biennale de Venise avec Shadia Alem comme représentante du pays[10] - [11] - [12]. Son oeuvre intitulée The Black Arch, s'inspire du folklore, de l'islam et des récits de voyage médiévaux[13]. L'œuvre exposée est constituée d'un cube sombre suspendu à sa pointe au-dessus d'une mer de sphères irisées[14]. Les visiteurs sont encouragés à se déplacer dans l'œuvre et la sphère représentait des voyageurs de toutes sortes[15]. L'ensemble de l'œuvre couvre une superficie de 350 m2 ; son installation physique est interprétée comme un défi à l'ordre spatial[16]. La couleur noire est aussi une clé de l'installation : comme la couleur du tissu Ka'aba, la couleur des silhouettes de femmes voilées et de la pierre noire[3].
La même année 2011, Alem est l'une des artistes choisis pour figurer dans l'exposition Hajj au British Museum[17] - [18]. Mais en 2011 aussi, sa mère meurt, et elle perd quinze ans de travail dans une inondation à Djeddah. De plus, une panne informatique cause la perte de cinq autres projets[3].
Les femmes et l'art en Arabie saoudite
En 2011, Shadia Alem et sa sœur, écrivain, sont présentées dans Vogue Italia, discutant de leur travail et du rôle des femmes en Arabie saoudite[20]. Alors que Shadia Alem aborde les questions de genre à travers ses œuvres, sa sœur considère son écriture comme sans genre[21]. Dans l'œuvre de Shadia Alem Negative No More, les préjugés et les idées fausses des femmes saoudiennes sont commentés. Cette œuvre se composait de 5 000 négatifs photographiques, dont aucun ne représente des femmes, pour attirer l'attention sur le fait que les femmes ont été absentes de l'histoire politique de l'Arabie saoudite[22].
Notes et références
- « Contemporary art and creative movements from the Arab World », Edge Of Arabia (consulté le ).
- « Shadia Alem. Greenbox Dictionary of Saudi Arabian Artists. », www.greenboxmuseum.com (consulté le )
- « Collecting special: Pilgrims' progress », www.ft.com (consulté le )
- « Shadia Alem », ATHART (consulté le )
- Bates, Linda., Transitions : an interactive reading, writing, and grammar text, Cambridge, UK, 2nd, , 244 p. (ISBN 0-521-65782-2, OCLC 42457877)
- « Youm al-Suq - Shadia Alem » [archive du ], (consulté le )
- (en) Saudi Arabia: The Monthly Newsletter of the Royal Embassy of Saudi Arabia, Information Office, Royal Embassy of Saudi Arabia, (lire en ligne)
- « Review: Shadia Alem – Albareh gallery : Gulf Weekly Online », www.gulfweekly.com (consulté le )
- (en) « Shadia Alem. Languages of the Desert », universes.art (consulté le )
- (en-GB) « The 54th Venice biennale – review », The Guardian, (consulté le )
- « Venice Art Biennale 2011 », sur Wallpaper.com, (consulté le )
- (en-US) « Contemporary Artists Rock the Boat Gently in Saudi Arabia », sur nytimes.com, New York Times, (consulté le ).
- (en) Dazed, « Venice Biennale 2011: Saudi Arabia's The Black Arch », Dazed, (consulté le )
- (en-GB) « Arab art at Venice Biennale », sur bbc.com, BBC, (consulté le ).
- (en) Slabbert et Jordaan, « Sustainable ARTiculation: Adapting significant interiors to contemporary art galleries. », International Education for Sustainable Development Alliance - Conference Proposal, (lire en ligne)
- (en) Al-Sadu as a Way of Understanding the Sociospatial Practices of Contemporary Art by Saudi Women (Thesis) Khulod Mohammed Albugami http://www.open-access.bcu.ac.uk/8696/1/KA-final%20thesis_2019.pdf
- (en-GB) Riazat Butt, « British Museum to stage exhibition dedicated to hajj pilgrimage », The Guardian, (ISSN 0261-3077, consulté le ).
- (en-GB) « Museum to stage Hajj exhibition », BBC News, (consulté le ).
- « Shadia Alem | Biography | Athr Gallery », www.athrart.com (consulté le )
- (it) « Shadia and Raja Alem - Vogue.it », www.vogue.it (consulté le )
- Demerdash, « Of "Gray Lists" and Whitewash: An Aesthetics of (Self-)Censorship and Circumvention in the GCC Countries », Journal of Arabian Studies, vol. 7, no sup1, , p. 28–48 (ISSN 2153-4764, DOI 10.1080/21534764.2017.1352162)
- Al-Senan, « CONSIDERATIONS ON SOCIETY THROUGH SAUDI WOMEN'S ART », International Journal of Development Research, vol. 5, no 5, , p. 3 (lire en ligne)