Seydou Badian Kouyaté
Seydou Badian Kouyate, plus connu sous le nom de Seydou Badian, est un écrivain et homme politique malien né à Bamako (Soudan français) le et mort le à Bamako (Mali)[1].
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(Ă 90 ans) Bamako |
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Biographie
Seydou Badian Kouyaté effectue des études de médecine à l’université de Montpellier en France[2]. Il est l'auteur d'une thèse sur les traitements africains de la fièvre jaune[3] et fut un grand poète
En 1956, il rentre au Mali et est nommé médecin de circonscription[2]. Proche du premier président Modibo Keïta, il écrit les paroles de l’hymne national du Mali. Il devient à l'indépendance du pays ministre de l'Économie rural et du Plan. Lors du remaniement du , il devient ministre du Développement[4]. Il défend l'existence d'un parti unique dans l'Afrique post-colonial, seul moyen selon lui de créer la Nation[5]. Lors du coup d’État de Moussa Traoré en 1968, il est déporté à Kidal puis s’exile à Dakar au Sénégal.
En 1997, il est candidat à l'élection présidentielle[6] mais décide, comme la plupart des autres candidats opposés au président sortant Alpha Oumar Konaré, de retirer sa candidature pour protester contre la mauvaise organisation des élections[7].
Militant de la première heure de l’Union soudanaise-Rassemblement démocratique africain, il en est exclu en 1998 pour s’être opposé à une partie de la direction qui prônait la non-reconnaissance des institutions lors des élections contestées[8].
Écrivain reconnu internationalement, il publie en 1957, trois ans avant l’indépendance du Mali, son premier roman intitulé Sous l’orage. En 1965, il publie les dirigeants africains face à leurs peuples. Deux autres romans sont publiés ensuite, Le Sang des masques en 1976 et Noces sacrées en 1977.
En octobre 2007, Seydou Badian Kouyaté publie un roman intitulé La Saison des pièges[9].
Seydou Badian a été sacré lauréat du Grand Prix des mécènes aux GPAL 2017 pour l'ensemble de sa production bibliographique.
Bibliographie
- 1957 : Sous l’orage suivi de La Mort de chaka
- 1965 : Les Dirigeants africains face à leurs peuples, Grand prix littéraire d'Afrique noire[10].
- 1976 : Le Sang des masques
- 1977 : Noces sacrées
- 2007 : La Saison des pièges, Nouvelles Éditions ivoiriennes et Présence africaine
Distinctions
Notes et références
- https://dicocitations.lemonde.fr/biographie/263/Seydou_Kouyate_Badian.php
- Sébastien Le Potvin, Lettres Maliennes: Figures et configuration de l'activité littéraire au Mali, Éditions L'Harmattan, 2006, p. 298
- Modibo Diagouraga, Modibo Keïta: Un destin, Éditions L'Harmattan, 2005
- Cheick Oumar Diarra, le Mali de Modibo Keïta, Éditions L'Harmattan, 1986, p. 98
- Dans son livre Les Dirigeants africains face à leurs peuples, il écrit « Le parti unique est aujourd'hui en Afrique le seul moyen de créer la Nation », cité par Cheick Oumar Diarra, le Mali de Modibo Keïta, Éditions L'Harmattan, 1986, p. 154
- Élection présidentielle : dix candidats, dont le président Konaré Afrique express No 143, 10 avril 1997
- Législatives ratées : le sort du premier tour dans les mains de la Cour Constitutionnelle, Afrique express No 144, 24 avril 1997
- « Seydou Badian Kouyaté à propos des radiés de l’US-RDA « réintégrés » à la faveur des 60 ans du parti », L’Indépendant du 23 novembre 2006.
- « Le retour de Seydou Badian Kouyaté », Jeune Afrique, 26 août 2007.
- Grand prix littéraire de l'Afrique noire. Liste des lauréats, [lire en ligne], consulté le 14 avril 2016
- Seydou Badian Grand Prix des Mécènes: Camer.be
Voir aussi
Bibliographie
- Lilyan Kesteloot, « Seydou Badian Kouyaté », in Anthologie négro-africaine. Histoire et textes de 1918 à nos jours, EDICEF, Vanves, 2001 (nouvelle éd.), p. 301-307
- Alice Delphine Tang, « Badian Kouyaté, Seydou », dans Christiane Chaulet Achour, avec la collaboration de Corinne Blanchaud (dir.), Dictionnaire des écrivains francophones classiques : Afrique subsaharienne, Caraïbe, Maghreb, Machrek, Océan Indien, H. Champion, Paris, 2010, p. 40-43