Sergio Massa
Sergio Tomás Massa (né le à Buenos Aires, Argentine) est un haut fonctionnaire et homme politique argentin.
Sergio Massa | ||
Sergio Massa | ||
Fonctions | ||
---|---|---|
Président de la Chambre des députés d'Argentine | ||
En fonction depuis le (3 ans, 6 mois et 24 jours) |
||
Prédécesseur | Emilio Monzó | |
Chef de cabinet des ministres d'Argentine | ||
– (11 mois et 14 jours) |
||
Président | Cristina Fernández de Kirchner | |
Prédécesseur | Alberto Fernández | |
Successeur | AnĂbal Fernández | |
Biographie | ||
Nom de naissance | Sergio Tomás Massa | |
Date de naissance | ||
Lieu de naissance | San MartĂn (Buenos Aires, Argentine) | |
Nationalité | Argentine | |
Parti politique | Parti justicialiste (1990-2013) Front RĂ©novateur (depuis 2013) |
|
Diplômé de | Université de Belgrano | |
|
||
Biographie
Sergio Massa est né à Buenos Aires le 28 avril 1972, a fait ses études primaires et secondaires au Colegio Agustiniano de la ville de San Andrés et a étudié le droit à l'université de Belgrano[1].
Sergio Massa a été pendant des années membre de l’Union du centre démocratique (UCD, droite), où il a notamment été président de la Jeunesse libérale[2].
Il rejoint le Parti justicialiste au milieu des années 1990, séduit par la déclinaison néolibérale du péronisme sous la présidence de Carlos Menem. Il se marie avec Malena Galmarini, la fille d’un ancien ministre de Menem, avec qui il a deux enfants[2].
Il est élu député provincial de Buenos Aires en 1997 alors qu'il n'avait que 27 ans. En 2007, il est élu maire de Tigre, une municipalité du nord de Buenos Aires, historiquement imprenable pour le péronisme[1].
Il est Chef du cabinet des ministres de la prĂ©sidente de Cristina Fernández de Kirchner du au , succĂ©dant Ă Alberto Fernández. Au cours de cette pĂ©riode, le gouvernement argentin renationalise les caisses de retraite et la compagnie aĂ©rienne AerolĂneas Argentinas[3] - [4]. Il quittera finalement le gouvernement, le jugeant trop Ă gauche[5].
Généralement qualifié de « péroniste de droite », son parti, le Front Rénovateur, rassemble près de 25% des voix aux élections législatives de 2013, battant même le Front pour la victoire dans la province de Buenos Aires[2].
Candidat à l'élection présidentielle de 2015, il termina à la troisième place avec 21% des suffrages.
Bien que reprochant à Mauricio Macri, élu président, d’être le "candidat des hommes d'affaires", il accompagne ce dernier au Forum de Davos[1].
Il est candidat aux élections sénatoriales en 2017 mais n'est pas élu[1].
Il rejoint en 2019, après d'intenses négociations, le Frente de Todos, et soutient la candidature à l'élection présidentielle d'Alberto Fernández. Le , il devient président de la Chambre des députés d'Argentine[1]. Il y fait entendre sa différence au sein de la coalition péroniste, tout en continuant de cultiver ses contacts internationaux, en particulier aux États-Unis[6].
Le 29 juillet 2022, il prend la tête d'un grand ministère réunissant le ministère de l'économie, du développement productif et de l'agriculture[1]. Il présente une série de mesures visant à réduire les dépenses publiques, l’émission monétaire et le déficit budgétaire[6].
Sous sa gestion, l'Argentine abandonne en avril 2023 le dollar au profit du yuan pour payer ses importations chinoises[7].
Le 24 juin 2023, il est choisi par le camp péroniste comme pré-candidat à la présidence vue des élections primaires en Argentine, préalables à l’élection présidentielle de 2023.
Notes et références
- (es) « QuiĂ©n es Sergio Massa, el nuevo ministro de EconomĂa | La llegada del tigrense al gabinete », (consultĂ© le )
- Gérard Thomas, « Sergio Massa, rival capital de Kirchner », sur Libération (consulté le )
- « L'Argentine nationalise les caisses de retraite », sur France 24, (consulté le )
- (es) « Massa, el ex liberal que reestatizó las jubilaciones », sur Perfil, (consulté le )
- José Natanson, « Vers la fin du kirchnérisme en Argentine ? », sur Le Monde diplomatique,
- « Argentine: Sergio Massa, homme providentiel ou dernière carte d’un péronisme en perdition? », sur RFI, (consulté le )
- « L'Argentine abandonne le dollar au profit du yuan pour payer ses importations chinoises », sur La Tribune, 2023-04-27cest09:13:00+0200 (consulté le )