Sept Morts sur ordonnance
Sept Morts sur ordonnance est un film franco-hispano-ouest-allemand réalisé par Jacques Rouffio, sorti en 1975.
RĂ©alisation | Jacques Rouffio |
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Scénario | Georges Conchon |
Acteurs principaux | |
Pays de production |
France Espagne Allemagne de l'Ouest |
Genre | Drame |
Durée | 106 minutes |
Sortie | 1975 |
Pour plus de détails, voir Fiche technique et Distribution
Synopsis
Dans une ville de province (Clermont-Ferrand), à dix ans de distance, deux chirurgiens vont connaître le même destin : ils seront tous deux victimes de manœuvres, rumeurs, pressions et réprobations les poussant en fin de compte au suicide…
Les deux médecins sont pourtant aussi différents qu'il est possible de l'être, hormis par leur professionnalisme et leur refus des compromis. C'est ce qui gêne le professeur Brézé et son clan (trois fils et un gendre, tous médecins) pour les pertes de clients que subit la clinique qu'il dirige.
Un psychiatre en bonnes relations avec tout le monde (Mathy, joué par Michel Auclair) est le seul à connaître tous les éléments de l'affaire, mais ceux-ci ne se dévoilent que peu à peu après plusieurs fausses pistes.
Détails de réalisation
Sept Morts sur ordonnance s'inspire d'un tragique fait divers[1] : le suicide à Reims le d'un chirurgien présentant des similitudes avec le suicide d'un autre de ses confrères survenu dans la même ville, le . Dans le cadre d'une histoire de cercle de jeux, ces deux chirurgiens rémois réputés qui ont en commun leur probité, sont victimes d’une campagne de calomnies et de chantage du puissant mandarin local dont ils écornaient la clientèle et le prestige. Ces pressions les poussent à abattre leur famille (le premier sa femme, le second sa femme et ses trois enfants) à coups de carabine puis à se suicider avec la même arme[2]. Le personnage du Dr. Brézé joué par Charles Vanel ferait référence à Joseph Bouvier, éminent médecin et maire de Reims durant l'occupation allemande[3].
Partant de cette histoire vraie, le scénariste Georges Conchon s'est lancé dans un véritable travail d'enquête. Il s'est rendu à Reims, dans la ville même où avait eu lieu ce double suicide, et a fréquenté un bar où avaient coutume de se rencontrer les notables locaux, ceci afin de glaner un maximum d'informations qui pouvaient lui être utiles pour l'écriture du scénario[4] - [5]
Fiche technique
- Durée : 106 minutes
- Réalisé par : Jacques Rouffio
- 1er assistant-réalisateur : Denys Granier-Deferre
- 2e assistant-réalisateur : Marc Cemin
- Scénario : Georges Conchon
- Directeur de la photographie : Andréas Winding
- Chef machiniste : Bernard Largemains
- Musique : Philippe Sarde
- Ingénieur du son : William Robert Sivel
- DĂ©corateur : Jean-Jacques Caziot
- Costumes : Jacques Fonteray
- Montage : Geneviève Winding
- Sociétés de production : Belstar Productions, Films 66, Jet Films (Barcelone), T.I.T. Film Produktion (Munich)
- Distribution : AMLF (Paris)
- Date de sortie :
Distribution
- Michel Piccoli : le docteur Losseray
- GĂ©rard Depardieu : le docteur Jean-Pierre Berg
- Jane Birkin : Mme Jane Berg
- Pascal & Patricia Pellen : les enfants du docteur et Mme Berg
- Marina Vlady : Mme Losseray
- Charles Vanel : le professeur Brézé
- Michel Auclair : le docteur Mathy
- Antonio Ferrandis : le policier Giret (doublé par Julien Guiomar)
- Étienne Draber : Robert Brézé
- Coline Serreau : Sonia, associée de Mme Losseray
- Monique MĂ©linand : Mme Giret
- José Maria Prada : Simon, l'anesthésiste
- Valérie Mairesse : Mlle Lambert, infirmière
Tournage
Le film a été tourné de juin à , principalement à Madrid, puis à Clermont-Ferrand[6].
Gérard Depardieu escalade la façade de l'Hôtel-Dieu, le balcon de Michel Piccoli et Marina Vlady fait face à la vaste place de Jaude et la cathédrale, on reconnaît la gare SNCF. Le garage et la station-service devant lesquels se gare à la fin Michel Piccoli sont aujourd'hui démolis. La mise à bas de l'îlot pour la réalisation d'un projet immobilier et commercial a également entraîné la démolition d'un cinéma du quartier.
Distinctions
RĂ©compenses
Nominations
- CĂ©sars 1976
- nomination au CĂ©sar du meilleur acteur pour GĂ©rard Depardieu
- nomination au César du meilleur scénario original ou adaptation pour Georges Conchon et Jacques Rouffio
- nomination au CĂ©sar du meilleur film
Adaptation théâtrale
En 2019, Anne Bourgeois et Francis Lombrail adaptent le scénario au Théâtre Hébertot dans une mise en scène d'Anne Bourgeois avec notamment dans les rôles principaux Bruno Wolkowitch et Claude Aufaure[7].
Notes et références
- Serge Champenier, « Sept Morts sur ordonnance », La Revue du cinéma, no 331 bis,‎ , p. 236.
- « 50 ans de vie rémoise: 1950-2000 ».
- « Sept Morts sur ordonnance », Allociné.
- « Sept Morts sur ordonnance (anecdotes du film) », Allociné
- Valérie Coulet, « VIDÉO. «7 morts sur ordonnance» : un descendant enquête », L'Union,‎ (lire en ligne)
- Marc Lemonier, Guide des lieux cultes du cinéma en France, Horay, , p. 133.
- Pièces de théâtre : funeste ambiance à l'hôpital, sur parismatch.com, consulté le 25 mars 2019
Liens externes
- Ressources relatives Ă l'audiovisuel :
- Allociné
- Centre national du cinéma et de l'image animée
- Ciné-Ressources
- Cinémathèque québécoise
- Unifrance
- (en) AllMovie
- (en) British Film Institute
- (de + en) Filmportal
- (pl) Filmweb.pl
- (en) IMDb
- (en) LUMIERE
- (de) OFDb
- (mul) The Movie Database
- Interview de Jacques Rouffio et Michel Piccoli Ă propos du film (archive INADisponible sur YouTube)