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Semnopithèque

Semnopithèque est un nom vernaculaire ambigu désignant en français certains singes de la famille des Cercopithecidae. Il englobait à l'origine toutes les espèces asiatiques de la sous-famille des colobinés, également connues sous les noms communs de langurs, entelles, nasiques ou doucs.

Semnopithèque
Nom vulgaire ou nom vernaculaire ambigu :
l'appellation « Semnopithèque » s'applique en français à plusieurs taxons distincts.
Description de cette image, également commentée ci-après
planche représentant un Semnopithèque gris

Taxons concernés

Dans la sous-famille des Colobinae:

Le genre unique Semnopithecus avait été créé en 1822 par le zoologiste français Anselme Desmarest pour les séparer des cercopithèques africains. Les avancées de la classification scientifique ont depuis distingué ces primates en plusieurs genres différents, que certains scientifiques regroupent dans la tribu des Presbytini.

Étymologie et histoire du terme

Semnopithèque est un mot composé du grec σεμνός qui signifie grave, digne, vénérable, majestueux et de πίθηκος qui signifie singe. Ce nom évoque l'allure grave de ces singes qui sont l'objet d'un culte en Inde[1].

Une particularité du mot « semnopithèque » est à noter : il contient une séquence ordonnée de quatre lettres consécutives de l’alphabet (en l’occurrence, MNOP : semnopithèque ).

Absent des dictionnaires de français d'autrefois[1], ce nom est utilisé pour la première fois en 1821 par Cuvier et Geoffroy Saint-Hilaire[2].

Le Trésor de la langue française informatisé (TLFI) décrit le semnopithèque comme étant un « mammifère simien » caractérisé par son « assez grande taille » et sa « longue queue ». Il en précise le mode de vie : « vivant en troupes nombreuses» et l'habitat : « régions montagneuses et forestières de l'Asie méridionale ».

Découverte et classification

La découverte des semnopithèques, et des colobinés en général, est relativement tardive. Dans son Histoire naturelle de 1766, Buffon ne mentionne que le douc, qu'il classe parmi les « guenons » ou « singes à longue queue »[3]. Linné l'inclut en 1771 dans sa classification sous le nom de Simia nemaeus et le range dans le sous-groupe Cercopithecus. En 1787, Le baron Friedrich von Wurmb décrit pour la première fois le nasique, qu'il classe également parmi les cercopithèques (Cercopithecus larvatus).

Physiologie, comportement et écologie

Les caractéristiques générales des semnopithèques sont celles des primates de la famille des Cercopithecidae, avec des nuances pour chaque espèce : voir les articles détaillés pour plus d'informations sur leur comportement ou leur physiologie respective.

Noms vernaculaires et noms scientifiques correspondants

Liste alphabétique de noms vulgaires ou de noms vernaculaires attestés[4] en français.
Note : certaines espèces ont plusieurs noms et, les classifications évoluant encore, certains noms scientifiques ont peut-être un autre synonyme valide.

Voir aussi

Notes et références

  1. Informations lexicographiques et étymologiques de « Semnopithèque » dans le Trésor de la langue française informatisé, sur le site du Centre national de ressources textuelles et lexicales
  2. Fr. Cuvier et E. Geoffroy Saint-Hilaire, Histoire naturelle des Mammifères, tome 2, livraison de juillet, planche Semnopithèque Cimepaye
  3. Buffon, Histoire naturelle, générale et particulière, avec la description du Cabinet du Roy, vol. 14, Paris, Imprimerie royale, , 511 p. (lire en ligne)
  4. Attention aux appellations et traductions fantaisistes circulant sur l'Internet
  5. Auguste Ménégaux, Les mammifères, Baillière, (présentation en ligne), p. 33.
  6. (en) Murray Wrobel, 2007. Elsevier's dictionary of mammals: in Latin, English, German, French and Italian. Elsevier, 2007. (ISBN 0444518770), 9780444518774. 857 pages. Rechercher dans le document numérisé
  7. Meyer C., ed. sc., 2009, Dictionnaire des Sciences Animales. consulter en ligne. Montpellier, France, Cirad.
  8. Frédéric Cuvier (dir.), Dictionnaire des sciences naturelles, vol. 48, Paris, F. G. Levrault, (lire en ligne).
  9. Jean -Charles Chenu, Encyclopédie d'histoire naturelle, Paris, Marescq et Compagnie, (lire en ligne), p. 78.
  10. Laurent Herz, Dictionnaire des animaux et des civilisations : Linguistique et symbolique, L'Harmattan, , p. 193.
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