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Semaine rouge (Rouen)

La semaine rouge est le nom donnĂ© Ă  la semaine du au , pendant laquelle ont eu lieu d’importants bombardements stratĂ©giques sur Rouen et son agglomĂ©ration. Ces bombardements, effectuĂ©s sur 500 m de part et d’autre de la Seine, avaient pour but de dĂ©truire les ponts, les abords de la Seine et dĂ©sorganiser les Allemands et leurs alliĂ©s alsaciens en vue du dĂ©barquement alliĂ©[2]. Ils devaient empĂŞcher la retraite, le ravitaillement et l'arrivĂ©e de renforts. Ces bombardements ont Ă©tĂ© effectuĂ©s par des bombardiers anglais et amĂ©ricains et ont fait 400 victimes dans Rouen seule.

Semaine rouge
Image illustrative de l’article Semaine rouge (Rouen)
Incendie de la tour Saint-Romain en juin 1944.

Date Du au
Lieu Rouen, France
Victimes Civiles
Type Bombardement aérien
Morts 500[1]
Auteurs l'armée de l'air américaine et britannique
Guerre Seconde Guerre mondiale
CoordonnĂ©es 49° 26′ 36″ nord, 1° 06′ 00″ est
GĂ©olocalisation sur la carte : France
(Voir situation sur carte : France)
Semaine rouge (Rouen)

Cette semaine a Ă©tĂ© prĂ©cĂ©dĂ©e d'une vague de bombardements le qui avait dĂ©jĂ  occasionnĂ© de nombreuses destructions avec 6 000 bombes larguĂ©es faisant 20 000 sinistrĂ©s et 814 morts[3].

Les événements

Mardi 30 mai 1944

Ce jour, par la quantitĂ© de bombes lâchĂ©es, est reconnu comme ayant Ă©tĂ© plus important que le . Trois vagues de bombardements ont lieu dans la matinĂ©e. Le quartier entre la rue Grand-Pont et la rue Jeanne-d'Arc est touchĂ©. Il reçoit des bombes allant de 500 Ă  2 000 kg. L’hĂ´tel des Douanes, sur le quai du Havre, est Ă  moitiĂ© dĂ©truit. Les dĂ©combres ont enseveli sous le bâtiment plus de 140 personnes venues se rĂ©fugier dans les caves. Les bombardements ont gravement touchĂ© l'Ă©glise Saint-Étienne-des-Tonneliers et l'Ă©glise Saint-Pierre-du-Châtel et, sur la rive gauche, dĂ©truit la gare d'OrlĂ©ans.

Porte de l'ancien hôtel des Douanes de Rouen apposée contre le pignon ouest de la halle aux Toiles.

Mercredi 31 mai 1944

Trois nouvelles vagues s’abattent sur Rouen en fin de matinée. L’église Saint-Vincent[4] et le quartier environnant sont détruits. Le quartier bombardé la veille est à nouveau touché et la proie des flammes. De nombreux bâtiments sont détruits ce jour :

Jeudi 1er juin 1944

Ce 1er juin est un jour de rĂ©pit apparent. Le feu rue Grand-Pont est maĂ®trisĂ©, le bureau des Finances est pour sa part protĂ©gĂ©. Sans cause Ă©vidente, la tour Saint-Romain de la cathĂ©drale s’enflamme. Le feu se propage dans la cour d’Albane et la cour des Libraires. Vers minuit, le feu est maĂ®trisĂ©. Toutefois, les cloches ont fondu, parmi lesquelles la cloche Jeanne d’Arc, d’un poids de plus de 20 tonnes, qui s'est Ă©crasĂ©e sur le plancher du 1er Ă©tage de la tour.

Vendredi 2 juin 1944

En fin de journée, les bombardements recommencent. La fontaine Jeanne-d’Arc, place de la Pucelle, est détruite. Les effondrements des maisons révèlent les murs de l’ancienne église des Cordeliers.

Dimanche

Ce jour-là, c'est un autre monument important de la ville qui est touché : l'église Saint-Maclou. Le clocher, qui menace de s'effondrer, est consolidé. Le chœur est quant à lui éventré.

Après les événements

Dans les jours qui ont suivi, 500 mineurs venus du Nord - Pas-de-Calais ont aidé à secourir les personnes bloquées sous les décombres.

Bibliographie

  • Gontran Pailhès (prĂ©f. Pierre Varenne), Rouen et sa rĂ©gion pendant la guerre 1939-1945, Rouen, Henri Defontaine, , 309 p. (lire en ligne)
  • Guy Pessiot, Histoire de Rouen : 1939-1958, Rouen, Ă©ditions PTC, 1983 ; rĂ©Ă©ditĂ©.
  • Thierry Chion, Rouen 1940-1944 : Pompiers sous les bombes, Louviers, YM, , 160 p. (ISBN 978-2-919091-26-3), « La Semaine rouge », p. 97-134
  • Patrick Coiffier, Rouen 1940-1944 : 1543 jours d'occupation, , 257 p. (ISBN 978-2-9530374-2-5), p. 233-243

Notes et références

  1. Rouen : Il y a 70 ans, débutait "la semaine rouge" avant le Débarquement.
  2. Yves Guermond, Rouen, la métropole oubliée?, Paris, L'Harmattan, 2008, lire sur Google Livres.
  3. Paul Le Trévier et Daniel Rose, Ce qui s'est vraiment passé le 19 avril 1944 : le martyre de Sotteville, Rouen et la région, Saint-Germain-en-Laye, Comever, , 160 p. (ISBN 978-2-9522138-0-6, OCLC 491919954).
  4. Le 30 mai 1944, la Semaine rouge débutait à Rouen.
  5. François Lemoine et Jacques Tanguy, Rouen aux 100 clochers : Dictionnaire des églises et chapelles de Rouen (avant 1789), Rouen, PTC, , 200 p. (ISBN 2-906258-84-9, OCLC 496646300, lire en ligne).

Voir aussi

Articles connexes

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