Segue 1
Segue 1[5] est un amas globulaire ou une galaxie naine sphéroïdale satellite de la Voie lactée découvert au printemps 2006 par le Sloan Digital Sky Survey (SDSS). Cet objet est situé dans la constellation du Lion à environ 23 kpc (∼75 000 a.l.) du Soleil et s'éloigne de ce dernier à la vitesse d'environ 205 km/s.
Segue 1 | |
Découverte | |
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Découvreur(s) | Sloan Digital Sky Survey |
Date | 2006[1] |
Désignations | UGC MCG PGC |
Observation (Époque J2000.0) | |
Ascension droite | 10h 07m 04,0s[2] |
Déclinaison | +16° 04′ 55″[2] |
Coordonnées galactiques | ℓ = 220,478 1 · b = +50,425 8[2] |
Vitesse radiale | 206,4 ± 1,3 km/s[2] |
Distance | 75 000 ± 6 500 années-lumière (23 ± 2 kpc)[1] |
Magnitude app. | 13.8 ± 0.5[1] |
Dimensions app. | 0,8 minute d'arc[3] |
Constellation | Lion |
Localisation dans la constellation : Lion | |
Caractéristiques | |
Type | dSph ou GC[4] |
Il s'agit de l'un des plus petits satellites de notre galaxie, dont la luminosité totale n'excède pas 300 L☉[1] - [3] pour une masse de 5,8+8,2
−3,1 × 105 M☉ en deçà du rayon effectif de l'objet, qui vaut environ 100 années-lumière (30 pc), conduisant à un rapport masse/luminosité dans la bande V de la lumière visible d'environ 3 400 M☉/L☉[6], le plus élevé de tous les objets connus du Groupe local mesuré en 2011. Cette valeur pourrait cependant être fortement majorée par les effets de marée galactique provoqués par la proximité de la Voie lactée et qui sont susceptibles d'accroître significativement la dispersion des vitesses de cette structure ; celle-ci pourrait d'ailleurs être en voie de dispersion[7], ce qui rendrait caduque l'hypothèse selon laquelle ses étoiles sont liées par la gravité, postulat de base permettant de déduire sa masse par application du théorème du viriel.
Segue 1 est constitué essentiellement d'étoiles de population II, âgées de plus de 12 milliards d'années et de métallicité 300 fois plus faible que celle du Soleil ([Fe/H] ≈ −2,5 ± 0,8[6]). On n'y a pas détecté de formation stellaire récente ni en cours, et la masse d'hydrogène atomique — régions H I — y est au plus égale à 13 M☉[8].
Notes et références
- (en) Vasily Belokurov, Daniel Zucker, Wyn Evans et al., « Cats and Dogs, Hair and a Hero: A Quintet of New Milky Way Companions », The Astrophysical Journal, vol. 654, no 2,‎ , p. 897-906 (lire en ligne) DOI 10.1086/509718
- (en) Segue 1 sur la base de données Simbad du Centre de données astronomiques de Strasbourg.
- (en) Nicolas F. Martin, Jelte T. A. de Jong, and Hans-Walter Rix, « A Comprehensive Maximum Likelihood Analysis of the Structural Properties of Faint Milky Way Satellites », The Astrophysical Journal, vol. 684, no 2,‎ , p. 1075-1092 (lire en ligne) DOI 10.1086/590336
- (en) NASA/IPAC EXTRAGALACTIC DATABASE « Segue 1 ».
- SEGUE est l'acronyme de Sloan Extension for Galactic Understanding and Exploration
- (en) Joshua Simon, Marla Geha, Quinn Minor et al., « A COMPLETE SPECTROSCOPIC SURVEY OF THE MILKY WAY SATELLITE SEGUE 1: THE DARKEST GALAXY », The Astrophysical Journal, vol. 733, no 1,‎ , p. 46 (lire en ligne) DOI 10.1088/0004-637X/733/1/46
- (en) Martin Niederste-Ostholt, Vasily Belokurov, Wyn Evans et al., « The origin of Segue 1 », Monthly Notices of the Royal Astronomical Society, vol. 398, no 4,‎ , p. 1771-1781 (lire en ligne) DOI 10.1111/j.1365-2966.2009.15287.x
- (en) Jana Grcevich et Mary E Putman, « H I IN LOCAL GROUP DWARF GALAXIES AND STRIPPING BY THE GALACTIC HALO », The Astrophysical Journal, vol. 696, no 1,‎ , p. 385-395 (lire en ligne) DOI 10.1088/0004-637X/696/1/385
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