Seconde révolution du livre
La seconde révolution du livre est une période de l'histoire du livre qui s'étend de la fin du XVIIIe siècle à la fin du XIXe siècle. Cette période est marquée par une série d'évolutions techniques importantes dans les processus d'édition, de fabrication et de distribution des livres. Ces évolutions s'inscrivent dans le cadre de la Révolution industrielle.
L'appellation de « seconde révolution » a été retenue par référence à la « première révolution » que constitue l'utilisation du caractère mobile[1], au XVe siècle.
Les principaux changements techniques de l'époque sont :
- les rotatives ;
- l'utilisation du bois pour la fabrication de la pâte à papier ;
- le papier continu ;
- les nouvelles techniques d'illustration, notamment la lithographie puis la photographie ;
- l'introduction d'une reliure semi-industrielle.
Ces évolutions réduisent les coûts et permettent une plus large diffusion du livre, qui s'écoule d'autant mieux que l'alphabétisation progresse.
L’idée de trois révolutions du livre a servi de titre à un colloque en 1998[2], puis à une exposition en 2002[3]. Frédéric Barbier intitule la troisième partie de son Histoire du livre « la seconde révolution du livre et l'invention de la médiatisation de masse (années 1760-1914) »[4].
Notes
- L'invention de Gutemberg est bien celle de l'utilisation de caractères mobiles en plomb et pas, à proprement parler, de l'imprimerie, connue depuis longtemps déjà.
- Les Trois Révolutions du livre : actes du colloque international, Lyon / Villeurbanne, 1998, publiés à Genève, Droz, 2001. Voir notamment L. André, « Une révolution de papier : le papier et la seconde révolution du livre », p. 219-230.
- Les Trois Révolutions du livre, Paris, CNAM, 2002.
- F. Barbier, Histoire du livre, Paris, A. Colin, 2006 (ISBN 2-200-34711-1).