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Seconde bataille de Springfield

La seconde bataille de Springfield s'est déroulée le lors de la guerre de Sécession à Springfield. Elle est quelquefois appelée bataille de Springfield. La première bataille de Springfield s'est déroulée le , et il y a aussi la plus connue bataille de Wilson's Creek, qui s'est déroulée à proximité le . La bataille est un combat urbain, de maison à maison, ce qui est rare dans la guerre.

Seconde bataille de Springfield
Informations générales
Date
Lieu Springfield, État du Missouri
Issue Victoire de l'Union
Commandants
Egbert B. BrownJohn S. Marmaduke
Forces en présence
2 099 hommes1 870 hommes
Pertes
231 total
30 tués
195 blessés
6 disparus
~290 total

Guerre de SĂ©cession

Batailles

Première expédition de Marmaduke dans le Missouri :

CoordonnĂ©es 37° 11′ 42″ nord, 93° 18′ 08″ ouest
Géolocalisation sur la carte : États-Unis
(Voir situation sur carte : États-Unis)
Seconde bataille de Springfield
GĂ©olocalisation sur la carte : Missouri
(Voir situation sur carte : Missouri)
Seconde bataille de Springfield

Prélude

Le , trois colonnes de cavalerie sous les ordres du brigadier général confédéré John S. Marmaduke quittent Pocahontas, Arkansas et Lewisburg, Arkansas (en), et se dirigent vers le nord sur des routes séparées vers le Missouri et la ligne de ravitaillement de l'Union. L'objectif immédiat de Marmaduke est la destruction des chariots et de la ligne de ravitaillement de l'armée de l'Union de la frontière entre Rolla et Springfield. En cas de succès, Marmaduke tentera de faire retraiter les éléments de l'armée de la frontière de l'Arkansas.

La colonne principale de Marmaduke se dirige vers le nord par Forsyth, Missouri, oĂą Marmaduke apprend des Ă©claireurs que le dĂ©pĂ´t principal de l'armĂ©e de l'Union Ă  Springfield est faiblement dĂ©fendu. Pour dĂ©gager le chemin pour ses confĂ©dĂ©rĂ©s, Marmaduke marche sur Ozark, Missouri. La garnison de l'Union stationnĂ©e Ă  Ozark se retire et les confĂ©dĂ©rĂ©s brĂ»lent le fort abandonnĂ©. Une deuxième colonne, commandĂ© par le colonel Emmett MacDonald (en), dĂ©truit le fort de l'Union fort (« Fort Lawrence ») Ă  Lawrence Mill sur Beaver Creek, Ă  environ 16 kilomètres (10 miles) au sud-ouest d'Ava. Un dĂ©tachement de la troisième colonne du colonel Joseph C. Porter (en) se dirige vers Porter pour se joindre Ă  Marmaduke Ă  Springfield plutĂ´t qu'Ă  Hartville. Si tout se passe comme prĂ©vu, les trois forces convergeront sur Springfield pour tenter de capturer les entrepĂ´ts de ravitaillement militaire lĂ©gèrement dĂ©fendus de la ville.

Préparation

Tard dans l'après-midi du , les fĂ©dĂ©raux de la garnison d'Ozark atteignent Springfield et informent le commandant local, le brigadier gĂ©nĂ©ral Egbert Brown, qu'une force de cavalerie confĂ©dĂ©rĂ©e, estimĂ©e entre 4 000 et 6 000 hommes, se dirige vers Springfield. N'ayant seulement que 1 343 soldats vĂ©tĂ©rans, Brown a le choix entre deux options. Il peut dĂ©truire tout le ravitaillement hivernal de l'armĂ©e de la frontière de l'Union Ă  Springfield et retraiter, ou il peut dĂ©fendre la ville. Le gĂ©nĂ©ral Grant le a publiĂ© un blâme sĂ©rieux pour le commandant et les forces stationnĂ©es Ă  Holly Springs, Mississippi, qui ont participĂ© Ă  la reddition honteuse du dĂ©pĂ´t de ravitaillement de Grant Ă  Holly Springs[1]. Sans aucun doute, Brown se souvenant de ce blâme, a une raison solide pour pencher en faveur de la dĂ©fense de Springfield.

Les subordonnĂ©s de Brown sont aussi favorables Ă  la dĂ©fense de la ville. Le gĂ©nĂ©ral commandant le quatrième district militaire, Colley B. Holland, envoie immĂ©diatement des messages aux communautĂ©s avoisinantes, appelant le Enrolled Missouri Militia (en) au service actif avec ordre d'accourir Ă  Springfield. Brown ordonne aussi le retrait de 50 000 rations de Springfield Ă  destination du Fort Number 1 et prĂ©pare l'incendie du dĂ©pĂ´t de ravitaillement en cas de dĂ©faite. Pendant ce temps, sur la suggestion du Dr Samuel Melcher, le capitaine Byron Carr monte trois canons sur des roues de chariot.

Pendant la matinée suivante, les fédéraux distribuent les armes et les munitions aux soldats et aux civils pareillement. Bien que Springfield ait une petite garnison, elle a un avantage particulier. Elle est entourée par un réseau de quatre forts en terre presque achevés et un bâtiment de l'université avec des palissades. Chacun de ces cinq points sont sur des points hauts.

Bataille

Au lever du jour le , deux colonnes confĂ©dĂ©rĂ©es commandĂ©es par Marmaduke approchent de Springfield par le sud. Comme les colonnes de Porter et de MacDonald ne sont pas encore arrivĂ©es, Marmaduke occupent le dĂ©but de matinĂ©e Ă  prendre du ravitaillement sur place et Ă  capturer quelques hommes de l'Enrolled Missouri Militia Ă  environ 8 kilomètres (5 miles) de Springfield. Avec finalement l'arrivĂ©e de MacDonald Ă  10 heures du matin, les confĂ©dĂ©rĂ©s dĂ©montent deux rĂ©giments Ă  5 kilomètres (3 miles) de Springfield et avancent pour entrer au contact des lignes de l'Union et dĂ©velopper leurs forces. Après que les confĂ©dĂ©rĂ©s ont repoussĂ© deux rĂ©giments de cavalerie unionistes de la milice de l'État du Missouri de 3 kilomètres (2 miles) vers le nord, les ruines fumantes des maisons en feu Ă  la pĂ©riphĂ©rie de Springfield commencent Ă  apparaĂ®tre. Pour avoir un vue dĂ©gagĂ©e pour son artillerie dans le fort No. 4 (situĂ© sur le cĂ´tĂ© est de l'avenue sud (South Avenue) entre les rues d'Elm et de Cherry), Brown ordonne Ă  la dernière minute de brĂ»ler dix maisons le long de l'avenue sud.

Le colonel Joseph Orville Shelby prend le commandement tactique des opérations, lançant des assauts échelonnés sur le centre de l'Union et son flanc ouest. Les confédérés avancent à découvert contre le fort No. 4, recherchant le couvert des souches d'arbres, des tas de pierres, et les restes calcinés des maisons brûlées par les forces de l'Union. Malgré les efforts répétés, l'assaut contre le fort échoue.

Shelby tente alors de prendre Springfield par une attaque oblique de l'ouest. Les confédérés prennent avantage de la couverture offerte par une ravine qui monte vers la ville à partir de ce qui est aujourd'hui l’intersection de la grande avenue et la rue Grant. À la fin de la ravine, se tient un bâtiment de deux étages de l'université entouré d'une palissade. Utilisé par les fédéraux en tant que prison, il est situé près du coin nord-est de ce qui est aujourd'hui l'intersection de l'avenue Campbell et de la rue de l'État (State Street). Les forces de l'Union échouent à occuper la palissade de l'université, et ainsi les confédérés réussissent à prendre le bâtiment facilement et à l'utiliser comme leur propre forteresse pour répondre aux tirs du fort No. 4. Néanmoins, un combat âpre survient rapidement autour de la palissade alors que les forces de l'Union tentent de reprendre l'université et la palissade. Les confédérés ont l'avantage numérique sur ce point des combats et lancent une attaque. C'est lors de cette phase de l'assaut que surviennent les pertes les plus sévères, un combat au corps à corps, et la capture d'un canon par les confédérés. Les troupes de l'Union sur le flanc ouest sont repoussées vers la rue de l'Université à partir de leur position initiale le long d'Old Wire Road et de State Street. Mais les renforts de l'Union stoppent la course confédérée et repoussent même les confédérés dans les alentours de State Street.

Avec le coucher du soleil, Marmaduke lance un dernier assaut contre le fort No. 4. Les forces de l'Union repoussent une nouvelle fois l'attaque. Alors que la nuit tombe, les confédérés se retirent par la route d'Ozark Road vers la ferme des Phelps (aujourd'hui Phelps Grove Park). La bataille de Springfield est terminée, et le dépôt de ravitaillement de l'Union est sauvé.

Conséquences

Sur approximativement 2 099 hommes de l'Union engagĂ©s, 19 sont tuĂ©s ou disparus et 146 sont blessĂ©s faisant un total de 146 victimes (7,9 %). Deux mois plus tard, le total des morts atteindra 30 hommes, les disparus resteront au nombre de 6 et 195 blessĂ©s[2]. Sur approximativement 1 870 confĂ©dĂ©rĂ©s prĂ©sents, au moins 45 sont tuĂ©s ou disparus, et 105 sont blessĂ©s pour un total de 150 victimes (8,0 %). Marmaduke admet que les retours des confĂ©dĂ©rĂ©s sont incomplets. L'auteur Frederick Goman utilise plusieurs rapports de la pĂ©riode pour estimer Ă  70-80 tuĂ©s, 12 prisonniers et 200 blessĂ©s[3].

L'absence de la colonne de Porter a grandement hypothéqué les chances de succès de Marmaduke à Springfield. En quatre jours, le raid confédéré retraite en Arkansas. Springfield continue d'être un important dépôt et centre médical pour l'armée de l'ouest.

Une série de douze marqueurs d'interprétation a récemment été placée dans le centre-ville de Springfield sur des lieux importants de la bataille. Ils sont censés être visités selon un parcours pédestre. Le premier marqueur est situé à Park Central Square, après avoir été retiré de sa position initiale à Street and Water Street.

Parmi les morts confédérés se trouve Spencer McCoy, fils du fondateur de Kansas City, Missouri John C. McCoy. Son père a été autorisé à venir à Springfield pour récupérer le corps de son fils qui est enterré avec lui dans le cimetière de l'Union à Kansas City[4].

Références

  1. War of the Rebellion: The Official Records of the Union and Confederate Armies, Ser.1, v.17, part 1, pages 515-516.
  2. Goman, Frederick W., Up From Arkansas: Marmaduke's First Missouri Raid Including the Battles of Springfield and Hartville, 1999, page 61
  3. Goman, Frederick W., Up From Arkansas: Marmaduke's First Missouri Raid Including the Battles of Springfield and Hartville, 1999, pages 61-2
  4. Movers and Shakers - The People of Westport

Bibliographie

Liens externes

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