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Seascale

Seascale est un village anglais d’environ 1750 habitant et 700 maisons. Il est devenu civil parish (« paroisse civile ») en 1897 en intĂ©grant les anciens parishes de Drigg et Gosforth (les deux communes voisines)[1] fait face Ă  la mer d’Irlande et aux dunes, sur la cĂŽte du Cumbria dans le nord-ouest de l’Angleterre situĂ© au sud de St Bees et au nord de Ravenglass.
Le village est situĂ© Ă  3 kilomĂštres du complexe de retraitement de dĂ©chets radioactifs (plutonium en particulier) de Sellafield.

Seascale
Fonctionnement
Statut
Identifiants
Code postal
CA20
Indicatif téléphonique
019467
Carte

Il est depuis les annĂ©es 1980 connu du monde scientifique et mĂ©dical pour un nombre statistiquement anormalement Ă©levĂ© de leucĂ©mie de l'enfant[2], maladie qui peut ĂȘtre dĂ©clenchĂ©e par une irradiation[3] (qui a un temps Ă©tĂ© attribuĂ© Ă  l’irradiation des spermatozoĂŻdes du pĂšre, hypothĂšse ensuite rejetĂ©e[4] - [5], mais dont les causes possible ou plausibles ont ici Ă©tĂ© beaucoup discutĂ©es[6] - [7] - [8], sans Ă  ce jour avoir trouvĂ© un total consensus entre ONG, gestionnaire de Sellafield et des autoritĂ©s nuclĂ©aires[9], l'une des hypothĂšses Ă©tant que cette maladie puisse aussi ĂȘtre plus frĂ©quente chez l’enfant dans des communautĂ©s Ă  fort brassage de population (mais pour des raisons encore incomprises et qui pourraient s'avĂ©rer trĂšs difficile Ă  Ă©lucider, si l’agent est une cause commune et la rĂ©action une rĂ©ponse exceptionnelle[10]).

Histoire

Le nom de la commune laisse penser qu'elle a Ă©tĂ© habitĂ©e par des colons Vikings venus de Scandinavie, probablement avant l'an 1000 ; peut-ĂȘtre Ă  l'Ă©poque du roi Harold Fairhair, qui ayant jurĂ© vengeance contre les nombreux Vikings qui occupaient 'Irlande, les a obligĂ© Ă  fuir de l'autre cĂŽtĂ© de la mer d'Irlande, sur la cĂŽte cumbrienne, peu aprĂšs 885.
Il semble ĂȘtre dĂ©rivĂ© de skali, le nom donnĂ© par les Normands Ă  une cabane en bois ou un abri.. Beaucoup d'autres noms de lieu normands ont Ă©tĂ© retrouvĂ©s dans la rĂ©gion, dont, Skala Haugr, (la colline prĂšs de l'abri), et Whitriggs, hvitihrgger (la crĂȘte blanche). Comme les Scandinaves ont aussi pĂ©nĂ©trĂ© l'intĂ©rieur (laissant d’autres noms dĂ©rivĂ©s de Skalar), Seascale pourrait faire rĂ©fĂ©rence Ă  un lieu d’escale et de dĂ©barquement sur le littoral [11].

La premiÚre référence écrite à Seascale date de la période 1154-1181, quand un Aldwin de Seascale a été témoin d'un acte relevés par le prieuré Wetheral. Une autre référence précoce date de 1200 environ. Elle figure dans une Charte de Roger de Beauchamp concernant le prieuré de St. Bees. Elle stipule que les terres qu'il a donné à ce monastÚre était proche Leseschalis ou Seascale, sur la cÎte [12].
À cette Ă©poque, Alan de Coupland et William de Wabyrththwaite ont accordĂ© des terres Ă  Walter de Sewnyhous aux environs du manoir de Bolton, qui est restĂ© en possession de cette famille plus de 500 ans.
Le nom actuel de la communauté des Hallsenna dérive de ce nom, appelée « Hall Sevenhouse », puis « Hall Senhouse ».
Seascale faisait partie de l'ancienne paroisse de Gosforth, qui a été divisé en les manoirs de Gosforth, Boonwood, Bolton High Low et Bolton Seascale, qui ont conjointement élu le marguillier (churchwarden) de l'église de Gosforth.

Jusqu’à la fin du XVIIIe siĂšcle Seascale n’a abritĂ© que quelques fermes dispersĂ©es. À la fin du dĂ©but du XXe siĂšcle (1850), l’arrivĂ©e du chemin de fer (de Furness) cause un agrandissement du village qui cherche Ă  devenir une destination balnĂ©aire de l’époque victorienne (le "Eastbourne du Nord»), souhait qui ne s’est pas vraiment rĂ©alisĂ©, malgrĂ© la construction de quelques hĂŽtels et de nombreuses maisons destinĂ©es Ă  ĂȘtre louĂ©es comme villa de vacance. Ce fut nĂ©anmoins une destination pour des sĂ©jours temporaires grĂące Ă  un aller-retour facilitĂ© par le train ; C’était aussi dĂ©jĂ  un lieu d’accueil de randonneurs. La commune se dĂ©veloppe Ă  nouveau en 1879 quand Sir James Ramsden, directeur de Furness Railway, promeut un plan ambitieux pour dĂ©velopper Seascale comme lieu de villĂ©giature. Edward Kemp de Birkenhead dessine un grand hĂŽtel, des promenades de mer et des villas, qui auraient Ă©tirĂ© le village sur 1,5 mile de la cĂŽte. Seules quelques maisons, dont grandes villas victoriennes ont Ă©tĂ© construites, limitant la pĂ©riurbanisation et l’artificialisation du littoral. L'HĂŽtel Scawfell, construit Ă  cette Ă©poque prĂšs de la gare a Ă©tĂ© dĂ©moli en 1997 [13] ; la publicitĂ© victorienne de cet hĂŽtel le vantait notamment comme point de dĂ©part pour visiter les vallĂ©es situĂ©es Ă  l’ouest du Lake District.

En 1881, l' "Église de Fer" de St-Cuthbert ( “Iron Church” ) est construite, mais soufflĂ©e par une tempĂȘte dĂšs 1884. Bien que reconstruite, elle est vite trop petite pour la communautĂ© qui s’étend. En 1890 une nouvelle Ă©glise, de pierre est construite, dessinĂ©e par DessinĂ©e par C.F. Ferguson, avant qu’en 1886, une autre Ă©glise, mĂ©thodiste, aussi consacrĂ©e Ă  Saint-Cuthbert, soit construite Ă  proximitĂ©.

Au dĂ©but du XXe siĂšcle plusieurs grandes maisons victoriennes sont rachetĂ©es par des Ă©coles privĂ©es avec internat pour deux d’entre elles. Il se passe ensuite peu de choses, jusqu’à ce qu’à la fin des annĂ©es 1930 – entre les deux guerres – des logements soient construits pour les travailleurs de deux usines royales de munitions (Royal Ordnance Factories construites Ă  Sellafield et Ă  Drigg Ă  quelques miles de lĂ 

AprĂšs la Seconde Guerre mondiale, en 1947 pour soutenir le programme nuclĂ©aire du pays, on construit Ă  proximitĂ©, sur l’ancienne usine de munitions l’immense complexe de Sellafield. La commune aprĂšs avoir Ă©tĂ© une ville-dortoir pour les employĂ©s des usines de munitions devient celle de Windscale et Calder Hall (1re centrale nuclĂ©aire anglaise) dont les sites nuclĂ©aires seront plus tard combinĂ©s pour donner Sellafield. Plusieurs centaines de nouvelles maisons sont alors construites dans le village pour hĂ©berger les scientifiques et techniciens qui ont travaillĂ© sur les nouvelles usines, ce qui fut Ă  l’origine d’un surnom pour Seascale «le village le plus riche en cerveau de Grande-Bretagne". Soixante ans plus tard la plupart des foyers de Seascale avaient encore au moins un membre de la famille travaillant ou ayant travaillĂ© Ă  Sellafield[14]. Le site nuclĂ©aire de Sellafield est le principal pourvoyeur d’emploi de tout le West Cumbria et pourrait susceptible de le rester alors que les besoins liĂ©s au dĂ©mantĂšlement nuclĂ©aire des premiĂšres centrales et d'autres installations vont augmenter. Il Ă©tait prĂ©vu Ă  la fin du XXe siĂšcle d'y augmenter le nombre d’installations nuclĂ©aires, et l'opinion publique semble devoir y rester largement en faveur, tant que cela se traduira par des avantages Ă  la population en gĂ©nĂ©ral.

Gouvernance

Les documents administratifs communaux sont accessibles au public. Ils sont conservĂ©s deux ans, puis transfĂ©rĂ©s aux archives « Cumbria County Council Record Office” Ă  Whitehaven.

Accessibilité par les Transports

Le village est proche de la route A595, et il est desservi par la gare de Seascale sur un l’axe dit Cumbrian Coast Line.

Santé et séquelles industrielles

C’est une des quelques zones du monde oĂč les mĂ©decins et Ă©pidĂ©miologistes ont identifiĂ© un cluster de cancer, dit « Seascale cluster[15]» (un cluster de cancer est une occurrence anormalement Ă©levĂ©e de cancers, et plus prĂ©cisĂ©ment dans ce cas de leucĂ©mies touchant de jeunes enfants, qui pourraient ou non ĂȘtre attribuĂ©s Ă  l’exposition des enfants in utero ou dans leur jeunesse Ă  des radionuclĂ©ides issus du processus de retraitement des combustibles usagĂ©s de l’usine de Sellafield, et/ou Ă©ventuellement Ă  des sĂ©quelles de pollution de l’ancienne usine d'armement (Cf. toxicitĂ© des munitions) ou Ă  d’autres causes non encore identifiĂ©es)[16].

Évocation par la littĂ©rature

Un auteur victorien cĂ©lĂšbre au Royaume-Uni ; George Gissing a placĂ© une partie de l’intrigue de l'un de ses romans "The Odd Women" Ă  Seascale et dans le Lake District. Gissing a frĂ©quentĂ© la commune quand il Ă©tait jeune (en 1868-1869) et bien qu'il ait seulement visitĂ© Seascale et ses environs quatre fois, ils lui ont laissĂ© une forte impression. Il a utilisĂ© ses souvenirs comme matĂ©riel durant 30 annĂ©es d’écriture[17].

Fusillade

La commune est aussi connue du public anglais par une fusillade (« Cumbria shootings ») qui a eu lieu le dans le comté de Cumbria. Un tireur fou ; Derrick Bird, chauffeur de taxi de Whitehaven, ùgé de 52 ans, a tué 12 personnes et blessé environ 25 autres avant de se suicider (à Eskdale).
Deux de ses victimes ont Ă©tĂ© abattues Ă  Seascale, et deux autres dans les environs du village voisin de Gosforth oĂč une autre victime a aussi Ă©tĂ© griĂšvement blessĂ©e[18].

Environnement

En termes de palĂ©oenvironnement, la rĂ©gion semble avoir souvent Ă©tĂ© marĂ©cageuse. Elle a connu une occupation prĂ©historique, avec usage frĂ©quent du feu pour dĂ©boiser (cf. restes de charbons de bois), bien avant l’expansion des populations humaines. Les ressources naturelles (halieutiques) Ă©taient probablement dĂ©jĂ  Ă©galement exploitĂ©es[19].

Une ferme éolienne offshore[20] a été construite en mer et une réserve naturelle a récemment été créée à proximité de la commune[21].

Les eaux de la mer d'Irlande ont Ă©tĂ© considĂ©rĂ©es par Greenpeace comme parmi les plus polluĂ©es du monde en termes de radioactivitĂ© Ă  cause des rejets chroniques de Sellafield (Ă©quivalent de l'usine de la Hague en France). Une Ă©tude publiĂ©e en 1998 a relancĂ© une polĂ©mique sur la sĂ©curitĂ© nuclĂ©aire autour du site, car plus de 700 pigeons du village de Seascale ont Ă©tĂ© trouvĂ©s « gravement contaminĂ©s par des matiĂšres radioactives »[22] - [23], ce qui dĂ©montre une contamination environnementale, alors que selon les responsables gouvernementaux et l’opĂ©rateur (BNFL) de sellafield, estiment que si les «groupes critiques» ne se trouvent pas en en danger de dĂ©gĂąts d'irradiation, la population en gĂ©nĂ©ral est protĂ©gĂ©e (La notion de groupe critique a Ă©tĂ© introduite par le CIPR pour dĂ©signer un groupe de personnes reprĂ©sentatif des individus qui dans une population risquent le plus d’ĂȘtre exposĂ©s aux doses de radioactivitĂ© les plus Ă©levĂ©es [24]. Les groupes critiques, dans ce cas (ex « travailleurs du nuclĂ©aire ») ne semblent pas excessivement exposĂ©s aux radionuclĂ©ides. Les autoritĂ©s ne semblent pas avoir identifiĂ© avant cette annonce les causes et consĂ©quences d'autres voies de contamination, environnementales. Plusieurs Ă©tudes avait dĂ©jĂ  infirmĂ© l'hypothĂšse de l'exposition paternelle comme cause du nombre anormalement Ă©levĂ© de cas de leucĂ©mie[25] Ă  Seascale[26].
De nombreuses Ă©tudes ont portĂ© sur la population de Seascale et les enfants de mĂšres nĂ©es ou ayant vĂ©cu Ă  Seascale durant l’activitĂ© de Sellafield[27], sans conclusion consensuelles Ă  ce jour.

Voir aussi

Articles connexes

Liens externes

  • (en) Seascale at visitcumbria.com
  • (en) Reminiscences of an atom kid from The Guardian newspaper
  • (en) Gissing Society newsletter 1980
  • (en) Committee on Medical Aspects of Radiation in the Environment (COMARE) (1996) ; Fourth report. The Incidence of cancer and leukaemia in young people in the vicinity of the Sellafield site, West Cumbria: Further studies and an update of the situation since the publication of the report of the Black Advisory Group in

1984. Department of Health, Wetherby

  • Gardner MJ, Hall AJ, Downes S and Terrell JD (1987b) Follow-up study of children born elsewhere but attending schools in Seascale, West Cumbria (schools cohort). Br Med J 295: 819-822
  • Stather JW, Clarke RH and Duncan KP (1988) The Risk of Childhood Leukaemia Near Nuclear Establishments. NRPB-R2515. National Radiological Protection Board, Didcot
  • Urquhart J, Palmer M and Cutler J (1984) Cancer in Cumbria: the Windscale connection. Lancet 1: 217Ð218

Bibliographie

Références

  1. PrĂ©sentation de la commune par elle-mĂȘme ; page « Seascale Parish Council »
  2. Gardner MJ, Snee MP, Hall AJ, Powell CA, Downes S and Terrell JD (1990) Results of case-control study of leukaemia and lymphoma among young people near Sellafield nuclear plant in West Cumbria. Br Med J 300: 423-429
  3. Greaves ML (1997) Aetiology of acute leukaemia. Lancet 349: 344-349
  4. Kinlen LJ (1993) Can paternal preconceptional radiation account for the increase of leukaemia and non-Hodgkin’s lymphoma in Seascale ? Br Med J 306:1718-1721
  5. Little MP, Charles MW and Wakeford R (1995) A review of the risk of leukaemia in relation to parental pre-conception exposure to radiation. Health Phys 68:299Ð310
  6. Kinlen L (1988) Evidence for an infective cause of childhood leukaemia: comparison of a Scottish new town with nuclear reprocessing sites in Britain.Lancet 2: 1323-1326
  7. Kinlen LJ (1995) Epidemiological evidence for an infective basis in childhood leukaemia. Br J Cancer 71:1-5
  8. Kinlen LJ, Dickson M and Stiller CA (1995)Childhood leukaemia and non-Hodgkin’s lymphoma near large rural construction sites, with a comparison with Sellafield nuclear site. Br Med J 310: 763-768
  9. Kinlen LJ, Craft AW and Parker L (1997) The excess of childhood leukaemia near Sellafield: a commentary on the Fourth COMARE Report. J Radiol Prot 17:63-71
  10. Doll, Richard., Editorial intitulĂ© "The Seascale cluster: a probable explanation", 1999 Cancer Research Campaign ; Article no. bjoc.1999.0642 ; British Journal of Cancer (1999) 81(1), 3–5
  11. The Gosforth District, C A Parker. Pub Titus Wilson Kendal, 1904
  12. Houses of Benedictine nuns: The nunnery of Armathwaite, A History of the County of Cumberland: Volume 2 (1905), p. 189-192. Ed J Wilson.
  13. The buildings of England - Cumbria. Matthew Hyde and Nikolaus Pevsner, 2010. Yale University Press.
  14. Article de The Guardian
  15. Lippincott Williams & Wilkins, « The 5-minute toxicology consult », Edited by: richard c dart. (Pp 752; $69.95). 1999. Philadelphia. (ISBN 0683302027).
  16. E D Rubery, « Investigation of the possible increased incidence of cancer in West Cumbria” ; 1985 Journal of the Society for Radiological Protection ; doi:10.1088/0260-2814/5/4/405 Volume 5 Number 4
  17. Gissing and the Lake District, Frank J Woodman, 1980. The Gissing Society Newsletter Vol XVI
  18. BBC News
  19. M Geneve et al. “ Holocene palynology of Whitehaven Swamp, Whitsunday Island, Queensland, and implications for the regional archaeological record” ; Palaeogeography, Palaeoclimatology, 2003 – Elsevier (RĂ©sumĂ©)
  20. Flickr ; Photo de la ferme Ă©olienne offshore
  21. Seascale Parish Council SPC/Agenda/March 2011
  22. Communiqué de presse de Greenpeace, avril 1998, consulté 2011-11-11
  23. Dr David Sumner, « Radioactive pigeons at Seascale : findings and implications », , Greenpeace, April 1998. Available on request (sur la base d'analyses faites par un laboratoire indĂ©pendant, l’ACRO). Le « Rapport Sumner » conclut que de nouvelles enquĂȘtes sont nĂ©cessaires pour identifier des voies de transferts de radioactivitĂ© qui ne l’avaient pas Ă©tĂ© auparavant du site de Sellafield vers le milieu environnant. L’ONG Greenpeace a communiquĂ© ce rapport au ministre britannique de l'Agriculture, au ComitĂ© britannique sur les aspects mĂ©dicaux des rayonnements dans l'environnement (COMARE) et la Commission europĂ©enne ainsi qu’à la Commission Internationale de Protection Radiologique (CIPR) Ă  Vienne.
  24. CIPR, NRPB- R271, Dec. 1994)
  25. Draper GJ, Stiller CA, Cartwright RA, Craft AW and Vincent TJ (1993) Cancer in Cumbria and in the vicinity of the Sellafield nuclear installation, 1963-90. Brit Med J 306: 89-94
  26. Doll R, Evans HJ and Darby SC (1994) Paternal exposure not to blame. Nature 367:678-680
  27. Exemples d’études faites Ă  Seascale ou dans la rĂ©gion
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