Satiâh
Satiâh[3] est une reine d’Égypte de la XVIIIe dynastie. Elle est une des épouses du roi Thoutmôsis III. Certains spécialistes avancent qu'elle eut le titre de grande épouse royale, ce que d'autres contestent, dont Christian Leblanc. Elle est la fille d'Ipou qui occupait le poste de nourrice royale et il est possible que son père soit l'important fonctionnaire Ahmès Pen-Nekhbet, originaire d'El Kab.
Satiâh | |||||
Thoutmôsis III et sa famille | |||||
Nom en hiéroglyphe | |||||
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Transcription | Sȝt-Jˁḥ | ||||
Période | Nouvel Empire | ||||
Dynastie | XVIIIe dynastie | ||||
Famille | |||||
Père | Ahmès Pen-Nekhbet[1] ? | ||||
Mère | Ipou | ||||
Conjoint | Thoutmôsis III | ||||
Enfant(s) | Amenemhat[2] ? | ||||
Ses titres sont : « Épouse du roi » (ḥmt-nisw), « Grande épouse du roi » (ḥmt-niswt-wrt) et « Épouse de Dieu » (ḥmt-ntr)[4].
Satiâh meurt pendant le règne de Thoutmôsis III, selon certains égyptologues, vers l'an 23 ou 24 de son règne alors qu'il semble que la grande épouse royale soit la reine Mérytrê-Hatchepsout.
La grande majorité des égyptologues pensent qu'il n'y a pas d'enfant connu de son union avec Thoutmôsis III, toutefois, il est possible qu'elle soit la mère du prince Amenemhat (ou Aménémès), qui serait décédé avant son père[5].
Attestations
Satiah est attestée à plusieurs endroits. À Abydos, le texte d'une table d'offrandes mentionne sa mère, la « nourrice du dieu » Ipou. La table d'offrande est dédiée par le Prêtre-lecteur Therikiti[6]. Une tête de hache votive en bronze (?) (aujourd'hui au musée du Caire), portant le nom de la reine Satiah, a également été trouvée à Abydos[7].
Au temple de Montou à Tôd, une statue de la reine a été dédiée par Thoutmôsis III après sa mort (la statue se trouve aujourd'hui au musée du Caire)[8].
La reine Satiah est représentée derrière la reine Mérytrê-Hatchepsout et Thoutmôsis III sur un pilier de la tombe du roi (KV34). Derrière la reine Satiah, on voit l'épouse du roi Nebtou et la fille du roi Néfertari[9].
Satiah est représentée devant Thoutmôsis III sur un relief de Karnak[9]. Une stèle du musée du Caire montre la reine Satiah debout derrière Thoutmôsis III[11].
Notes et références
- Source incertaine.
- Dodson et Hilton 2004.
- Ou Sitiah, Sitioh, Sit-Aoh, Sit-Iah ou Sat-Iah - sAt JaH - Fille de la Lune.
- Grajetzki 2005, p. 53.
- Dodson et Hilton 2004, p. 133.
- Porter et Moss 1939, p. 52.
- Porter et Moss 1939, p. 49.
- Porter et Moss 1939, p. 169.
- A. Bart, « Queen Sitiah ».
Bibliographie
- Christian Leblanc, Reines du Nil au Nouvel Empire, Bibliothèque des introuvables, .
- Aidan Mark Dodson et Dyan Hilton, The Complete Royal Families of Ancient Egypt, Thames & Hudson, [détail des éditions] (ISBN 0-500-05128-3).
- (en) Joyce Anne Tyldesley, Aude Gros de Beler et Pierre Girard, Chronicle of the queens of Egypt: From early dynastic times to the death of Cleopatra, Thames & Hudson, .
- Bertha Porter et Rosalind Moss, Topographical Bibliography of Ancient Egyptian Hieroglyphic Texts, Reliefs, and Paintings, vol. V : Upper Egypt, .
- Wolfram Grajetzki, Ancient Egyptian Queens: a hieroglyphic dictionary, Golden House Publications, .