Sarkis Barseghian
Sarkis Barseghian (en arménien : Սարգիս Բարսեղեան), aussi connu sous le pseudonyme de Shamil (Շամիլ), né Lévon Odabatchian (Լեւոն Օտապաշեան) en 1875 à Gədəbəy et mort dans les environs d'Ankara en 1915, est un homme politique arménien, figure de la Fédération révolutionnaire arménienne.
Naissance | Gədəbəy (en) (Empire russe) |
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Décès | |
Noms de naissance |
Լեւոն Օտաբաշյան, Լեւոն Օտապաշեան |
Pseudonymes |
Շամիլ, Սարգիս Բարսեղյան |
Nationalité | |
Formation |
École Nersessian (en) Université de Genève |
Activités | |
Conjoint | |
Parentèle |
Jeanne Barseghian (arrière-arrière-petite-fille) |
A travaillé pour |
Achkhadank (d) |
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Parti politique | |
Membre de | |
Conflit |
Biographie
Lévon (ou Boghos[1]) Odabatchian naît en 1875[2] à Gədəbəy[1], en Azerbaïdjan actuel. Il réside dans sa jeunesse à Gandja[2].
Il va à l'école Nersissian de Tbilissi puis continue ses études en histoire à l'Université de Genève à partir de 1898[1]. Il prend à cette époque le pseudonyme de Sarkis Barseghian, en particulier dans la presse arménienne où il écrit[1]. Il finit par les abandonner pour se rendre à Tbilissi en 1899 puis à Bakou[1] en compagnie de Christapor Mikaelian, l'un des fondateurs de la Fédération révolutionnaire arménienne (FRA), à l'appel de ce dernier, ville où il participe à des distributions de brochures d'information à destination des travailleurs arméniens. Il devient l'un des organisateurs des ouvriers arméniens de la ville[1].
En 1904, mené par Christapor Mikaelian, Sarkis Barseghian prend part à l'opération « Tempête » (Փոթորիկ, Potorig) à Chouchi, pour laquelle il est arrêté par les autorités tsaristes[1]. Sur le chemin de la prison, des camarades d'armes attaquent les gardes accompagnant les prisonniers, libèrent ces derniers[1] et saisissent armes et munitions. En 1905, il participe ensuite à la guerre arméno-tatare[1].
Il est ensuite envoyé à Van, où il est une figure combattante et propagandiste de la FRA (raison pour laquelle il se fait surnommer « Sarkis de Van » / « Վանի Սարգիսը » à l'image de son ami « Ichkhan de Van »[2]). À partir de 1908[1], il continue son action dans la région de Garin[2] (aujourd'hui Erzurum) où il assiste Rostom[1].
En 1909, Sarkis Barseghian s'installe à Constantinople, y devient l'un des leaders de la FRA de la ville et épouse Berdjouhi Bardizbanian, l'une des étudiantes de Rostom[3] - [1]. Ils ont ensemble un fils, Armen (1914-2003)[4].
Il se rend ensuite dans la région de Van et y est inspecteur des écoles ; il tient aussi ce rôle à Guirasson (peut-être Giresun)[2].
Il est l'un des fondateurs du journal Ashkhadank (Աշխատանք)[2].
Il rentre à Constantinople en 1913[2]. Il retourne brièvement à Erzerum pour le 8e Congrès de la FRA, lors duquel il est élu membre du bureau chargé de la capitale ottomane[1].
Il est arrêté en et exécuté le par les autorités ottomanes au tout début du génocide arménien[5] - [1].
Descendance
Son arrière-petite-fille Jeanne Barseghian est l'actuelle maire de Strasbourg.
Notes et références
- (hy) Նազարէթ Պէրպէրեան (Nazareth Berberian), « Վանայ Սարգիս (Սարգիս Բարսեղեան, 1875-1915). Հայ Յեղափոխականի եւ Դաշնակցականի ուսանելի ուղին » [« Vanaï Sarkis (Sarkis Barseghian, 1875-1915). Formation d'un révolutionnaire tachnak arménien »], sur diarioarmenia.org.ar,
- (hyw) Teotig, Յուշարձան ապրիլ տասնըմէկի [« Mémorial du 11 avril »], Constantinople, O. Arzouman, , 128 p. (lire en ligne), p. 33
- (hy) Անուշ Թրուանց (Anouche Truvants), « Հարիւր Տարի Առաջ… » [« Cent Ans Auparavant... »], sur jamanak.com,
- « Auteur : BERDJOUHI Barseghian », sur webaram.com
- (hy) Սիմա Աբրահամեան (Sima Aprahamian), « Մի քանի խորհրդածութիւններ Հայաստանի հանրապետութեան հարիւրամեակին առթիւ » [« Quelques réflexions à l'occasion du centenaire de la République d'Arménie »], sur kragan.horizonweekly.ca,