AccueilđŸ‡«đŸ‡·Chercher

Samaël Aun Weor

Samaël Aun Weor (de son vrai nom Víctor Manuel Gómez Rodríguez), né le à Bogota et décédé le à Mexico, est un occultiste, un ésotériste et un écrivain.

Samaël Aun Weor
Biographie
Naissance
DĂ©cĂšs
Nom de naissance
VĂ­ctor Manuel GĂłmez RodrĂ­guez
Pseudonyme
Samael Aun Weor
Nationalité
Activités
Période d'activité
Ă  partir de
Conjoint
Arnolda Garro (d)

Il a écrit plusieurs livres sur la Gnose et fondé le « Mouvement Gnostique » contemporain[1]. Depuis diverses organisations existent, affirmant pour certaines avoir été créées directement par lui.

Il affirme ĂȘtre l'expression d'un archange dĂ©chu du nom de SamaĂ«l « l'Avatar de l'Ère du Verseau, comme Jean le Baptiste l'avait Ă©tĂ© pour l'Ère des Poissons[2] », celui qui est venu pour unifier les traditions Ă©sotĂ©riques et religieuses de l'orient et de l'occident[3]. Certains Ă©lĂ©ments de sa doctrine, ainsi que leur application qui diffĂšre au sein des nombreux groupes gnostiques, ne manquent pas jusqu'aujourd'hui de gĂ©nĂ©rer la controverse.

L'Ɠuvre de SamaĂ«l Aun Weor compte environ 80 livres et un certain nombre de confĂ©rences retranscrites (d'une centaine[3] Ă  plus de trois cents[4] suivant les sources), originellement en espagnol des traductions ont Ă©tĂ© rĂ©alisĂ©es en plusieurs langues. Le nombre d'adeptes dans les diffĂ©rents groupes gnostiques se compte en milliers[3].

Biographie

VĂ­ctor Manuel GĂłmez RodrĂ­guez est nĂ© Ă  Bogota en Colombie. AprĂšs avoir commencĂ© ses Ă©tudes chez les JĂ©suites, insatisfait, il les quitte Ă  l'Ăąge de 12 ans pour se vouer Ă  l'Ă©tude du spiritisme d'Allan Kardec. À 16 ans, il rejoint la SociĂ©tĂ© thĂ©osophique pour ĂȘtre finalement admis, Ă  l’ñge de 18 ans, Ă  la Fraternitas Rosicruciana Antiqua d'Arnold Krumm-Heller, oĂč il prĂ©tend avoir donnĂ© des confĂ©rences[5] - [6] - [7]. C’est lĂ  aussi qu’il aurait Ă©tudiĂ© la totalitĂ© de la bibliothĂšque rosicrucienne et qu’il aurait appris le secret du « Grand Arcane » ou de la sexualitĂ© sacrĂ©e. Soit la clĂ© qui, selon lui, sous-tend l’enseignement de toutes les grandes religions du monde[5].

Déçu de ses expĂ©riences passĂ©es, aprĂšs avoir Ă©tudiĂ© les Ɠuvres d'Éliphas LĂ©vi, Rudolf Steiner, Helena Blavatsky et Max Heindel, il quitte les rosicruciens pour se plonger dans la mĂ©ditation oĂč il cherche son maĂźtre intĂ©rieur[7]. C’est Ă  cette pĂ©riode qu’il dit avoir connu l’éveil spirituel et que son nom lui aurait Ă©tĂ© rĂ©vĂ©lĂ© (de l'hĂ©breu ŚĄŚžŚŚœ : samayel, le venin de Dieu ou la mĂ©decine de Dieu), composĂ© comme le sont le nom des anges, et Aun Weor dĂ©signant l'Ă©nergie sexuelle et la lumiĂšre[8].

Il rencontra Arnolda Garro Mora (dite « Maßtresse Litelantes ») au début des années 1940 avec qui il vécut pendant 35 ans.

En 1948, il commença Ă  enseigner Ă  un petit groupe d’étudiants. Il publie son livre Le mariage parfait[9] - [10] - [11], qui fut rejetĂ© par les spiritistes et Ă©sotĂ©ristes de l'Ă©poque. Peu aprĂšs, en 1952, il fut emprisonnĂ© pour une courte pĂ©riode car ce livre Ă©tait considĂ©rĂ© comme "immoral" et contre les "bonnes mƓurs", et pour avoir exercĂ© illĂ©galement la mĂ©decine (« committing the crime of healing the sick »)[5] - [4].

Il fonda ensuite plusieurs institutions gnostiques et centres au Panama, El Salvador, Costa Rica, et finalement Ă  Mexico oĂč il s'installe dĂ©finitivement pour y diriger le Mouvement Gnostique et pour y rĂ©diger la grande partie de son Ɠuvre. Les principes qu’il dĂ©crit dans ses livres, inspirĂ©s de la thĂ©osophie, ainsi que des auteurs mentionnĂ©s plus haut, visent Ă  unifier toutes les grandes traditions et philosophies connues. Il aurait aussi beaucoup empruntĂ© Ă  Ouspensky et Ă  Gurdjieff[7].

Doctrine

La doctrine de Samael Aun Weor est proche de la thĂ©osophie d'Helena Blavatsky, mais en plus Ă©clectique[1]. À ce titre, il considĂšre qu'il existe un enseignement commun Ă  toutes les grandes religions et cultures du passĂ©, qu’il dĂ©crit en utilisant le terme Gnose (du grec Gnosis, ou connaissance). Il prĂ©tend que la Gnose, telle qu’il l’enseigne, est la source de tous les courants spirituels, Ă©sotĂ©riques et religieux, et qu’elle renferme les clĂ©s de la rĂ©demption du genre humain, ou « AutorĂ©alisation intime de l’Être », par l’éveil de la conscience et des facultĂ©s latentes en chaque individu. Cet Ă©tat de perfection, qui selon lui est le but de l’existence, apporterait la fĂ©licitĂ© authentique et l’immortalitĂ© de l’ñme[3].

Il considĂšre que l’homme actuel n'est qu'une machine ou un animal intellectuel Ă  la conscience endormie, asservi par ses pulsions intĂ©rieures, et au service de la Nature[12]. Selon lui, l'ĂȘtre humain actuel est dominĂ© et contrĂŽlĂ© par ses Ă©gos, une multitude d'agrĂ©gats psychiques, les dĂ©fauts (colĂšre, envie, luxure, gourmandise, paresse, orgueil, convoitise, peur)[1]. L'« AutorĂ©alisation intime de l’Être » le libĂšrerait de cet Ă©tat. Elle pourrait ĂȘtre rĂ©alisĂ©e par la mise en Ɠuvre de ce qu'il appelle « les 3 facteurs de la RĂ©volution de la Conscience[1] - [3] - [7] » :

  1. « La mort Mystique », qui consiste, selon lui, en la découverte, la compréhension et l'annihilation des défauts psychologiques.
  2. « La naissance » qu'il explique comme le fait d'éveiller la Kundalini, une énergie trÚs puissante à la base de la colonne vertébrale. Ceci se réalise par la pratique de la magie sexuelle : des relations sexuelles entre époux et épouse, sans orgasme[13], qui visent à la transmutation alchimique des énergies créatrices afin de cristalliser les corps internes (astral, mental, causal).
  3. « Le sacrifice », qu'il dĂ©signe comme "le don de soi Ă  l'humanitĂ©", par des Ɠuvres de charitĂ© et en retransmettant "les clĂ©s de la sagesse Ă©ternelle" de la doctrine[3] - [4].

La dispersion de l'Ă©nergie sexuelle en dehors des pratiques Ă©dictĂ©es dans la doctrine (la magie sexuelle) est vue comme la vĂ©ritable cause de la perte de toute facultĂ©, des maladies, du vieillissement et la dĂ©gĂ©nĂ©rescence des fonctions vitales du corps, de la perte de la mĂ©moire, et, enfin, de la mort elle-mĂȘme[3].

Samael Aun Weor appelle aussi l'Autoréalisation la « Christification », c'est-à-dire l'incarnation du Christ, qui amÚnerait l'immortalité de l'ùme (à ne pas confondre avec la figure historique de Jésus)[3]. Cette « Christification » serait, selon lui, à la base de toutes les grandes religions et non pas uniquement du christianisme primitif.

Pour asseoir ses thĂ©ories, Samael Aun Weor nie la vĂ©racitĂ© d'une certaine partie du discours de la science moderne. À titre d'exemple il nie avec insistance l'Évolution[14] qu'il appelle un dogme. Il estime que la vie n'a pu apparaĂźtre sans l'influence d'une intelligence supĂ©rieure, et que le singe n'est pas l'ancĂȘtre direct de l'Homme.

Le Mouvement Gnostique

Samaël et Litelantes devant leur association d'origine, l'A.G.E.A.C.A.C.

AprĂšs avoir quittĂ© la Colombie, SamaĂ«l Aun Weor finit par s'Ă©tablir au Mexique, oĂč il forme en 1950 le Mouvement Gnostique[15] Ă  Mexico, sous la forme de diverses associations dont l'A.G.E.A.C.A.C. (Associacion Gnostica de Estudios Anthopologicos y Culturales A.C. ; A.C signifiant Associacion Civil) qu'il fonde avec son Ă©pouse. Il fonde aussi l'I.C.U., Instituto de Caridad Universal (ou Institut de CharitĂ© Universelle)[4].

L'A.G.E.A.C.A.C. devint, à la mort de Samaël Aun Weor, l'enjeu de conflits de pouvoir entre certains de ses disciples directs. Sa veuve, Arnolda Garro Mora, finit par quitter cette association à la suite de certains désaccords en lien avec l'application de la doctrine, la succession et la gestion des droits d'auteur de Samaël Aun Weor[3] - [16]. Elle fonde alors l'I.G.A. (Instituto Gnóstico de Antropologia), avec ses filiales aujourd'hui présentes dans de nombreux pays[16]. Avant de décéder le , Garro Mora nomma officiellement l'un de ses fils, Osiris Gomez, comme président du siÚge mondial de l'I.G.A. et de ses filiales. Osiris Gomes est décédé en 2015.

La question des droits d’auteur est jusqu’aujourd’hui (2009) une source de litige entre : d’une part les successeurs qui continuent d’affirmer que ces droits leur appartiennent et les autres qui affirment que SamaĂ«l y aurait renoncĂ© publiquement en 1976[17] - [18].

De nos jours, le Mouvement Gnostique est composé de nombreux regroupements apparus notamment à la suite des désaccords entre certains disciples, présidents, coordinateurs nationaux ou instructeurs de différents pays. La liste suivante, non exhaustive, recense quelques-uns des principaux regroupements internationaux se réclamant de Samaël Aun Weor :

  • Association Culturelle Gnostique SamaĂ«l Aun Weor (ACGSAW)
  • Association Gnostique d'Études Anthropologiques (AGEA)
  • Association Gnostique d'Études Anthropologiques et Culturelles (AGEAC)
  • Association Gnostique Internationale de Recherche Anthropologique (AGIRA)
  • Centre Gnostique AnaĂ«l (CGA)
  • Centre SOPHIA
  • Cercle d'Investigation de l'Anthropologie Gnostique (CIAG)
  • Instituto GnĂłstico de Antropologia (IGA)
  • Mouvement Gnostique ChrĂ©tien Universel (MGCU)
  • Mouvement Gnostique International (MGI)

Ouvrages de Samaël Aun Weor

  • 1950 La RĂ©volution de Bel
  • 1951 Cours Zodiacal
  • 1952 CatĂ©chisme gnostique (Conscience Christ - Le pouvoir est dans la croix)
  • 1952 Le Livre de la Vierge du Carmel
  • 1953 Les Sept Paroles
  • 1954 Manuel de Magie Pratique
  • 1954 TraitĂ© d'Alchimie Sexuelle
  • 1954 Rose ignĂ©e
  • 1955 Les MystĂšres du Feu
  • 1955 Les Soucoupes Volantes
  • 1956 Les MystĂšres Majeurs
  • 1958 Le Magnus Opus
  • 1959 La Montagne de la Juratena
  • 1959 Notions fondamentales d'endocrinologie et de criminologie
  • 1959 VolontĂ© Christ
  • 1959 TraitĂ© ÉsotĂ©rique de ThĂ©urgie
  • 1959 Logos, Mantras, ThĂ©urgie
  • 1959 Le Livre Jaune
  • 1960 Message du Verseau (Don & C.)
  • 1961 Introduction Ă  la Gnose
  • 1961 Le Mariage Parfait
  • 1962 Les mystĂšres de la vie et de la mort
  • 1963 Mariage, divorce et tantrisme
  • 1963 La Gnose au XXe siĂšcle
  • 1964 La Dissolution du Moi
  • 1964 Les vaisseaux cosmiques
  • 1965 La Science de la Musique
  • 1965 Le Livre des Morts
  • 1967 Le Collier du Bouddha
  • 1968 Les Corps Solaires
  • 1969 Cours Ă©sotĂ©rique de Kabbale
  • 1969 Cours ÉsotĂ©rique de Magie Runique
  • 1969 Mon retour au Tibet
  • 1970 L'Éducation Fondamentale
  • 1970 Au-delĂ  de la mort
  • 1970 Le Parsifal dĂ©voilĂ© (Don et Compassion)
  • 1971 Le MystĂšre de la Fleuraison d'Or
  • 1972 En regardant le mystĂšre
  • 1972 Les Trois Montagnes
  • 1973 Magie christique aztĂšque
  • 1973 Oui il y a l'Enfer, oui il y a le Diable, oui il y a le Karma
  • 1974 Les planĂštes mĂ©talliques de l'Alchimie
  • 1974 La Doctrine SecrĂšte de l'Anahuac
  • 1975 La grande rĂ©bellion
  • 1975 Psychologie RĂ©volutionnaire
  • 1977 Les rĂ©ponses d'un Lama
  • 1978 Anthropologie gnostique
  • 1978 Tarot et Kabbale
  • 1980 Pour le Petit Nombre
  • 1983 La Pistis Sophia dĂ©voilĂ©e
  • 1985 La rĂ©volution de la dialectique
  • 1985 Les Écoles ÉsotĂ©riques
  • 1990 La Transformation Radicale (ou Exercices de Lamaserie)

Notes et références

  1. D'aprÚs Jean-François Mayer dans son livre Les nouvelles voies spirituelles, page 125.
  2. Samaël Aun Weor (alinéa 425, chapitre "Magie élémentale du Figuier"), La Rose Ignée (lire en ligne)
  3. PierLuigi Zoccatelli, Note sul movimento gnostico di Samael Aun Weor (Article paru dans La Critica Sociologica et repris par CESNUR), La Critica Sociologica, n° 135, automne 2000 (octobre-décembre), pp. 33-49
  4. (en) Andrew Dawson, New Era : New Religions, Aldershot, Ashgate Pub Co, , 185 p., relié (ISBN 978-0-7546-5433-9, LCCN 2006035445, lire en ligne) (ISBN 978-0-7546-5433-9), sur Google livres
  5. Samael Aun Weor (2003) [1972]. The Three Mountains. Glorian Publishing
  6. Fraternitas Rosicruciana Antiqua
  7. PierLuigi Zoccatelli, Note a margine dell’influsso di G. I. Gurdjieff su Samael Aun Weor (ConfĂ©rence Ă  un colloque du CESNUR), Aries. Journal for the Study of Western Esotericism, Brill Academic Publishers, vol. 5, n. 2 (2005), pp. 255-275
  8. Le nom Samael Aun Weor
  9. Andrew Dawson New Era, New Religions, p. 56, Ashgate Publishing Co., 2007 (ISBN 978-0-7546-5433-9)
  10. Le Livre en français
  11. À ne pas confondre avec le livre de Theodoor Hendrik van de Velde, ouvrage qui fut cĂ©lĂšbre pour avoir eu les honneurs de l'Index
  12. Voir “La transformation radicale”, Chap. 9, par SamaĂ«l Aun Weor.
  13. Voir la section "Cultural views" de cette Ă©tude universitaire
  14. Anthropologie gnostique, 96 pages, fichier pdf
  15. D'aprĂšs J. Gordon Melton & Martin Baumann Religions of the World, p. 553, ABC-Clio, 2002 (ISBN 1-57607-223-1)
  16. Voir “Les nouvelles voies spirituelles”, page 126, par Jean-François Mayer (ISBN 978-2-8251-0412-5), Editions l'Age d'Homme
  17. Claudio Scabuzzo, La secta del no sexo en Rosario, Journal internet La Terminal, Ida y vuelta a la realidad, 25 mai 2009
  18. « Les droits d-auteur - Vídeo Dailymotion », sur Dailymotion (consulté le )

Voir aussi

Bibliographie

  • Jean-François Mayer, Les nouvelles voies spirituelles : enquĂȘte sur la religiositĂ© parallĂšle en Suisse, Ă©d. l'Âge de l'Homme, 1993, pp. 125-126 en ligne
  • (es) J.L. Guernica Urrutia PLURALISMO RELIGIOSO II: Sectas y Nuevos Movimientos Religiosos in revue El ojo escĂ©ptico, Ă©d. Centro Argentino para la InvestigaciĂłn y RefutaciĂłn de la Pseudociencia, 1995 article en espagnol et traduction française
  • (it) PierLuigi Zoccatelli, Note sul movimento gnostico di Samael Aun Weor (Article paru dans La Critica Sociologica et repris par CESNUR), La Critica Sociologica, n° 135, automne 2000 (octobre-dĂ©cembre), pp. 33-49
  • (en) PierLuigi Zoccatelli, Note a margine dell’influsso di G. I. Gurdjieff su Samael Aun Weor (ConfĂ©rence Ă  un colloque du CESNUR), Aries. Journal for the Study of Western Esotericism, Brill Academic Publishers, vol. 5, n. 2 (2005), pp. 255-275
  • (en) Andrew Dawson, New Era - New Religions, Ashgate Pub Co, 2007. Sur Google livres

Liens externes

Cet article est issu de wikipedia. Text licence: CC BY-SA 4.0, Des conditions supplĂ©mentaires peuvent s’appliquer aux fichiers multimĂ©dias.