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Salvo D'Acquisto

Salvo d'Acquisto (15[1] ou le [2] Ă  Naples – Ă  Fiumicino[3]) est un membre des carabiniers italiens pendant la Seconde Guerre mondiale. Il reçut Ă  titre posthume la mĂ©daille d'or de la valeur militaire après s'ĂŞtre dĂ©signĂ© volontaire pour ĂŞtre fusillĂ© par les Allemands afin d'Ă©pargner 21 personnes qui devaient l'ĂŞtre en reprĂ©sailles.

Salvo D'Acquisto
Biographie
Naissance
Décès
(Ă  22 ans)
Fiumicino
SĂ©pulture
Nationalité
Formation
Na 36 - Vanvitelli (d)
Lycée Giambattista Vico
Ente Religioso Istituto Salesiano Sacro Cuore (d)
Conservatoire San Pietro a Majella de Naples
Activité
Autres informations
Étape de canonisation
Arme
Grades militaires
Vice brigadiere (d)
Sergent
Conflit
Tessiture
Distinctions
FĂŞte

Biographie

Salvo D'Acquisto est nĂ© Ă  Naples en . Il est l'aĂ®nĂ© de huit enfants, dont trois moururent en bas âge et un autre enfant. Il quitta l'Ă©cole Ă  l'âge de 14 ans, comme il Ă©tait de coutume pour la classe ouvrière des garçons de l'Ă©poque, son père travaillant dans une usine chimique[4].

Il se porte volontaire pour rejoindre les Carabiniers en 1939 et part pour la Libye l'année suivante, quelques mois avant le début de la Seconde Guerre mondiale. Après avoir été blessé à la jambe, il reste avec sa division jusqu'à ce qu'il contracte le paludisme. Il retourne alors en Italie en 1942 où il rentre à l'école des officiers. Il en sort diplômé avec le grade de vice-sergent et est affecté à un avant-poste à Torrimpietra, un petit centre rural sur la Via Aurelia, non loin de Rome.

Le , Benito Mussolini est renversé et le nouveau gouvernement italien négocie secrètement avec les Alliés pour changer de camp. Un armistice est officiellement annoncé le 8 septembre.

Décès

Vers le , des éléments de la 2. Fallschirmjäger-Division[5] allemande campent près d'une ancienne installation militaire précédemment utilisée par la Garde des finances, à proximité de Palidoro, frazione de Fiumicino qui était dans la juridiction territoriale de la gare de Torrimpietra. Le , des soldats allemands inspectèrent des caisses de munitions abandonnées lorsqu'il y eut une explosion, au cours duquel deux soldats furent tués et deux autres blessés.

Tombe de D'Acquisto dans la basilique Santa Chiara de Naples.

À la suite de cet événement, le commandant de détachement allemande exigea la coopération des Carabiniers, actuellement sous le commandement temporaire de D'Acquisto. Le lendemain matin, D'Acquisto, ayant recueilli quelques informations, tenta en vain d'expliquer que l'explosion était accidentelle, mais les Allemands insistèrent sur leur version des faits et exigèrent des représailles, selon l'ordre du Feldmarschall Kesselring publié quelques jours avant.

Le , les Allemands procèdent Ă  des perquisitions et arrĂŞtent 22 rĂ©sidents locaux. Une escouade armĂ©e emmène de force D'Acquisto de force Ă  la Torre di Palidoro, une ancienne tour de guet, oĂą les prisonniers Ă©taient rassemblĂ©s. Pendant l'interrogatoire, les Allemands exigèrent Ă  nouveau de connaĂ®tre les noms des responsables; D'Acquisto maintenant sa version des faits, fut insultĂ© et battu par ses geĂ´liers. Des civils furent Ă©galement interrogĂ©s.

Lorsque D'Acquisto apprit que des prisonniers creusaient une fosse commune en vue de leur exĂ©cution, il dĂ©cida d'avouer le crime prĂ©sumĂ©, dĂ©clara qu'il Ă©tait seul responsable de ces "meurtres" et innocenta les civils, exigeant leur libĂ©ration sur le champ. Quelques civils, dont Angelo Amadio (17 ou 18 ans[6]), assistèrent Ă  l'exĂ©cution par un peloton d'exĂ©cution du jeune D'Acquisto, âgĂ© de 22 ans.

Ses restes sont conservĂ©s dans la basilique Santa Chiara de Naples, dans la première chapelle sur la gauche, près de l'entrĂ©e.

Honneurs et hommages

Statue de Salvo D'Acquisto, situé en face de la gare de Cisterna di Latina, en Italie.
Plaque commémorative de Salvo d'Acquisto.

Il est considéré comme un martyr catholique et a été proposé pour la béatification par le Saint-Siège. Le , le pape Jean-Paul II déclare lors d'un discours aux carabiniers italiens : «L'histoire des carabiniers italiens montre que les sommets de la sainteté peuvent être atteints dans l'accomplissement fidèle et généreux des devoirs de l'Etat. Je pense ici à votre collègue, le sergent Salvo D'Acquisto, qui a reçu une médaille d'or pour sa bravoure militaire, dont la cause de béatification est en cours.»

Un film, Salvo D'Acquisto (1974), a Ă©tĂ© rĂ©alisĂ© sur son histoire, rĂ©alisĂ© par Romolo Guerrieri et mettant en vedette Massimo Ranieri[7] En 2003, une mini-sĂ©rie tĂ©lĂ©visĂ©e a Ă©tĂ© rĂ©alisĂ©e par Alberto Sironi, Beppe Fiorello (en) jouant le personnage de Salvo D'Acquisto[8].

En 1975, un timbre-poste italien fut Ă©mis en son honneur. Le portrait fut peint par l'artiste italien Silvano Campeggi (en)[9].

De nombreux monuments honorent sa mĂ©moire, notamment dans sa ville natale de Naples[10], sur la Via Aurelia près de Rome[11] et devant la gare de Cisterna di Latina, dans la province de Latina.

Notes et références

  1. (it) « Convegno su "La figura del Servo di Dio Salvo D'Acquisto, Vice Brigadiere dei Carabinieri" », Arma dei Carabinieri (consulté le )
  2. (it) « Salvo D'Acquisto », Arma dei Carabinieri (consulté le )
  3. (it) Enrico Gregori, « 23 settembre 1943 Viene fucilato il brigadiere dei carabinieri Salvo D'Acquisto », Il Messaggero,‎ (lire en ligne Accès libre, consulté le ).
  4. Fr. Alexander Lucie-Smith, « The incredible sacrifice of Salvo D’Acquisto », Catholic Herald,‎ (lire en ligne)
  5. page 44 Carlo Gentile - ITINERARI DI GUERRA: LA PRESENZA DELLE TRUPPE TEDESCHE NEL LAZIO OCCUPATO 1943-1944
  6. « E' morto Angelo Amadio, ultimo testimone del sacrificio di Salvo D'Acquisto (Angelo Amadio, last witness to the sacrifice of Salvo D'Acquisto, is dead », Il Messaggero,‎ (lire en ligne)
  7. (en) Salvo D'Acquisto sur l’Internet Movie Database
  8. (en) Salvo D'Acquisto sur l’Internet Movie Database
  9. Arma dei Carabinieri – Home – L'Editoria – Pubblicazioni – Francobolli – V. Brig. Salvo d'Acquisto
  10. « Monuments to The Four Days of Naples & Salvo d'Acquisto » (consulté le )
  11. Alessandro Portelli, « Myth and Morality in the History of the Italian Resistance: the Hero of Palidoro », History Workshop Journal, vol. 74, no 1,‎ (lire en ligne)

Liens externes

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