Salone (roman)

Nelson a monté un bar sur la plage de Lumley beach à Freetown. C'est le lieu de rendez-vous prisé par des gens de toutes origines. Parmi eux, Shaun Seward, médecin humanitaire se trouve confronté au sentiment de vengeance quand survient la guerre au début des années 1990.

Jamil (en) : trafiquant libanais

Yan : propriétaire d'un hôtel

Nelson : propriétaire d'un bar de plage

Davis : ancien syndicaliste

Abubacarr : chauffeur de Yan

Curtis : avocat résident à Freetown

Gladys : avocate émigrée à Londres

Suad : compagne sierra leonaise de Shaun

Shaun : médecin humanitaire

Ezzi : enfant esclave débarqué à Freetown en 1827. Devenu maire en 1845 sous le nom de John_Ezzidio (en)

Kaanda : mère d'Ezzi

African Sentinel : revue clandestine

« Salone Homecoming, Been away Been away for so long »

Ces mots du chant de Bai Kamara (en) ouvrent la préface du roman Salone : Retour en Salone (traduction) sonne comme une nostalgie du Retour au Pays. C'est un chant d'exil.

Le roman est construit sur un principe choral. Une précédente édition mentionnait le sous-titre : roman choral en terre Krio. Le fil rouge du roman (1827-2009) se constitue autour d'articles intermédiaires entre chaque chapitre, de L'African Sentinel, une gazette d'esprit résistant, permettant de suivre et comprendre des points clés de l'histoire de la Sierra Leone. Les personnages principaux, liés par leur fréquentation du Nelson's Bar, symbolisent chacun une position caractéristique des habitants du pays. Les thèmes de la classe Krio et de l'exil sont portés par l'avocate Gladys et son confrère Curtis. Davis Robertson symbolise la résistance militante, Abubacarr et Nelson une partie du peuple urbain de la péninsule, Jamil la corruption active du pouvoir politique, et Shaun Seward, poussé par l'avocate Gladys, est gagné par le sentiment de vengeance qu'il va mener jusqu'aux limites que lui permettent sa position de médecin. Le roman débute en 1827, en pays Yoruba puis sur un navire négrier, pour s'achever à Port Saïd, aux portes d'une résidence privée, dernier refuge d'un trafiquant de diamant Jamil Said Mohammed (en) reconnu et jugé coupable du financement du RUF fondé par Foday Sankoh, et qui mena la guerre contre la Sierra Leone. La technique de narration permet d'intégrer l'histoire sierra léonaise au tissu géopolitique international.

Le livre est paru aux éditions Vents d'Ailleurs le 4 octobre 2012. Sa version électronique en 2014. Le livre a fait l'objet d'un clip vidéo tourné par Morlai Bai Kamara et Laurent LD Bonnet en novembre 2012 à Bruxelles[3].

Sur France Inter la journaliste littéraire Jacqueline Pétroz qualifie ainsi le livre : « Cela vaut toutes les leçons de géopolitique, c'est humain, c'est vraiment à lire! »[4].

Salone est remarqué par la critique comme premier roman francophone à traiter l'histoire de la Sierra Leone : TV 5 Monde le journal[5], Arte[6], Nouvel Observateur[7], France Inter[8] où Jacqueline Pétroz le mentionne comme "leçon de géopolitique". Sud Plateau TV Gangeous 2013[9]

En magazine : L 'Afrique des Idées 2013[10] - Alter Mondes[11] 2013 -

Blogs littéraire : Paper Blog[12] Balades littéraires[13]

En PQR : Sud Ouest[14] - Nouvelle République 2015[15] - Le Populaire 2014[16]

Au Québec : la revue Nuits Blanches lui consacre un article 2013[17].

Le prix Senghor est obtenu par le roman le 21 octobre 2013[18].

• Prix du salon du livre de La Rochelle 2012
• Prix Senghor 2013
• Prix des libraires Lignes d'Horizon 2014[19]