Salah Sadaoui
Salah Sadaoui, ou Saadaoui, (en kabyle: áčąalaáž„ áčąaážawi, en tifinagh: â”⎰â”⎰┠â”⎰âŽč⎰┥┠) est un chanteur algĂ©rien d'expression kabyle nĂ© en 1936 Ă M'Chedallah dans la wilaya de Bouira en Kabylie et mort le Ă Villiers-sur-Marne[1] des suites dâune longue maladie.
Biographie
AprĂšs le retour de son pĂšre parti en France, il passe son enfance Ă Alger, dans la Casbah. TrĂšs jeune, il entre dans la chorale de lâassociation L'EspĂ©rance sportive oĂč il fait la connaissance du chef d'orchestre Amraoui Missoum qui deviendra le chef de file de la musique algĂ©rienne immigrĂ©e dans les annĂ©es 1950 et 60. Sa passion pour la musique sâaccentue avec la dĂ©couverte de la musique Ă©gyptienne Ă travers, notamment, les comĂ©dies musicales de lâĂ©poque. Il participe Ă un groupe « la Rose blanche » avec des amis pour animer, chaque samedi, des galas dans les cafĂ©s maghrĂ©bins et des soirĂ©es Ă la Casbah.
En 1954, il Ă©migre en France. Il arrive d'abord en Meurthe-et-Moselle, comme beaucoup de gens de Tamellaht, son village d'origine. Son frĂšre Hamou qui l'accompagne ne s'adapte pas et se rend Ă Paris alors que Salah vient d'ĂȘtre embauchĂ© a la SNCF. Un mois aprĂšs, Hamou l'invite Ă le rejoindre, Salah devient manĆuvre en usine. Il anime des soirĂ©es dans les cafĂ©s nord-africains que frĂ©quentent notamment les immigrĂ©s, avant de retrouver Amraoui Missoum qui lâintĂšgre dans son orchestre comme batteur et choriste pour ses petits galas et soirĂ©es puis des enregistrements de disques. Il travaille Ă Radio Paris. Il rencontre Cherif Kheddam, Akli Yahiaten et Kamel Hamadi. Avec son frĂšre Hamou, comĂ©dien et marionnettiste algĂ©rien, il participe Ă la tournĂ©e de la troupe artistique du FLN dans les pays de lâEst, qui a pour objectif de sensibiliser lâopinion Ă la cause des nationalistes algĂ©riens.
En 1962, il choisit de rester en France et commence sa carriĂšre solo. Son principal sujet est la vie des immigrĂ©s en France, la douleur de l'exil et les dĂ©sillusions. Il chante aussi bien en français, arabe algĂ©rien et surtout en kabyle, sa langue maternelle, des chansons maniant autant l'humour que la morale comme TiercĂ©, Soukarji (Alcoolique), Ya ouled el Ghorba (Chers enfants de lâexil) ou Alach François khir menni (Pourquoi François serait-il mieux que moi ?). Sadaoui joue au thĂ©Ăątre dans des sketchs avec Kaci Tizi Ouzou. En 1967, il participe au tournage de scopitones le mettant en scĂšne et d'autres chanteurs maghrĂ©bins de lâexil, toujours dans les cafĂ©s nord-africains. Il cĂ©lĂšbre aussi l'AlgĂ©rie, par sa beautĂ©, son peuple ou son accession Ă l'indĂ©pendance. En 1966, il est un des premiers membres de l'AcadĂ©mie BerbĂšre.
Salah Sadaoui monte un cabaret: LâOasis, dans le 11e arrondissement de Paris oĂč il invite les vedettes algĂ©riennes comme Rabah Driassa ou Mohamed Lamari. El Ghalia, son Ă©pouse de 1963 Ă 1974, est aussi lâune de ses interprĂštes favorites.
Il frĂ©quente BarbĂšs et ses magasins de disque. Il crĂ©e sa maison dâĂ©dition discographique Sadaoui Phone. Il composa pour dâautres artistes comme Meriem Abed et Samy Djazairi. Au cours des annĂ©es 1970, il Ă©crit et chante des chansons dĂ©nonçant la dĂ©gradation de la vie des immigrĂ©s ou invitant Ă un retour au pays. Il ouvre une boutique, prĂšs de la Place de la Bataille-de-Stalingrad Ă Paris. RetirĂ© de la scĂšne, il participe Ă de nombreux galas aux cĂŽtĂ©s d'autres artistes kabyles comme Akli Yahyaten, Rabah Taleb.
Il meurt le à Villiers-sur-Marne et est enterré à Alger.
Discographie
- Yecreq yiáčij
- A Rebbi ketch d lqawi
- A 'ammi Sliman
- a'yit, mellit
- Ya bent bladi
- Dak khouya
- Zzman
- កebbit netzewwej weងdi
- Nadem
Notes et références
Liens externes
- Ressource relative Ă la musique :
- (en) MusicBrainz
- Musique Salah Sadaoui
- Oued SaĂŻd Story : Ă©mission de L'Ćil du cyclone, compilation de scopitones de chansons arabes
- Discographie
- Article de Générations Expo