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Saghmosavank

Saghmosavank (en arménien Սաղմոսավանք) ou le monastère des psaumes est un monastère arménien situé dans le marz d'Aragatsotn, à une vingtaine de kilomètres d'Erevan, sur une hauteur surplombant la vallée du Kasakh.

Saghmosavank
Monastère de Saghmosavank (de gauche à droite : Sourp Sion, gavit, matenadaran).
Monastère de Saghmosavank (de gauche à droite : Sourp Sion, gavit, matenadaran).
Présentation
Nom local (hy) Սաղմոսավանք
Culte Apostolique arménien
Type Monastère
Début de la construction XIIIe siècle
Style dominant Arménien
Géographie
Pays Arménie
Région Aragatsotn
Province historique Ayrarat
Ville Achtarak
Coordonnées 40° 22′ 50″ nord, 44° 23′ 48″ est
Géolocalisation sur la carte : Arménie
(Voir situation sur carte : Arménie)
Saghmosavank

Le monastère appartient à la deuxième période de développement de l'architecture médiévale arménienne, au XIIIe siècle. Saghmosavank entrait dans les possessions de la famille des Vatchoutian.

Ses principaux bâtiments sont l'église Sourp Sion (« Sainte-Sion »), le gavit, le matenadaran (« bibliothèque ») et la petite église Sourp Astvatsatsin (« Sainte-Mère-de-Dieu »).

Situation géographique

Situation de Saghmosavank.

Le monastère est situé dans le marz d'Aragatsotn dans le village de Saghmosavan à km au nord d'Ohanavan[1], à une vingtaine de kilomètres d'Erevan[2]. Il a été construit non loin de la rivière Kasakh[2]. Il est relié par un ancien sentier à Hovhannavank, situé à km au sud[3].

Histoire

Dans sa configuration actuelle, le monastère remonte à la période zakaride au XIIIe siècle alors qu'il entre dans les possessions des Vatchoutian[2]. Il succède cependant à un complexe remontant au moins au VIIe siècle[1]. Endommagé lors des invasions mongoles au XIIIe siècle et des guerres entre l'Empire ottoman et la Perse au XVIe siècle, il est restauré au XVIIe siècle[1] et en 1890[4].

Son nom lui vient de la grande activité de son scriptorium à cette époque[5].

Le monastère a été entièrement rénové en 2001 par une association française (« Terre et culture ») et a été à nouveau consacré par le Catholicos Garéguine II Nersissian[6].

Bâtiments

Les principaux bâtiments de Saghmosavank sont Sourp Sion, le gavit, le matenadaran et Sourp Astvatsatsin[7].

Sourp Sion et le gavit

Sourp Sion (« Sainte-Sion »), l'église principale, est édifiée en 1215 par Vatché Vatchoutian[2]. Il s'agit d'une croix inscrite à coupole[1], dotée de quatre pièces d'angle cloisonnées à deux étages[8] et surmontée d'un tambour cylindrique particulièrement haut et d'un dôme[9].

  • Portail occidental de Sourp Sion.
    Portail occidental de Sourp Sion.
  • Autel de Sourp Sion.
    Autel de Sourp Sion.
  • Portail occidental du gavit.
    Portail occidental du gavit.
  • Coupole du gavit.
    Coupole du gavit.

Le gavit adossé à la façade occidentale de Sourp Sion date également de 1215[4]. Il mesure 13 m sur 13,5 m et possède une coupole soutenue par quatre piliers[9] et divisée en douze trapèzes ornés[1] ; elle est surmontée d'un dôme à colonnes[9]. Son portail occidental est doté d'un tympan orné de motifs géométriques de tufs de différentes couleurs[1].

Le matenadaran

Construit en 1255 par Kourd Vatchoutian, le matenadaran (« bibliothèque »), une église aménagée[10], a une composition originale en forme de L et est adossé aux façades méridionales de Sourp Sion et du gavit[11]. Il est doté d'une voûte supportée par des arcs entrecroisés et son espace intérieur fort décoré est organisé autour de son abside, dont les intrados sont ornés de décors peints[10]. Sa coupole est surmonté d'une rotonde[11]. Enfin, ses façades occidentale et méridionale sont décorées de différents décors sculptés, dont des croix[11].

  • Façade occidentale du matenadaran.
    Façade occidentale du matenadaran.
  • Voûte du matenadaran.
    Voûte du matenadaran.
  • Abside du matenadaran.
    Abside du matenadaran.
  • Peinture d'un des intrados.
    Peinture d'un des intrados.

Autres bâtiments

Sourp Astvatsatsin (« Sainte-Mère-de-Dieu ») de 1235 est une petite mononef adossée au mur oriental du matenadaran, son unique voie d'accès[11].

Enfin, une enceinte fortifiée et des bâtiments conventuels aujourd'hui disparus complètent le site[1].

Notes et références

  1. Sèda Mavian, Arménie, coll. « Guides Évasion », Hachette, Paris, 2006 (ISBN 978-2-01-240509-7), p. 168.
  2. Yvan Travert et Raymond H. Kévorkian, Lumière de l'Arménie chrétienne, Monum, Éditions du patrimoine, Paris, 2006 (ISBN 978-2-85822-928-4), p. 70.
  3. (en) Nicholas Holding, Armenia and Nagorno-Karabagh, Bradt Travel Guides, 2006 (ISBN 978-1841621630), p. 114.
  4. (en) John Brady Kiesling, Rediscovering Armenia : An Archaeological/Touristic Gazetteer and Map Set for the Historical Monuments of Armenia, Erevan, , 71 p. (lire en ligne), p. 21.
  5. (de) Jasmine Dum-Tragut, Armenien: 3000 Jahre Kultur zwischen West und Ost, Trescher Verlag, 2008 (ISBN 978-3-89794-126-7), p. 184.
  6. Dédéyan 2007, p. 807.
  7. Pour des plans du site, voir (en) « Saghmosavank Monastery: Plans », sur Armenica (consulté le ).
    Pour des coupes et des élévations, voir (en) « Saghmosavank Monastery: Sketches », sur Armenica (consulté le ).
  8. Dédéyan 2007, p. 366.
  9. (de) Jasmine Dum-Tragut, op. cit., p. 186.
  10. Sèda Mavian, op. cit., p. 169.
  11. (en) « Saghmosavank Monastery: Information », sur Armenica (consulté le ).

Voir aussi

Article connexe

Bibliographie

  • Gérard Dédéyan (dir.), Histoire du peuple arménien, Toulouse, Éd. Privat, (1re éd. 1982), 991 p. [détail de l’édition] (ISBN 978-2-7089-6874-5)

Lien externe

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