Hovhannavank
Hovhannavank (en arménien Հովհանավանք) ou monastère Saint-Jean est un monastère arménien situé dans le marz d'Aragatsotn, à une vingtaine de kilomètres au nord d'Erevan, dans la vallée du Kasakh.
Hovhannavank | ||
Monastère de Hovhannavank (gavit à gauche, Katoghike à droite). | ||
Présentation | ||
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Nom local | (hy) Հովհանավանք | |
Culte | Apostolique arménien | |
Type | Monastère | |
Début de la construction | IVe siècle | |
Fin des travaux | XIIIe siècle | |
Style dominant | Arménien | |
Géographie | ||
Pays | Arménie | |
Région | Aragatsotn | |
Province historique | Ayrarat | |
Ville | Achtarak | |
Coordonnées | 40° 20′ 22″ nord, 44° 23′ 19″ est | |
Géolocalisation sur la carte : Arménie
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Ce monastère des IVe et XIIIe siècles se compose principalement d'un Katoghike (« cathédrale »), d'un gavit et de l'église Sourp Karapet (« Saint-Jean-le-Précurseur »). La restauration de ce monastère voisin de celui de Saghmosavank est en cours depuis les années 1980.
Situation géographique
Ce monastère du marz d'Aragatsotn est situé à 28 km au nord d'Erevan, à 5 km au nord d'Achtarak[1] et à 5 km au sud de Saghmosavank, auquel il est relié par un ancien sentier[2]. Il jouxte la communauté rurale d'Ohanavan, non loin des berges du Kasakh[3].
Histoire
L'histoire de Hovhanavank remonte selon l'historien du XVIIe siècle Zakaria Kanakertsi à la christianisation de l'Arménie au IVe siècle : saint Grégoire l'Illuminateur aurait fait construire l'église Sourp Karapet afin d'abriter des reliques de saint Jean-Baptiste ; toujours selon cet auteur, l'église connaît une première restauration en 553[4]. L'essentiel du monastère date cependant de la période zakaride : au XIIIe siècle, les princes Vatchoutian érigent le Katoghike et le gavit, et dotent le monastère de fortifications[1].
En 1679, le monastère est endommagé par un séisme mais n'est pas abandonné ; un second séisme le touche en 1918, détruisant le tambour (architecture) et la façade méridionale du Katoghike[1]. Le monument est restauré durant huit ans à partir de 1982, et malgré les dommages causés par le tremblement de terre de 1988[2], jusqu'à la chute de l'Union soviétique, par une organisation arménienne qui récoltait des dons de la diaspora. Après l'inventoriage de chaque pierre, le monastère a finalement pu retrouver sa forme originale, son clocher et son entrée. En 1991, les travaux sont arrêtés et le monastère laissé en l'état. La restauration a repris en 1999[2].
Bâtiments
Les principaux bâtiments de Hovhannavank sont le Katoghike, le gavit et Sourp Karapet[5].
Le Katoghike et son gavit
Le Katoghike (« cathédrale ») a été érigé par Vatché Vatchoutian en 1216-1221[6] et est une croix inscrite cloisonnée fermée[1], dotée de deux chapelles d'angles à deux étages, avec accès par escaliers pour les deux chapelles occidentales[7], et surmontée d'un tambour à douze faces et d'un dôme[2]. Son autel est décoré d'étoiles et de pentagones[2]. L'église est cependant principalement connue pour le tympan de son portail, représentant la parabole des Vierges sages et des Vierges folles (Matthieu, 25, 1-13)[8], bien que les personnages entourant le Christ soient barbus[7].
- Façade méridionale du Katoghike.
- Aile occidentale du Katoghike, avec l'escalier menant à la chapelle sud-ouest.
- Coupole en parapluie du Katoghike.
- Tympan du portail occidental du Katoghike.
Le gavit date de 1250 et sert à la fois au Katoghike et à Sourp Karapet, ce qui le décale vers le nord par rapport à la première église[7]. Il est doté d'une coupole supportée par quatre piliers et surmontée d'une rotonde à douze colonnes, probablement de 1274[2] ; il contient en outre différents khatchkars[7]. Sa façade occidentale est fortement ornementée, avec notamment le portail et la fenêtre le surmontant[9].
- Portail occidental du gavit.
- Intérieur du gavit.
- Coupole du gavit.
- Khatchkars à l'intérieur du gavit.
Autres bâtiments
Adossée à la façade septentrionale du Katoghike, Sourp Karapet (« Saint-Jean-le-Précurseur ») est une mononef à voûte en berceau[1] qui daterait du IVe siècle et dont le toit de bois aurait été remplacé par un toit en pierre en 553[4]. À cette occasion, ses murs longitudinaux ont été renforcés par des piliers[10].
Le monastère est enfin complété par les ruines d'une chapelle des IVe et Ve siècles, par les fortifications et par une colonne commémorative de 1311[11].
Notes et références
- Sèda Mavian, Arménie, coll. « Guides Évasion », Hachette, Paris, 2006 (ISBN 978-2-01-240509-7), p. 167.
- (en) Nicholas Holding, Armenia and Nagorno-Karabagh, Bradt Travel Guides, 2006 (ISBN 978-1841621630), p. 114.
- (en) John Brady Kiesling, Rediscovering Armenia : An Archaeological/Touristic Gazetteer and Map Set for the Historical Monuments of Armenia, Erevan, , 71 p. (lire en ligne), p. 21.
- Patrick Donabédian, L'âge d'or de l'architecture arménienne, Parenthèses, Marseille, 2008 (ISBN 978-2-86364-172-9), p. 33.
- Pour des plans du site, voir (en) « Hovhannavank Monastery: Plans », sur Armenica (consulté le ).
Pour des coupes et des élévations, voir (en) « Hovhannavank Monastery: Sketches », sur Armenica (consulté le ). - (en) « Hovhannavank Monastery: Information », sur Armenica (consulté le ).
- (de) Jasmine Dum-Tragut, Armenien: 3000 Jahre Kultur zwischen West und Ost, Trescher Verlag, 2008 (ISBN 978-3-89794-126-7), p. 183.
- Dédéyan 2007, p. 366.
- Sèda Mavian, op. cit., p. 168.
- Patrick Donabédian, op. cit., p. 40.
- (en) « Hovhannavank Monastery: Plans », sur Armenica (consulté le ).
Voir aussi
Articles connexes
Bibliographie
- Gérard Dédéyan (dir.), Histoire du peuple arménien, Toulouse, Éd. Privat, (1re éd. 1982), 991 p. [détail de l’édition] (ISBN 978-2-7089-6874-5).
Lien externe
- (en) « Hovhannavank Monastery », sur Armenica (consulté le ).