STS 71 (crâne)
STS 71 est le nom donné au crâne fossilisé d'un spécimen de l'espèce Australopithecus africanus daté d'environ 2,5 millions d'années[1], découvert en 1947 à Sterkfontein, en Afrique du Sud, par les paléoanthropologues Robert Broom et John T. Robinson (en).
STS 71 | |||
Crâne STS 71 | |||
Coordonnées | 26° 00′ 56″ sud, 27° 44′ 03″ est | ||
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Pays | Afrique du Sud | ||
Province | Gauteng | ||
Localité voisine | Sterkfontein | ||
Daté de | 2,5 Ma | ||
Période géologique | Pléistocène inférieur | ||
Époque géologique | Paléolithique inférieur | ||
DĂ©couvert le | 1947 | ||
DĂ©couvreur(s) | Robert Broom | ||
Identifiant | STS 71 | ||
Sexe | mâle | ||
Identifié à | Australopithecus africanus | ||
GĂ©olocalisation sur la carte : Afrique du Sud
GĂ©olocalisation sur la carte : Gauteng
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Historique
Le fossile a été décrit pour la première fois en 1949 par Robert Broom et John T. Robinson dans l'American Journal of Physical Anthropology[2]. L’original est conservé au musée du Transvaal, à Pretoria.
En 1972, John Wallace a établi le lien entre STS 71 et STS 36, une mandibule trouvée dans la même couche, en se fondant sur l'usure identique des dents.
Description
STS 71 est un hémi-crâne (moitié de crâne) droit comportant une partie du maxillaire gauche[3]. En ce qui concerne la denture, la première et la deuxième prémolaires droites sont présentes, les prémolaires gauches 1 et 2 sont présentes mais fragmentées[1].
Par contraste avec le prognathisme du crâne d'un autre Australopithecus africanus, STS 5, surnommé Mrs. Ples, STS 71 se caractérise par un relatif orthognatisme[4]. « STS 71 présente des conformations tridimensionnelles du crâne, de la calotte crânienne, de l’os frontal et de la voûte bipariétale plus modernes que celles de STS 5 (Mrs Ples) »[5].
Sexe du spécimen
Le spécimen est considéré comme étant du sexe mâle depuis l'étude de 1972 de John Wallace[3].
Robert Broom avait d'abord attribué le crâne STS 71 à un individu de sexe féminin parce que le visage se projette très peu vers l'avant (moins que celui d'autres femelles trouvées à Sterkfontein)[2]. D'autres attributs du visage, cependant, indiquent qu'il s'agit en fait d'un mâle : la robustesse du crâne et la grande taille des dents post-canines[2].
Capacité crânienne
Selon Simon Neubaeur, la mesure du volume endocrânien des Australopithecus africanus est importante parce qu'elle permet de mieux comprendre l'évolution du cerveau des hominines[6].
La capacité crânienne de STS 71 a été discutée. Il a été suggéré notamment qu'elle était plus proche de 370 cm3, c'est-à -dire de la valeur moyenne des chimpanzés femelles[7]. D'après une étude de Glenn C. Conroy publiée en 2000, fondée sur l'utilisation de la tomodensitométrie tridimensionnelle, le volume endocrânien de STS 71 est de 428 cm3 [7].
Notes et références
- « Australopithecus africanus: Sts 71 | eFossils Resources », sur www.efossils.org (consulté le )
- « Australopithecus africanus Cranium Sts 71 - Bone Clones, Inc. - Osteological Reproductions », sur boneclones.com (consulté le )
- Gaspard Guipert, Reconstitution et position phylétique des restes crâniens de l’Homme de Tautavel (Arago 21-47) et de Biache-Saint-Vaast 2. Apports de l’imagerie et de l’analyse tridimensionnelle, (lire en ligne), p. 59
- (en) Frederick E. Grine, Evolutionary History of the "Robust" Australopithecines, Transaction Publishers, , 527 p. (ISBN 978-0-202-36596-1, lire en ligne), p. 184
- Gaspard Guipert, Reconstitution et position phylétique des restes crâniensde l’Homme de Tautavel (Arago 21-47) et deBiache-Saint-Vaast 2. Apports de l’imagerie et del’analyse tridimensionnelle, (lire en ligne), p. 343
- (en) Simon Neubauer, Philipp Gunz, Gerhard W. Weber et Jean-Jacques Hublin, « Endocranial volume of Australopithecus africanus: New CT-based estimates and the effects of missing data and small sample size », Journal of Human Evolution, vol. 62, no 4,‎ , p. 498–510 (ISSN 0047-2484, DOI 10.1016/j.jhevol.2012.01.005, lire en ligne)
- (en) Glenn C. Conroy, « Endocranial capacity in STS 71 (Australopithecus africanus) by three-dimensional computed tomography », The Anatomical Record,‎ (lire en ligne)
Bibliographie
- (en) Glenn C. Conroy, « Endocranial capacity in STS 71 (Australopithecus africanus) by three-dimensional computed tomography », The Anatomical Record,‎ (lire en ligne)
- (en) Simon Neubauer, Philipp Gunz, Gerhard W. Weber et Jean-Jacques Hublin, « Endocranial volume of Australopithecus africanus: New CT-based estimates and the effects of missing data and small sample size », Journal of Human Evolution, vol. 62, no 4,‎ , p. 498–510 (ISSN 0047-2484, DOI 10.1016/j.jhevol.2012.01.005, lire en ligne, consulté le )