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STSAT-1

STSAT-1 (acronyme de Science and Technology Satellite-1), anciennement appelé KAISTSAT-4 (Korea Advanced Institute of Science & Technology Satellite-4), est un microsatellite expérimental et scientifique sud-coréen lancé en 2003 par un lanceur russe Kosmos-3M. Le satellite à faible coût développé par SaTReC et financé par le Ministère de la science et de la technologie (Ministry of Science and Technology - MOST) a pour objectif de mettre au point une plate-forme pour microsatellite, tester un viseur d'étoiles, valider les performances d'instruments scientifiques embarqués et utiliser un nouveau système de gestion des données.

Description de cette image, également commentée ci-après
Le satellite STSAT-1 en configuration lancement.
Données générales
Organisation Drapeau de la Corée du SudKARI
Constructeur Drapeau de la Corée du Sud SaTReC
Programme STSAT
Domaine Astrophysique et technologique
Statut Mission terminée
Autres noms KAISTSAT 4
Uribyol-4
Base de lancement Drapeau de la Russie Plessetsk
Lancement 27 septembre 2003
Ă  06 h 12 TU
Lanceur Kosmos-3M
Fin de mission Opérationnel en 2007
Durée 2 ans (mission primaire)
Identifiant COSPAR 2003-042G
Caractéristiques techniques
Masse au lancement 106 kg
Plateforme Drapeau de la Corée du Sud SI-100
Contrôle d'attitude Stabilisé sur 3 axes
Source d'Ă©nergie Panneaux solaires
Puissance Ă©lectrique 150 watts
Orbite
Orbite HĂ©liosynchrone
Altitude 700 km
PĂ©riode 98,5 minutes
Inclinaison 98,20°
Principaux instruments
FIMS Spectographe ultrtaviolet
SPP Étude de la physique spatiale et comprend un télescope électronique
DCS Système de collection de données

Historique

Le succès du satellite expérimental sud-coréen KITSAT-3 lancé en 1999 et développé au sein de l'université KAIST (Korean Advanced Institute of Science and Technology) débouche sur la création de la société SaTReC qui va se charger par la suite de la commercialisation de satellites et de charges utiles développé avec l'appui du pole de compétences SaTReC au sein de l'université. STSAT-1 est le premier satellite développé et contrôlé par cette nouvelle entité. Il est lancée le par un lanceur Kosmos-3M qui décolle du cosmodrome de Plessetsk. C'est le premier satellite scientifique de la Corée du Sud[1] - [2].

Caractéristiques techniques du satellite

STSAT-1 utilise une plate-forme SI-100 testĂ© par le satellite KITSAT-3. Le satellite qui a une forme parallĂ©lĂ©pipède (66 Ă— 60 Ă— 80 cm) a une masse au lancement de 106 kilogrammes. Le satellite est stabilisĂ© sur 3 axes. Son orientation est dĂ©terminĂ©e Ă  l'aide de viseurs d'Ă©toiles, de capteurs solaires, de gyroscopes et d'une centrale Ă  inertie. Les changements d'orientation sont rĂ©alisĂ©s Ă  l'aide de roues de rĂ©action et de magnĂ©to-coupleurs. L'Ă©nergie est fournie par trois panneaux solaires dont un fixe et deux dĂ©ployĂ©s en orbite et produisent 150 watts. Les donnĂ©es sont transmises en bande S et en bande X (dĂ©bit sur la liaison descendante de 3,2 mĂ©gabits/seconde[2]). Il a une durĂ©e de vie utile de deux ans.

Instruments scientifiques

Le satellite emporte 3 instruments[2] :

FIMS

FIMS (Far ultraviolet Imaging Spectrograph), est un spectrographe du rayonnement ultraviolet lointain, qui a pour objectif d'étudier la matière interstellaire chaude et diffuse dans le spectre de l'ultraviolet lointain. Les objectifs du spectrographe sont :

  • de cartographier la distribution spatiale des plasmas chauds galactiques Ă  travers une Ă©tude du ciel sur un an.
  • de dĂ©terminer les Ă©tats physiques de la matière interstellaire chaude tels que les superbulles et les rĂ©manents de supernova avec des observations pointues.
  • de tester les modèles actuellement disponibles pour l'Ă©volution galactique.

L'instrument permet la cartographie détaillée de la distribution spatiale des plasmas chauds galactiques et la détermination des états physiques des matières interstellaires chaudes ainsi que la détection des différentes lignes d'émission de la haute atmosphère de la Terre. Les données d'observation permettent de déterminer l'état d'équilibre thermique et d'ionisation dans les plasmas chauds galactiques.

Le spectrographe effectue également des observations sur les aurores polaires et les ondes lumineuses de la Terre avec un pouvoir de résolution élevé et des informations spectrales détaillées pour une mission de physique de l'espace. Sur la région polaire, l'image spectrale est comparée à des mesures in situ simultanées d'électrons keV de l'ensemble SPP. Le spectrographe observe les aurores régulièrement deux fois par jour.

SPP

SPP (Space Physics Package) comprend quatre instruments :

  • ESA (ElectroStatic Analyzer).
  • SST (Solid State Telescope).
  • LP (Langmuir Probe).
  • SMAG (Scientific Magnetometer).

Les objectifs scientifiques sont de fournir une capacité d'échantillonnage rapide des composants du plasma magnétosphérique à haute énergie, des plasmas ionosphériques froids et de mesurer les champs magnétiques de la Terre. Les objectifs particuliers sont :

  • DĂ©tection des plasmas de vent solaire pĂ©nĂ©trant directement et des Ă©lectrons ionosphĂ©riques froids et ascendants.
  • Étude des structures Ă  une Ă©chelle sub-km des rĂ©gions polaires de la Terre.
  • Comparaison des mesures in situ avec les images spectrographiques des aurores terrestres dans les rĂ©gions ultraviolettes lointaines.

Le télescope électronique (SST) mesure les composants à haute énergie des particules des aurores. Il permet d'effectuer des recherches sur les mécanismes d'accélération des particules dans la magnétosphère. De plus, il étudie les flux plasmatiques entrant et sortant du champ magnétique terrestre.

DCS

Un DCS (Data Collection System) est mis au point dans le cadre d’une coopération entre SaTReC et l'ITR (Institute for Telecommunications Research) de l'université d'Adélaïde et du CRCSS en association avec FedSat-1. Dans la terminologie FedSat-1, le système s'appelle ADAM (Advanced Data Acquisition and Messaging System).

Les objectifs du DCS sont les suivants :

  • Mise en place d'un système de collecte de donnĂ©es par satellite pour la surveillance de l'environnement, le suivi de la faune et le transport.
  • DĂ©monstration de la technologie de communication par satellite Ă  orbite basse en adoptant de nouveaux protocoles pour la messagerie bidirectionnelle, les algorithmes de modem embarquĂ©s et les architectures.
  • Établissement d'une communication bidirectionnelle entre le DCS embarquĂ© et le segment sol, composĂ© de nombreuses DCP (Data Collection Platform). Un protocole TDMA (Time Division Multiple Access - accès multiple par rĂ©partition dans le temps) est utilisĂ© sur la liaison montante pour collecter simultanĂ©ment les donnĂ©es de diverses DCP.
  • Acquisition des activitĂ©s combinĂ©es entre STSAT-1, terminaux mobiles, stations de rĂ©ception de donnĂ©es et celles de FedSat-1 (Australie).

Dans la mission STSAT-1, la principale application du système DCS est la recherche ocĂ©anographique associĂ©e au projet de surveillance de l'environnement ARGO (« Array for Real time Geostrophic Oceanography ») (ARGO fait partie de l’expĂ©rience World Ocean Circulation Experiment). La charge utile DCS comprend une Ă©lectronique UHF et un processeur BBP (BaseBand Processor) identique Ă  celui de FedSat-1. Le module BBP assure le traitement des donnĂ©es pendant la communication de donnĂ©es par paquets entre le satellite et les terminaux mobiles dans le segment terrestre (il s’agit de bouĂ©es ARGO distribuĂ©es autour de la pĂ©ninsule corĂ©enne et de l’Australie - surveillĂ©es par STSAT-1 et FedSat-1). Les bouĂ©es enregistrent des donnĂ©es environnementales ocĂ©aniques telles que la tempĂ©rature et la salinitĂ© jusqu'Ă  une profondeur de 2 000 m.

Notes et références

Bibliographie

  • (en) Brian Harvey, Henk H. F. Smid et Theo Pirard, Emerging space powers : The new space programs of Asia, the Middle East ans South America, Springer Praxis, (ISBN 978-1-4419-0873-5)

Voir aussi

Articles connexes

Liens externes

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