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SĂ©minaire de Bayeux

L'ancien séminaire de Bayeux, aujourd'hui appelé « centre Guillaume-le-Conquérant », est un monument situé dans le centre de Bayeux, en France[1]. La tapisserie de Bayeux y est exposée.

SĂ©minaire de Bayeux
Façade ouest.
Présentation
Type
Propriétaire
Ville de Bayeux (d)
Usage
Musée de la Tapisserie de Bayeux (d) (depuis )
Patrimonialité
Logo monument historique ClassĂ© MH (1862, chapelle)
Logo monument historique Inscrit MH (1977, façades, toitures, escalier)
Localisation
Pays
RĂ©gion
DĂ©partement
Commune
Adresse
13 bis, rue de Nesmond
Coordonnées
49° 16′ 28″ N, 0° 42′ 01″ O
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Localisation

Le séminaire est situé dans le département français du Calvados, dans le centre-ville de Bayeux, sur la rive droite de l'Aure. Il abrite la tapisserie de Bayeux.

Historique

L’ancien sĂ©minaire et ses dĂ©pendances occupent une surface au sol de 5 000 m2 (auxquels s'adjoignaient originellement d'importants jardins sur sa face nord). Il est Ă©difiĂ© Ă  la fin du XVIIe siècle Ă  l’emplacement de l’ancien prieurĂ© des chanoines rĂ©guliers de Saint-Augustin, auxquels est confiĂ©e au XIIIe siècle la gestion de l’HĂ´tel-Dieu. DĂ©chargĂ©s de cette mission par l’évĂŞque de Bayeux, les religieux gardent la jouissance de leur prieurĂ© jusqu'en 1675, date Ă  laquelle le dernier prieur rĂ©signe son titre entre les mains de Mgr François de Nesmond, Ă©vĂŞque de Bayeux (1662-1715). Celui-ci transfère alors les biens du prieurĂ© au sĂ©minaire rĂ©cemment fondĂ© grâce aux libĂ©ralitĂ©s du chanoine de la cathĂ©drale Gilles Buhot[2].

François de Nesmond pose, en 1693, la première pierre de l'édifice alors limité à la structure en fer à cheval qui se déploie autour d'une vaste terrasse. L’architecte a mis à profit une déclivité naturelle du terrain, permettant au bâtiment de surplomber une cour quadrangulaire entièrement clôturée d’un mur d’enceinte percé dans l'axe de l'édifice d'un portail monumental.

Le séminaire possède une monumentalité et une ordonnance de style classique, adaptées par leur sobriété à l’esprit animant la Contre-Réforme. Il possède trois niveaux couronnés de combles dont les lucarnes s’associent au rythme des baies. Celui-ci est souligné sur les façades par le prolongement en pierre de taille des jambages des ouvertures qui courent depuis la corniche sur l’ensemble des niveaux supérieurs, ces derniers étant entrecoupés par un bandeau marquant puissamment chaque étage.

Le corps principal possède un pavillon central en très léger décrochement, couronné d’un niveau d’attique maçonné encadré de volutes et supportant un fronton sans ornement. Au rez-de-chaussée, l’encadrement bosselé de la baie centrale qui abrite la porte d'entrée, est agrémenté de pilastres supportant un fronton formant saillie orné des armoiries de l’évêque.

Le sĂ©minaire confiĂ© sous l'Ancien RĂ©gime aux lazaristes, ferme ses portes en 1792. il est rĂ©tabli dans ses fonctions en 1806, faisant l'objet de restaurations engagĂ©es sous l’épiscopat de Mgr Brault (1802-1817) et d'agrandissements sous l'Ă©piscopat de Mgr Dancel (1827-1836) Ă  l'image de l'aile sud qui fait face Ă  la chapelle mĂ©diĂ©vale. RĂ©quisitionnĂ© durant l'occupation, le , il est mis Ă  disposition des autoritĂ©s de la France libre (Mission militaire de liaison administrative) et accueille fin juillet un hĂ´pital temporaire[3] baptisĂ© « hĂ´pital militaire Robert-Lion » en l'honneur du mĂ©decin du 1er bataillon de fusiliers marins commandos (ou commando Kieffer), mort le lors du dĂ©barquement[4]. Au sortir de la guerre, il redevient le lieu de formation des futurs prĂŞtres du diocèse de Bayeux et Lisieux et ce jusqu'en 1969, le sĂ©minaire Ă©tant alors transfĂ©rĂ© Ă  Caen.

La chapelle, ultime vestige du prieuré originel (XIIIe siècle), est classée au titre des monuments historiques en 1862[1]. Les façades, les toitures de l'édifice de la fin du XVIIIe siècle et son escalier monumental intérieur en bois avec sa rampe à balustres, sont inscrits depuis le [1].

Après une dĂ©cennie de dĂ©shĂ©rence, l'ancien sĂ©minaire est acquis par la ville de Bayeux, d'importants travaux Ă©tant alors entrepris pour y redĂ©ployer la bibliothèque municipale et le musĂ©e de la tapisserie de Bayeux qui y ouvrent leurs portes au public en 1983. Aujourd'hui, il est entièrement destinĂ© Ă  la prĂ©sentation du trĂ©sor mĂ©diĂ©val Ă  l'intĂ©rieur d'une galerie en forme de U spĂ©cialement amĂ©nagĂ©e Ă  cet effet[5]. Avec 350 000 Ă  400 000 visiteurs par an, le musĂ©e figure parmi les sites touristiques calvadosiens les plus visitĂ©s[6], loin derrière les plages du dĂ©barquement (dont la centaine de lieux de mĂ©moire rĂ©pertoriĂ©s attire chaque annĂ©e 5 millions de visiteurs) mais faisant presque jeu Ă©gal avec le MĂ©morial de Caen[7].

Séminaristes célèbres

Notes et références

  1. « Ancien séminaire », notice no PA00111067, base Mérimée, ministère français de la Culture
  2. Antoine Verney, Bayeux. "La Ville est Belle", Cully, Ă©ditions Orep, , 72 p. (ISBN 2-912925-30-4), p. 44-45.
  3. Isabelle Aube, Dominique Hérouard et Cédric Neveu, « Été 44, Bayeux ville-hôpital », Bulletin de la Société des sciences, arts et belles-lettres de Bayeux, no 32,‎ .
  4. « Robert Lion », sur commando-kieffer.fandom.com, Wiki commando Kieffer (consulté le ).
  5. Lucien Musset, La tapisserie de Bayeux, Zodiaque, , p. 9
  6. « Au dĂ©but des annĂ©es 90, nous pouvions aisĂ©ment compter sur 400 000 entrĂ©es annuelles. Nous avons mĂŞme accueilli 500 000 visiteurs en 1994. Aujourd'hui, nous essayons pĂ©niblement d'atteindre la barre des 380 000 » selon LoĂŻc Jamin, maire-adjoint en charge de la promotion de la ville de Bayeux. Cf FrĂ©dĂ©ric Oblin, op. cit.
  7. Frédéric Oblin, « Tapisserie de Bayeux, une conquête permanente », Patrimoine Normand, no 78,‎ (lire en ligne)

Voir aussi

Articles connexes

Liens externes

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