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Ryu Ota

Ryū Ōta (太田 龍 [太田 竜], Japonais : Ōta Ryū), [1], est un militant et auteur de la nouvelle gauche japonaise, ainsi qu'un écologiste japonais, antisémite, complotiste, révolutionnaire, racialiste et philosophe bouddhiste.

Ryu Ota
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Biographie
Naissance

Toyohara (d)
Décès
(à 78 ans)
Tokyo
Nom dans la langue maternelle
太田竜
Nationalité
Formation
Université des sciences de Tokyo (en)
Activités

Son nom peut être aussi orthographié « Ryu Ohta ».

Biographie

Il est né Tōichi Kurihara (栗原 登一) à Toyohara, sur l'île de Sakhaline. En , Il rejoint la Ligue démocratique de la jeunesse du Japon. En 1947, il rejoint le Parti communiste japonais, et le quitte en 1953. En 1955, il se lie à Kanichi Kuroda. En 1957, il est un des membres fondateurs de la Fédération trotskyste japonaise (日本トロツキスト連盟 Nihon Trotskyste Renmei).

Il finit par former la section japonaise de la Quatrième Internationale en 1967, mais la quitte peu après. En 1970, cette organisation lance une condamnation à mort contre lui. En 1971, il tente de lancer une révolution aïnou, mais échoue. Lui et le chef de file de la Ligue de libération des Aïnous sont tous deux arrêtés pour incitation à l'émeute et se rejettent la responsabilité l'un sur l'autre[2].

En 1986, il établit le Parti vert japonais, qui se scinde quasi immédiatement en deux organisations qui disparaissent rapidement. En 1986, il est l'auteur d'un livre intitulé Proclamation écologiste du Japon, dans laquelle il a proclamé que « nous devons renverser toutes les dictatures humaines ! Libérons les cafards, les rats, les vers de terre ! »[3] Depuis 1986, il a été candidat dans trois élections. Dans les années 1990, il est devenu connu comme l'un des principaux éditeurs d'écrits antisémites, et de théories du complot sur le « complot juif » au Japon, ainsi que d'écrits controversés sur les effets destructeurs de l'occidentalisation, incluant des théories sur l'esthétique et la supériorité morale des femmes japonaises sur les femmes occidentales. Il s'est également décrit lui-même comme philosophe bouddhiste.

Il meurt en d'une péritonite.

Les Années Communistes

Il est le quatrième fils de Tatsaburo Kurihara et de Tomi Kurihara (nom de jeune fille Kobayashi). Sa famille paternelle exerce depuis des siècles le métier d'herboriste dans un village intégré dans la ville de Yotsukaido, dans la préfecture de Chiba.

En 1942, il entre à l'école élémentaire de Toyohara (aujourd'hui Ioujno-Sakhalinsk). À la même époque, son frère est arrêté et renvoyé du département universitaire impérial d'Hokkaidō pour « marxisme ». En , ses parents retournent à leur village natal dans la préfecture de Chiba. Il intègre le collège de Chiba et devient un fervent communiste sous l'influence des livres de son frère. A la fin de la guerre, il déclare plusieurs fois que le Japon va perdre le conflit, ce qui lui vaut un lynchage de la part de ses camarades de classe, qui le voient comme un traître.

En 1945, il rejoignit la Ligue des jeunesses communistes du Japon (plus tard la Ligue des jeunesses démocratiques du Japon), puis entra au parti communiste en 1947. En 1953, il démissionna et contribua à former la Ligue communiste révolutionnaire du Japon avec Kuroda Kan'ichi et d'autres. Il a assisté à la cinquième conférence internationale du secrétariat unifié de la Quatrième Internationale en 1958, et a proposé l'adoption de « tactiques d'adhésion » au parti socialiste pour l'ensemble de la Ligue à son retour au Japon. Cependant, cette proposition a été rejetée et Ota a organisé son propre parti en avec les groupes de l'université Gakugei de Tokyo et du lycée de Hibiya, qui étaient sous son influence (ce qui a été qualifié de « première scission de la Ligue communiste révolutionnaire »).

D'abord appelé « Association trotskyste japonaise », il se renomma en « Parti communiste internationaliste ». Il mène des campagnes d'adhésion dans les sections de district du parti socialiste. Ces activités étant modérées, Ota fut expulsé du parti comme « provocateur anti-organisation » quand il appela soudainement à un soulèvement armé le devant le tournant sécuritaire du gouvernement. Il fut réhabilité en 1963 et réintégré.

Le PCI se réunifia en 1965 avec la Ligue communiste révolutionnaire du Japon et prit le nom de Ligue communiste révolutionnaire du Japon (Quatrième Internationale). Il évolue de plus en plus vers la violence révolutionnaire et scissionne en 1967 avec un groupe qui se baptise Section japonaise de la Quatrième Internationale (fraction bolchevik-léniniste), et dont le but est d'organiser le soulèvement armé contre l'État japonais via les « comités de préparation au soulèvement armé », organisations de masses implantées parmi les ouvriers.

Ota rompt avec le marxisme en 1971, ce qui lui vaut une condamnation à mort de la part de ses anciens camarades de la Section.

La police japonaise le soupçonna d'être le chef du Front armé anti-japonais d'Asie de l'Est en 1974 après l'attentat à la bombe contre Mitsubishi, mais son innocence fut rapidement prouvée.

Théoricien de la Révolution Aïnou

En 1971, impressionné par un film sur les Aïnous, il devint un soutien de leur cause et appela à leur libération par la violence, notamment en 1972 quand il déclara la condamnation à mort du maire de Shiraoi et du gouverneur d'Hokkaido.

En 1972, il a rencontré Shoji Yuki, fondateur de la Ligue de libération aïnou. Cependant, après cela, Yuki a critiqué la théorie révolutionnaire aïnou, après l'arrestation due à l'incident de la statue de Shakshin. Yuuki et Ota ont écrit des articles pour se critiquer et s'insulter.

Affiliations

Il a été le dirigeant des associations suivantes :

  • l'Académie de la vie naturelle (天寿学会, Tenju Gakkai) ;
  • l'Académie de critique de la civilisation (文明批判学会, Bunmei Hihan Gakkai) ;
  • l'Institut pour la vérification historique (歴史修正研究所, Rekishi Shūsei Kenkyūjo) ;
  • l'Institut de stratégie universelle (宇宙戦略研究所, Uchū Senryaku Kenkyūjo) ;
  • la Ligue de restauration de la Terre (地球維新連盟, Chukyū Ishin Renmei).

Il est également l'auteur de Théorie des OVNIS et des civilisations spatiales :  Perspectives pour la science du XXIe siècle[4].

Notes et références

  1. (ja) « <訃報>太田竜さん78歳=評論家、社会運動家 », Mainichi Shimbun, (lire en ligne, consulté le )
  2. Mark Winchester, Hitotsubashi University
  3. 日本エコロジスト宣言―万類共尊の地球へ (ISBN 4787786091)
  4. (ISBN 4795247552)

Liens externes

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