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Ryan FR Fireball

Le Ryan FR Fireball était un avion de chasse embarqué de l'United States Navy, conçu par la firme Ryan. Celle-ci avait construit en 1927 le célèbre monoplan Spirit of St. Louis avec lequel le pionnier Charles Lindbergh réalisa la première traversée de l'océan Atlantique sans escale et en solitaire. Depuis, la Ryan s'était consacrée principalement aux avions légers[1] - [2].

Ryan FR-1 Fireball
Vue de l'avion.

Constructeur Ryan Aeronautical Company
Rôle Chasseur embarqué
Premier vol
Mise en service
Nombre construits 66
Équipage
1 pilote
Motorisation
Moteur Wright R-1820-72w Cyclone 9 + General Electric J31
Nombre 2
Type Moteur en étoile + Turboréacteur
Puissance unitaire 1 350 ch
Poussée unitaire 726 kgp
Dimensions
Envergure 12,19 m
Longueur 9,85 m
Hauteur 4,24 m
Surface alaire 24,54 m2
Masses
À vide 3 488 kg
Maximale 5 285 kg
Performances
Vitesse maximale 686 km/h
Plafond 8 260 m
Rayon d'action 829 km
Endurance 1 650 km
Armement
Interne 4 mitrailleuses Browning M2 de 12,7 mm
Externe 454 kg de bombes ou de roquettes

Son sigle signifiait, dans le système de désignation de l'époque, que c'était le premier avion de chasse (F pour Fighter) vendu par Ryan (R) à la marine américaine.

Il fut techniquement le premier avion à réaction à apponter sur un porte-avions américain.

Conception

En 1942, neuf bureaux d'études furent contactés par l'US Navy pour le développement d'un chasseur à propulsion mixte (moteur à piston et réacteur). En effet l'US Navy avait une certaine méfiance envers les premiers turboréacteurs[3], réputés peu fiables. Le moteur à piston devait être le mode de propulsion principal (en croisière) tandis que le réacteur devait servir dans les phases d'accélération, de montée et pendant le combat.

Le projet de Ryan, Model 28, fut déclaré vainqueur. Au vu de ses performances théoriques dues à son réacteur, il devait être principalement utilisé contre les kamikazes. La fin de la guerre limita fortement son développement.

En service

Le premier vol du FR-1 Fireball eut lieu le sans son réacteur. Ce dernier fut rajouté quelques jours plus tard. Une première commande de 100 exemplaires fut passée avant même ce premier vol, suivie par une commande complémentaire de 600 exemplaires[2] passée le . Les livraisons commencèrent en mars 1945 mais seuls les 17 premiers exemplaires furent affectés à une escadrille de chasse, la VF-66. Le reste fut utilisé pour divers tests. Sur les 700 avions commandés, seuls 66 furent construits entre mars et avant l'annulation du programme en raison de la fin de la guerre[2]. Les 34 derniers exemplaires de la première série furent annulés ainsi que la seconde commande de 600 exemplaires. Les Ryan FR-1 ne furent jamais engagés au combat. Ils parvinrent tout juste à terminer un cycle d'essais opérationnels, et servirent pour l'instruction jusqu'à [2].

Le premier avion à réaction à apponter sans le vouloir

Le 6 novembre 1945, un Fireball apponta sur le porte-avions d'escorte USS Wake Island à l'aide de son seul réacteur. Lors de la procédure d'approche le moteur à piston s'arrêta brusquement et le pilote dut allumer en urgence le réacteur. L'avion et son pilote appontèrent sains et saufs. Lors de cette manœuvre, le Fireball accrocha le dernier brin et fut stoppé par la barrière d'arrêt d'urgence. Le FR-1 devint par la même occasion le premier avion à réaction à apponter sur un porte-avions américain[1] - [2].

Variantes

  • XFR-1 : Prototype
  • FR-1D : Chasseur diurne
  • FR-1N : Chasseur de nuit doté d'un radar
  • FR-2 : Version dotée d'un moteur en étoile plus puissant (1 exemplaire modifié)
  • XF2R-1 : Prototype équipé d'un turbopropulseur à la place du moteur à pistons (1 exemplaire).
Essais de deux FR-1 Fkireball par l'US Navy à bord de l'USS Ranger, le .

Notes et références

  1. « Ryan FR Fireball Mixed-Power Fighter Aircraft », sur militaryfactory.com (consulté le ).
  2. Enzo Angelucci et Paolo Matricardi (trad. de l'italien), Multiguide aviation – Les avions 5/ L'ère des avions à réaction, Paris/Bruxelles, Elsevier Sequoia, , 318 p. (ISBN 2-8003-0344-1), p. 12
  3. Le grand atlas de l'aviation, Évreux, Atlas, , 431 p. (ISBN 2-7312-1468-6), p. 145

Bibliographie

  • Enzo Angelucci et Paolo Matricardi (trad. de l'italien), Les avions, t. 5 : L'ère des engins à réaction, Paris/Bruxelles, Elsevier Sequoia, coll. « Multiguide aviation », , 316 p. (ISBN 2-8003-0344-1), p. 12.
  • Jeff Ethel et Alfred Price, « Le Ryan FR Fireball. Il aurait pu se faire un nom », Le Fana de l'Aviation, no 335,‎ , p. 42-49.
  • Brown, Eric. Wings on My Sleeve: The World's Greatest Test Pilot tells his Story. London: Orion Books, 2006. (ISBN 0-297-84565-9).
  • Ginter, Steve. Ryan FR-1 Fireball and XF2R-1 Darkshark, Naval Fighters Number 28. Simi Valley, California: Ginter Books, 1995. (ISBN 0-942612-28-0).
  • Green, William. "Ryan FR-1 Fireball". 'War Planes of the Second World War, Volume Four: Fighters. London: Macdonald & Co. (Publishers) Ltd., Sixth impression 1969, First edition 1961, p. 186–187. (ISBN 0-356-01448-7).
  • Green, William and Gordon Swanborough. "Ryan FR-1 Fireball". WW2 Fact Files: US Navy and Marine Corps Fighters. London: Macdonald and Jane's, 1976, p. 66–68. (ISBN 0-356-08222-9).
  • McDowell, Ernest. FR-1 Fireball (Mini in action number 5). Carrollton, Texas: Squadron/Signal Publications Inc., 1995. (ISBN 0-89747-344-2).
  • Swanborough, Gordon and Peter M. Bowers. United States Navy Aircraft since 1911. London: Putnam Aeronautical Books, Third edition 1990. (ISBN 0-85177-838-0).
  • John Batchelor (trad. Jean-Pierre Dauliac), L'Univers des avions : 1945 à nos jours [« The Complete Encyclopedia of Flight 1945 - 2005 »], Paris, Gründ, , 317 p. (ISBN 978-2-7000-1642-0)
  • Le grand atlas de l'aviation, Évreux, Atlas, , 431 p. (ISBN 2-7312-1468-6), p. 145.

Voir aussi

Développement lié

Aéronefs comparables

Articles connexes

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