Rwashi

La commune de Ruashi est l’une des sept communes qui composent la ville de Lubumbashi. C’est une entité territoriale décentralisée dotée d’une personnalité juridique et jouissant de la libre administration, selon la constitution de 2006[1].

Cette commune tire son nom du ruisseau « Lwashi » dont sa source se situe au niveau des remblais de la mine Ruashi et jette ses eaux dans la rivière Luano.

Sa création remonte à l'année 1955, au cours de laquelle d'importants problèmes de logement se posent à Lubumbashi, la capitale du cuivre. Pour résoudre ces problèmes, les autorités coloniales obligent les employeurs des entreprises minières à loger leurs travailleurs. Cette décision donne naissance aux cités de Nyanshi (aujourd’hui Kenya), Albert (aujourd’hui Kamalondo) et de Katuba, avec le concours de l’organisme Fonds d’Avance. Pour le quartier de la Ruashi, les maisons sont construites par l’Office des Cités Africaines, créé dans le pays par le décret du 30 mai 1952. Les travaux de construction commencent en 1954 avec le quartier Bendera I et II et quartier V, aujourd’hui appelé Matoleo I. Les maisons ainsi construites sont louées aux Noirs par l’intermédiaire de la colonie. C’est en 1955 que les quartiers de la Ruashi hébergent leurs premiers habitants.

L’arrêté du gouverneur de province du 25 juin 1955 crée le quartier de Ruashi. L’administration de cette nouvelle cité est confiée au Belge Jean-Jacques Dhont. Par l'arrêté du 15 novembre 1956, le gouverneur de province subdivise le centre extra-coutumier d’Elisabeth ville en quatre quartiers : Kamalondo (Albert), Kenya (Nyanshi), Katuba et Ruashi.

Concernant le plan d’aménagement, le constructeur de la Ruashi se base sur le plan de l’urbaniste belge Noël van Mallechen.

La Ruashi est un ancien camp d’acclimatation de l’union minière du Haut Katanga. Ces camps hébergeaient les travailleurs recrutés en-dehors de la province du Katanga et avaient pour objectif de leur permettre de s’adapter au climat local avant de descendre dans les usines et ateliers. C’est le cas des travailleurs en provenance du Bas-Congo et de la Rhodésie du Nord (aujourd’hui Zambie), qui étaient acclimatés à l’emplacement actuel de la commune de Ruashi.

Après l’indépendance de la République démocratique du Congo, l'Office National De Logement (ONL, aujourd'hui disparu) est en charge de la gestion des maisons laissées par l’Office des Cités Africaines (OCA). A cette période, la Ruashi connaît une croissance rapide de sa population, qui passe de 3 176 habitants en 1950 à 12 408 habitants à la fin de l’année 1998.

Quelques années après sa fondation, la commune de Ruashi est appuyée par l’association SOLVAY pour ses services sociaux.

En application du décret-loi du 26 mai 1957 relatif à l’organisation des villes du Congo, le Gouverneur de province signe l’arrêté N°11/160 du 17 octobre 1957. Ce dernier consacre la naissance et la délimitation des communes Elisabeth (Lubumbashi), Albert, Kenya, Ruashi, Katuba et de la zone annexe.

Lors de sa création, la commune de Ruashi I ne comptait que trois quartiers : Quartier I, II et V. Au fil du temps le nombre de quartiers est passé de trois à sept : Bendera, Congo, Kalukuluku, Luano, Matoleo, Kawama et Shindaika.

À la suite de l’extension de certains quartiers et à l’explosion démographique, un démembrement de six quartiers a été opéré et le nombre de quartiers est passé de 7 à 14 : Bendera I, Bendera II, Congo I, Congo II, Kalukuluku I, Kalukuluku II, Kawama I, Kawama II, Kawama III, Luano I, Luano II, Matoleo I, Matoleo II et Shindaika. En raison de sa longueur (plus de 15 kilomètres), il est prévu que le quartier de Luano II subisse un découpage, ce qui permettra la création de deux autres quartiers : Luano Rva et Kanamba.

• Bendera 1
• Bendera 2
• Congo 1
• Congo 2
• Luano 1
• Luano 2
• Kawama 1
• Kawama 2
• Kawama 3
• Kalukuluku 1
• Kalukuluku 2
• Matoleo 1
• Matoleo 2
• Shindaika
• Kanamba