Rue du Sablon
La rue du Sablon est une ancienne rue de Paris, aujourd'hui disparue. Elle était sur l'île de la Cité, dans l'actuel 4e arrondissement.
Rue du Sablon
(disparue) | ||
Situation | ||
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DĂ©but | Pont Saint-Charles | |
Fin | Rue du Marché-Palu | |
Historique | ||
Disparition | XVIe siècle | |
Ancien nom | Vicus de Sabulo | |
GĂ©olocalisation sur la carte : Paris
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Situation
Cette rue commençait rue Neuve-Notre-Dame (parvis Notre-Dame - place Jean-Paul-II de nos jours) et finissait rue du Marché-Palu (rue de la Cité aujourd'hui). Elle était parallèle à la Seine et faisait un coude en butant sur la chapelle Saint-Christophe de l'Hôtel-Dieu avant d'aboutir dans la rue Neuve-Notre-Dame[1].
Origine du nom
Elle était ainsi nommée à cause de ses gisements de sable qui s'y trouvaient.
Historique
Au XIIIe siècle, elle est citée sous le nom de « vicus de Sabulo»[2] - [3].
Jusqu'à l'ouverture de la rue Neuve-Notre-Dame, vers 1163-1164, cette voie permettait d'accéder au groupe épiscopal formait principalement par la cathédrale Saint-Étienne et la cathédrale Notre-Dame[3].
Elle est citée dans Le Dit des rues de Paris de Guillot de Paris sous la forme « rue du Sablon ».
En 1482, l'Hôtel-dieu obtient du voyer de Paris de faire fermer cette voie par deux portes, à chacune de ses extrémités. La voie est alors incorporée au domaine de l'Hôtel-Dieu[3].
La voie est supprimée en 1511 lors de la construction de l'Hôtel-Dieu.
En 1702, dans le quartier de la Cité, il existait un cul-de-sac, le cul-de-sac des Sablons, qui était situé à côté de la salle du Légat à l'Hôtel-Dieu, fermé par les deux bouts et qui était aussi un égout du Petit-Pont et de la rue du Marché-Palu qui allait se décharger dans la Seine par l'Hôtel-Dieu.
Bâtiments remarquables et lieux de mémoire
- En 1192, le roi Philippe-Auguste (1165-1223), délivre une charte portant confirmation de la donation de maisons rue du Sablon faite par Anceline, veuve d'Acelin le Changeur, au profit de l'abbaye de Montmartre[4].
- Hervé Brito, clerc et physicien, chanoine de Notre-Dame de Paris en 1267, habita à l'angle de la rue du Sablon et la rue Neuve-Notre-Dame[5].
- En 1674, l'abbaye de Montmartre Ă©tait sise dans cette rue[6].
Notes et références
- Albert Lenoir et Adolphe Berty, Histoire topographique et archéologique de l'ancien Paris : Plan de restitution, feuille X, Paris, Martin et Fontet (lire en ligne).
- Antony BĂ©raud et P. Dufey, Dictionnaire historique de Paris, J. N. Barba, Paris, 1828, t. II.
- Michel Fleury et Jeanne Pronteau, « Histoire de Paris », Annuaires de l'École pratique des hautes études,‎ , p. 525-566 (lire en ligne)
- Archives nationales de France , LL. 1030, n°14. Recueil des chartes de l'abbaye royale de Montmartre, Paris, éd. Édouard de Barthélémy, 1883.
- L. Brièle, Archives de l'Hôtel-Dieu de Paris (1157-1300), Paris, 1894, in-4°, pp. 381-474.
- Recueil des chartes de l'abbaye royale de Montmartre, Paris, éd. Édouard de Barthélémy, 1883. Détail des dépendances du Fief du Fort-aux-Dames, actes notarié du 24 janvier 1674 par maîtres Gautier et Sanfray, notaires à Paris.
Annexes
Bibliographie
- Jean La Tynna, Dictionnaire topographique, Ă©tymologique et historique des rues de Paris, 1817.