Rue des Poutiroux
La rue des Poutiroux (en occitan : carrièra dels Potirons) est une voie publique du centre historique de Toulouse, chef-lieu de la région Occitanie, dans le Midi de la France. Elle traverse le quartier des Carmes, dans le secteur 1 - Centre.
Rue des Poutiroux
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La rue des Poutiroux vue depuis la rue de la Fonderie. | |
Situation | |
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Coordonnées | 43° 35′ 43″ nord, 1° 26′ 37″ est |
Pays | France |
Région | Occitanie |
Département | Haute-Garonne |
Métropole | Toulouse Métropole |
Ville | Toulouse |
Secteur(s) | 1 - Centre |
Début | no 28 rue de la Fonderie |
Fin | no 5 rue Pharaon |
Morphologie | |
Type | Rue |
Longueur | 72 m |
Largeur | 4 m |
Transports | |
Métro | (à proximité) |
Tramway | (à proximité) |
​​​​​​​​​​​​​​​ Bus | L4Ville (à proximité) |
Odonymie | |
Anciens noms | Rue Brugimonde ou Na-Brugimonde (XIVe – XVIIe siècle) Rue de Potiron (début du XVIe – XVIIIe siècle) Rue l'Amorce (1794) |
Nom actuel | XVIIIe siècle |
Nom occitan | Carrièra dels Potirons |
Histoire et patrimoine | |
Création | avant le XIIIe siècle |
Protection | Site patrimonial remarquable (1986) |
Notice | |
Archives | 315555539206 |
Chalande | 24 |
Situation et accès
Description
La rue des Poutiroux est une voie publique située dans le centre-ville de Toulouse. Cette rue étroite, large de seulement 4 mètres, naît perpendiculairement à la rue de la Fonderie. Elle suit un parcours presque rectiligne d'environ 72 mètres et se termine au croisement de la rue Pharaon.
La chaussée compte une seule voie de circulation automobile en sens unique, de la rue de la Fonderie vers la rue Pharaon. Elle est définie comme une zone de rencontre et la vitesse y est limitée à 20 km/h. Il n'existe pas de bande, ni de piste cyclable, quoiqu'elle soit à double-sens cyclable.
Voies rencontrées
La rue des Poutiroux rencontre les voies suivantes, dans l'ordre des numéros croissants :
Transports
La rue des Poutiroux n'est pas directement desservie par les transports en commun Tisséo. Elle se trouve cependant à proximité de la rue de la Fonderie, parcourue par la navette Ville, et plus loin, de la place des Carmes, où se trouve la station de métro du même nom, sur la ligne de métro . Au sud, place Auguste-Lafourcade, se trouve la station Palais-de-Justice, sur la même ligne de métro, ainsi que le terminus des lignes de tramway . Elle se trouve également à proximité des arrêts de la ligne de Linéo L4, qui parcourt la rue du Languedoc et traverse la place du Parlement.
La station de vélos en libre-service VélôToulouse la plus proche se trouve place du Salin : la station no 48 (18 place du Salin).
Odonymie
La rue des Poutiroux tient son nom d'un des propriétaires de la rue, au début du XVIe siècle, Jean Potiron, procureur au parlement de Toulouse. Il habita effectivement une maison à l'angle de cette rue et de la rue de la Fonderie[1] - [2].
Au Moyen Âge, la rue porta, au moins à partir du XVe siècle, le nom d'un autre propriétaire de cette rue, une certaine dame Brugimonde ou Bruguemonde. C'est pourquoi elle fut désignée comme la rue Brugimonde ou Na-Brugimonde (na, « dame » en occitan). Le nom de Potiron n'apparut qu'au début du XVIIe siècle, quoique celui de Brugimonde continuât à être employé – on trouve ainsi rue de Beaugemonde au milieu du XVIIIe siècle. Au XVIIIe siècle, le nom de Potiron, suivant la prononciation en occitan de ce mot, est altéré dans sa graphie française en Poutiroux. En 1794, pendant la Révolution française, la rue fut quelques mois désignée comme la rue l'Amorce[1], pour rappeler les amorces qu'on fabriquait dans la fonderie de canons, installée la même année dans l'ancien couvent des clarisses de la rue voisine de la Fonderie (actuel no 31)[3].
Histoire
Au Moyen Âge, la rue des Poutiroux dépend du capitoulat de la Dalbade. Les maisons de cette rue ne sont alors que les dépendances des maisons qui donnent sur les deux rues voisines, la rue des Toulousains (actuelle rue de la Fonderie) et la rue Pharaon. Au début du XVIe siècle, Jean Potiron, procureur au parlement possède une maison qui occupe une grande partie du côté sud de la rue, mais dont la façade principale donne sur la rue des Toulousains (actuels no 2 rue des Poutiroux et no 28 rue de la Fonderie). À la fin de ce siècle, après 1571, la maison passe à son fils, également nommé Jean Potiron, mais elle est vendue par tranches en 1576, puis en 1615[4].
Notes et références
- Chalande 1914, p. 196.
- Salies 1989, vol. 2, p. 307.
- Salies 1989, vol. 1, p. 38.
- Chalande 1914, p. 196-197.
Voir aussi
Bibliographie
- Jules Chalande, « Histoire des rues de Toulouse », Mémoires de l'Académie des Sciences et Belles-Lettres de Toulouse, 11e série, tome II, Toulouse, 1914, p. 196-197 (lire en ligne).
- Pierre Salies, Dictionnaire des rues de Toulouse, 2 vol., éd. Milan, Toulouse, 1989 (ISBN 978-2-8672-6354-5).
- Jean Rocacher, Le quartier des Carmes et de la Dalbade, éd. Privat, Toulouse, 1988 (ISBN 978-2-7089-7016-8).
Article connexe
Liens externes
- Inventaire préliminaire de la ville de Toulouse, sur le site Urban-Hist, Archives municipales de Toulouse (consulté le ).
- Inventaire général du patrimoine culturel d'Occitanie, sur le site Ressources patrimoines - La médiathèque culturelle de la Région Occitanie (consulté le ).