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Rue des Olivettes

La rue des Olivettes est une voie nantaise située dans le quartier Centre-ville.

Rue des Olivettes
Image illustrative de l’article Rue des Olivettes
Rue des Olivettes vue en direction du quai Magellan.
Situation
CoordonnĂ©es 47° 12′ 41″ nord, 1° 32′ 59″ ouest
Pays Drapeau de la France France
RĂ©gion Pays de la Loire
DĂ©partement Loire-Atlantique
Ville Nantes
Quartier(s) Centre-ville
Début Allée Baco
Fin Quai Magellan
Morphologie
Type Rue
Forme Rectiligne
Histoire
Création Milieu XVIIIe siècle
GĂ©olocalisation sur la carte : Nantes
(Voir situation sur carte : Nantes)
Rue des Olivettes
GĂ©olocalisation sur la carte : France
(Voir situation sur carte : France)
Rue des Olivettes
GĂ©olocalisation sur la carte : Loire-Atlantique
(Voir situation sur carte : Loire-Atlantique)
Rue des Olivettes

Localisation

SituĂ©e sur la partie est de l'ancienne Ă®le Gloriette, appelĂ©e « prairie de la Madeleine », la voie relie l'allĂ©e Baco au quai Magellan. BitumĂ©e, ouverte Ă  la circulation, cette artère presque rectiligne de 500 mètres est l'une des plus longues voies du quartier du « Champ de Mars ».

Sur son tracé, elle rencontre successivement la rue Pélisson, le passage Douard, la cour des Olivettes la rue Émile-Péhant, rue Perrault, l'avenue de l'Hôtel-Dieu, le passage Berthault, le passage de la Poule-Noire, la rue Baron, le cours Massé, la rue Pérelle, la rue Marmontel et l'impasse Marmontel.

DĂ©nomination

Le terme d'« olivettes Â» dĂ©signerait des barrières qui longeaient naguère la rue de part et d'autre[1] et servaient Ă  dĂ©limiter les champs qui s'y trouvaient[2].

Histoire

Depuis le IXe – Xe siècle, la chaussĂ©e de la Madeleine fait partie de la ligne des Ponts. Au nord de la rue, son urbanisation commence avec la prĂ©sence d'un Ă®lot autour de l'« auberge de la Maison-Rouge Â», tandis qu'au sud c'est un prieurĂ© qui s'installe au XIIe siècle. En 1773, Jean-Baptiste Ceineray a dessinĂ© les façades des immeubles des dernières parcelles encore non ou peu construite de la chaussĂ©e. Dès lors, l'extension se fait vers l'est, Ă  l'arrière des parcelles qui la longe[3]. Le chemin des Olivettes commence Ă  se dessiner : des actes datĂ©s de 1776, signalent la voie comme non viable, non ou mal Ă©clairĂ©e, exposĂ©e aux inondations[1]. Son nom apparaĂ®t dans une requĂŞte du qui en demande le pavage[1].

Elle apparaît sur le plan de Coulon et Bouclet en 1795.

La communication avec la chaussĂ©e de la Madeleine se fait par des ruelles et des cours qui connaissent une forte activitĂ©. Dans l'ancienne cour Douard devenue avenue de l'HĂ´tel-Dieu, la seconde ligne d'omnibus nantaise, qui concurrence celle mise en place par Stanislas Baudry, s'installe en 1827. Dans la cour de la Poule Noire se trouve, Ă  partir de 1828, le terminus de la ligne de diligences de Nantes Ă  Clisson. C'est Ă©galement dans la rue des Olivettes, au no 28, dans le Passage de la Poule-Noire que se fixe, en 1857, la « Compagnie gĂ©nĂ©rale des omnibus de Nantes Â»[4].

Aux XIXe et XXe siècles de nombreuses petites industries s'installent dans la rue et dans le quartier autour. Au no 11, la maison Porcher vend des faïences, des céramiques et des bouteilles à partir de 1840. Toujours au XIXe siècle, dans la cour Douard se trouve la salle des machines de la filature de coton Duval ; au no 10, la vinaigrerie des frères Huguennin[5].

L'artère est donc le centre d'un quartier ouvrier avec de nombreuses entreprises (tanneries, filatures, manufactures de textiles, fabriques de cirage, rizeries, savonneries…) et ses commerces[2]. La création des zones industrielles et artisanales dans la banlieue nantaise dans le courant des 1960 et 1970, entraine un certain déclin de l'activité. La restructuration du quartier entamée dans les années 1990 en fait une artère essentiellement résidentielle[5].

Voies perpendiculaires secondaires

Passage Douard

Cette nouvelle artère piétonne située au niveau de la cour des Olivettes permet de rejoindre la chaussée de la Madeleine par l'intermédiaire de la nouvelle impasse Juton[coord 1].

Passage Berthault

Cette artère permet de rejoindre la rue Laennec et dessert également le passage André-Crétaux. Le square du Lait-de-mai permet de rejoindre la rue Émile-Péhant[coord 2].

Passage de la Poule-Noire

En passant sous un porche cette artère rectiligne permet de rejoindre la chaussée de la Madeleine, après avoir croisé la rue Sanlecque[coord 3].

En 1857, la « Compagnie gĂ©nĂ©rale des omnibus nantais Â» installe dans ce passage, au no 28 de la rue des Olivettes, ses Ă©curies composĂ©e de 78 chevaux et 21 voitures, alors appelĂ© « cour de la Poule-Noire Â». Cette compagnie, qui restera florissante jusqu'Ă  l'apparition des tramways Ă  air comprimĂ© en 1879, est nĂ©e de la fusion de plusieurs entreprises de transports, dont celle d'Edme Fouquet, fils du tenancier de la cĂ©lèbre « auberge de la Boule d’Or », situĂ©e chaussĂ©e de la Madeleine, qui fut l'un des prĂ©curseurs des transports en commun en France, Ă  l'instar de Stanislas Baudry. Les anciennes Ă©curies, transformĂ©es en garages, sont toujours visibles[4].

Cours Massé

Cette artère est en impasse[coord 4].

Impasse Marmontel

Cette artère se trouve dans le prolongement est de la rue Marmontel[coord 5].

Références

  1. Pied 1906, p. 217-218.
  2. « Au fil de nos balades la rue des Olivettes Nantes », sur site personnel (consulté le ).
  3. Pascale Wester 2005, p. 29.
  4. Pascale Wester 2005, p. 29-30.
  5. Pascale Wester 2005, p. 30.

Voir aussi

Coordonnées des lieux mentionnés

  1. Passage Douard : 47° 12′ 43″ N, 1° 33′ 02″ O
  2. Passage Berthault : 47° 12′ 42″ N, 1° 32′ 55″ O
  3. Passage de la Poule-Noire : 47° 12′ 40″ N, 1° 33′ 00″ O
  4. Cours MassĂ© : 47° 12′ 36″ N, 1° 32′ 59″ O
  5. Impasse Marmontel : 47° 12′ 35″ N, 1° 32′ 55″ O

Bibliographie

  • Catherine Olart (photogr. Laurent Allenou), Nantes secret et insolite : les trĂ©sors cachĂ©s de la citĂ© des ducs, Paris, Les Beaux Jours/Compagnie parisienne du livre, , 176 p. (ISBN 978-2-35179-040-3), p. 62.
  • Édouard Pied, Notices sur les rues de Nantes, A. Dugas, , 331 p., p. 217-218.
  • Pascale Wester, « Lorsque la rue des Olivettes Ă©tait noire de monde », Nantes au quotidien, mairie de Nantes, no 160,‎ , p. 29-31 (lire en ligne)
  • Marie Paule Louers - HISTOIRES DES OLIVETTES- en 2009
  • Marie Paule Louers -Des rues se racontent, de la chaussĂ©e au canal - collection La Madeleine Ă  LULU - en 2015
  • Marie Paule Louers -NANTES Guide des passages piĂ©tonniers, de la chaussĂ©e au canal - collection La Madeleine Ă  LULU - en 2017

Articles connexes

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