Rue de Sablonville
La rue de Sablonville est une voie de Neuilly-sur-Seine, dont une partie a été annexée au 17e arrondissement de Paris, en 1929.
17e arrt Rue de Sablonville
(tronçon parisien) | |||
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Situation | |||
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Arrondissement | 17e | ||
Quartier | Ternes | ||
DĂ©but | 16, rue Gustave-Charpentier | ||
Fin | Rue de Sablonville Ă Neuilly-sur-Seine | ||
Morphologie | |||
Longueur | À Paris : 40 m | ||
Largeur | 13 m | ||
GĂ©ocodification | |||
Ville de Paris | 8406 | ||
DGI | 8452 | ||
GĂ©olocalisation sur la carte : Paris
GĂ©olocalisation sur la carte : 17e arrondissement de Paris
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Situation et accès
La rue de Sablonville est une voie située en grande partie à Neuilly-sur-Seine, elle s'y termine place du Marché, après avoir traversé la place Parmentier.
Autrefois, elle faisait partie du chemin de grande communication no 16 et était entièrement située sur le territoire de Neuilly-sur-Seine. Le tronçon parisien situé dans le 17e arrondissement de Paris fut annexé à Paris avec tout le quartier des Ternes par décret du .
Du côté parisien, avant la construction du boulevard périphérique en 1971, la rue allait jusqu'à la porte des Ternes (place du Général-Kœnig). Depuis, elle débute au 16, rue Gustave-Charpentier (qui longe le boulevard périphérique par l'ouest), passe sous le porche d'un immeuble récent et trouve la limite de Neuilly à 30 mètres de là , où elle se prolonge sur plus de 300 m. Heureusement pour les visiteurs, la numérotation reste continue entre Paris et Neuilly.
Origine du nom
La rue de Sablonville doit son nom à la plaine sablonneuse qu'elle traverse, puis au lotissement créé à cet endroit à partir de 1830, le village de Sablonville.
Historique
Entre Neuilly et les Ternes existait naguère une vaste plaine que son sol pierreux et calcaire a fait nommer la plaine des Sablons et ce ne furent longtemps que des terres pauvres à cultiver et des réserves de chasses royales[1].
Cette plaine s'étendait de part et d'autre de la route des Princes (ou route de la Révolte) et à partir de la porte Maillot, s'étendait au nord jusque vers les terres de Villiers et de Clichy[2] et à l'ouest elle longeait le nord du bois de Boulogne jusqu'aux abords du village de Neuilly (près du pont).
Le nom de Sablonville est aujourd'hui réservé à un quartier de Neuilly, correspondant à l'emplacement de l'ancien parc des Sablons, à l'extrémité est de la plaine des Sablons.
Un parc fut y aménagé en 1796 : il consistait en un immense jardin destiné à servir de cadre à de nombreuses fêtes, et notamment à des courses de chars connus sous le nom de « Jeux chevaleresques[3] ».
Ces jeux durèrent jusqu'en 1820 quand Casimir Perier, dernier propriétaire, en aliéna la majeure partie à madame de Montrosier, laquelle la revendit, en 1824, à l'architecte Auguste Rougevin[4].
L'urbanisation de Sablonville
- « Puis, on entreprit de faire de la plaine des Sablons un jardin public ; des plantations y furent faites, on y établit des jeux et des amusements ; mais la stérilité et l'aridité du terrain, et surtout le voisinage du bois de Boulogne, rendirent inutiles les efforts que l'on tenta. La pensée d'en faire une ville fut plus heureuse ; on y a bâti de jolies maisons qui ont formé Sablonville[2]. »
C'est l'architecte Auguste Rougevin qui lotit le jardin, à commencer par la rue de Sablonville (d'abord nommée « rue de la Barrière du Roule ») et qui traversait le quartier en diagonale jusqu'au marché et la rue Madeleine-Michelis actuelle (alors rue du Marché) et à l'avenue Charles-de-Gaulle (alors route royale ou nouvelle route de Neuilly). Les autres rues rayonnantes étaient la rue de Chartres et la rue de Montrosier (qui ont gardé ces noms) ; elles étaient complétées par les rues du Nord (Armenonville), de l'Est (rue Gustave-Charpentier aujourd'hui à Paris), rue du Midi (nom conservé aujourd'hui) et de l’Ouest (rue du Commandant-Pilot).
Notes, sources et références
- Sur les cartes des chasses royales de 1774, figurent entre l’Étoile et la porte Maillot, deux réserves de chasse nommées « Grande Réserve de l’Éperon du roi » et « petite réserve du Grand Éperon du roi » prolongées par la réserve de la Sablière au-delà de Route de la Révolte et de la croix des Sablons.
- Abbé Bellanger, Histoire de Neuilly près Paris (Seine) et de ses châteaux, (lire en ligne), p. 89.
- « On y voit des exercices à la manière des anciens athlètes. Aujourd'hui, on vient d'en ouvrir un autre dans la plaine des Sablons, destiné à des jeux chevaleresques où l'on peut apprendre à manier la lance, à tirer le pistolet, à courir la bague à cheval ou dans des chars à l'antique, contre des mannequins qui représentent des guerriers armés de toutes pièces. L’enceinte qui a été disposée pour ces courses est plus grande que le jardin du Palais-Royal. L'ouverture avait attiré une belle et nombreuse société. » (Charles-Louis Lesur, Annuaire historique universel, septembre 1818, p. 570.)
- Rougevin Auguste (1794 †1878). Nommé architecte de l’hôtel des Invalides en 1832, il conserva ces fonctions jusqu’en 1859. Il créa un concours annuel d'architecture à l'École des beaux-arts connu sous le nom de « concours Rougevin », en mémoire de son fils feu Joseph-Auguste Rougevin (1831 †1856), élève de l'École des beaux-arts à son décès (voir Nouveau dictionnaire biographique et critique des architectes français, 1887). Le nom du cortège de la « Balade du Rougevin » vient de ce que la première édition de cette fête carnavalesque des étudiants des Quat'z'Arts parisiens fut organisée à l'occasion d'un « concours Rougevin ».