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Rue d'Aussargues

La rue d'Aussargues (en occitan : carrièra del Forn d'Aussargas) est une voie de Toulouse, chef-lieu de la région Occitanie, dans le Midi de la France.

Rue d'Aussargues
Image illustrative de l’article Rue d'Aussargues
Vue de la rue d'Aussargues.
Situation
CoordonnĂ©es 43° 35′ 50″ nord, 1° 26′ 48″ est
Pays Drapeau de la France France
RĂ©gion Occitanie
DĂ©partement Haute-Garonne
MĂ©tropole Toulouse MĂ©tropole
Ville Toulouse
Secteur(s) 1 - Centre
Quartier(s) Saint-Étienne
Début no 7 rue Théodore-Ozenne
Fin no 1 rue Mage
Morphologie
Type Rue
Longueur 110 m
Largeur entre 4 et 6 m
Odonymie
Anciens noms Rue de Pierre-Boyer ou de Péboyer (fin du XIIe siècle)
Rue du Four-d'Aussargues (début du XVIIe siècle)
Nom actuel fin du XVIIe siècle
Nom occitan Carrièra del Forn d'Aussargas
Histoire et patrimoine
Protection Site patrimonial remarquable (1986)
Notice
Archives 315550396811
Chalande 145
GĂ©olocalisation sur la carte : Toulouse
(Voir situation sur carte : Toulouse)
Rue d'Aussargues
GĂ©olocalisation sur la carte : France
(Voir situation sur carte : France)
Rue d'Aussargues

Situation et accès

Description

La rue d'Aussargues est une voie publique. Elle se situe dans le quartier Saint-Étienne, au cĹ“ur du secteur 1 - Centre. Elle naĂ®t au croisement de la rue ThĂ©odore-Ozenne. Elle prolonge l'axe formĂ© par la rue Saint-Jean, la rue des PrĂŞtres, le cĂ´tĂ© sud de la place des Carmes et la rue JosĂ©-FĂ©lix. Elle n'est large que de 4 Ă  6 mètres et suit un tracĂ© tortueux d'ouest en est. Après un parcours de 110 mètres, elle se termine en rencontrant la rue Mage, presque au carrefour de la petite place Perchepinte.

La chaussée compte une seule voie de circulation automobile en sens unique. Elle est définie comme une zone de rencontre et la vitesse est limitée à 20 km/h. Il n'existe pas de bande, ni de piste cyclable, quoiqu'elle soit à double-sens cyclable.

Voies rencontrées

La rue d'Aussargues rencontre les voies suivantes, dans l'ordre des numéros croissants :

  1. Rue Théodore-Ozenne
  2. Rue Mage

Odonymie

Pierre et plaques de rue en français et en occitan.

La rue d'Aussargues, d'abord la rue du Four-d'Aussargues, tient son nom du four public qui était dans les dépendances du vaste hôtel de Saint-Félix qui s'étendait entre la rue Mage, la rue d'Aussargues, l'impasse et la rue du Canard, à l'emplacement de l'actuel hôtel d'Espie. En effet, Raimond de Saint-Félix (1539-1605), issu d'une importante famille languedocienne installée à Toulouse au milieu du XVe siècle, était seigneur d'Aussargues, conseiller au Parlement en 1570. Il épousa en 1572 Éléonore Du Faur de Saint-Jory. Il acquit l'immeuble de la rue Mage en 1594. À la fin du XVIIe siècle, la rue devint simplement la rue d'Aussargues. Une pierre, posée dans la deuxième moitié du XVIIIe siècle sur le mur de l'hôtel d'Espie, à l'angle de la rue Mage, conserve l'inscription : « RUE D'AUSSARGUES »[1].

À la fin du XIIe siècle, cette rue s'appelait rue de Pierre-Boyer ou de Pé-Boyer (Pé, « Pierre » en occitan) et, par déformation, de Péboyer. Ce nom a souvent été altéré au cours des siècles suivants : Pech-Boyer au milieu du XVIe siècle et Puboyer à la fin du XVIIIe siècle. En 1794, pendant la Révolution française, elle fut renommée rue de la Conjecture[1] - [2].

Histoire

Au Moyen Âge, la rue appartient au capitoulat de Saint-Barthélémy. C'est une rue de traverse, qui relie la rue des Chapeliers (partie de l'actuelle rue du Languedoc) et la rue Mage. Elle connaît une certaine activité, principalement grâce à la présence d'un four public, désigné à la fin du XVe siècle comme le four d'Aussargues[1] - [3], et à la proximité d'un puits public, au carrefour de la rue Perchepinte.

Comme population, on n'y trouvait que des parlementaires, des procureurs et autres gens de lois. Sa proximité avec le Parlement (emplacement de l'actuel Palais de justice) explique aussi l'installation de nombreux parlementaires. À la fin du XVe siècle, Brémond de Saint-Félix, seigneur d'Aussargues, y achète une maison[N 1]

Entre 1908 et 1914, le percement de la rue Théodore-Ozenne coupe la rue d'Aussargues en deux parties. Sur le côté sud, la nouvelle voie a enlevé une partie de la maison gothique du capitoul Pierre Dahus (actuel no 2).

Le , la partie de la rue d'Aussargues entre la rue du Languedoc et la rue Théodore-Ozenne reçoit le nom de José Félix (1920-2004), qui habitait dans un immeuble voisin (actuel no 2 rue Théodore-Ozenne).

Patrimoine et lieux d'intérêt

Notes et références

Notes

  1. Brémond de Saint-Félix est issu d'une famille de la noblesse montpelliéraine. Il est lui-même seigneur de Saussan, de La Pailhade et d'Aussargues, et possède dans la ville de Montpellier un vaste hôtel particulier (hôtel de Saint-Félix, no 17 rue de l'Ancien Courrier). Docteur en droit, recteur de la partie antique de Montpellier, il devient conseiller au Parlement de Toulouse en 1464, et s'installe alors à Toulouse. Il décède en 1495.

Références

Voir aussi

Bibliographie

  • Jules Chalande, « Histoire des rues de Toulouse », MĂ©moires de l'AcadĂ©mie des Sciences et Belles-Lettres de Toulouse, 11e sĂ©rie, tome V, Toulouse, 1917, p. 477-484. Document utilisĂ© pour la rĂ©daction de l’article
  • Pierre Salies, Dictionnaire des rues de Toulouse, 2 vol., Ă©d. Milan, Toulouse, 1989 (ISBN 978-2-8672-6354-5). Document utilisĂ© pour la rĂ©daction de l’article

Articles connexes

Liens externes

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