Rue Saint-Jean (Lyon)
La rue Saint-Jean est une rue piétonne pavée du quartier du Vieux Lyon, dans le 5e arrondissement de Lyon.
Rue Saint-Jean
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Situation | ||
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Coordonnées | 45° 45′ 47″ nord, 4° 49′ 40″ est | |
Ville | Lyon | |
Arrondissement | 5e | |
Quartier | Vieux Lyon, Saint-Jean | |
Début | Place du Change | |
Fin | Place Saint-Jean | |
Morphologie | ||
Type | Rue | |
Histoire | ||
Création | 2e moitié IIIe siècle XIVe-XVIIe siècles |
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Anciens noms | Rue du Palais Grande Rue Rue Porte-Froc |
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Monuments | Maisons et hôtels particuliers Renaissance Palais de Justice |
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Protection | En grande partie ISMH Site du centre historique Site sauvegardé Site du patrimoine mondial |
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Géolocalisation sur la carte : Lyon
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Situation et accès
Elle est la rue principale du quartier du même nom, et l'une des plus fréquentées de Lyon[1]. D'orientation nord-sud, elle relie la place du Change et la place Saint-Jean.
Ce site est desservi par la station de métro Vieux Lyon - Cathédrale Saint-Jean.
Origine du nom
La rue Saint-Jean tient son nom actuel de la cathédrale Saint-Jean à laquelle elle mène.
Historique
La rue Saint-Jean a été tracée à la fin du IIIe siècle après que les habitants de Fourvière, la ville haute de Lugdunum, se sont vus privés de leur alimentation en eau et contraints de descendre vers la Saône pour bâtir peu à peu tout un quartier, où se trouve l'actuel Vieux Lyon.
La portion de la rue allant de la rue de la Bombarde à celle du Change était appelée rue du Palais en référence au palais de Roanne, à l'emplacement du Palais de Justice, puis du XVIe au XVIIe siècle grande rue. Cette rue menait à la porte Froc qui permettait l'accès au groupe cathédral de Lyon. La portion entre la rue de la Bombarde et la place Saint-Jean, à l'intérieur du clos épiscopal, était autrefois une portion de la rue Porte-Froc (actuelle rue de la Bombarde)[2].
En 1582, les trésoriers du roi du bureau des finances, louent une maison pour y installer leurs locaux[3].
Bâtiments remarquables et lieux de mémoire
- Au n° 24 : maison Laurencin, appelée aussi Grand Palais, propriété de Claude Laurencin seigneur de Taluyers, marié avec une dame d'honneur de la reine Anne de Bretagne dont il fut le trésorier.
- À l'intérieur, escalier à vis et cour entourée de loggias sur croisées d'ogive.
- Au n° 29 : maison des pommes de pin qui décorent les fenêtres du premier étage (voir ci-dessous)
- Au n° 37, la maison du Chamarier.
- Au n° 58 : maison de Jean Gay, magistrat. On peut voir dans la cour un puits à trois accès : sur l'escalier, sur la cour et sur une échoppe. On trouve aussi des fresques de la maison exposées dans les galeries et un escalier à vis conduisant à une tour de guet.
- Au n° 60 : cette ancienne auberge La croix d'or a été entièrement restaurée pour devenir la maison des avocats puis actuellement le musée des Miniatures et décors de Cinéma.
- De la rue de la Bombarde, on peut voir les galeries de arcades de style Renaissance italienne.
La maison des Le Viste
Située au n°29, la maison des Le Viste a été construite par Jean le Viste au XVe siècle. L'une des principales tapisseries qui l'ornaient, la tapisserie dite la Dame à la licorne est exposée au Musée national du Moyen Âge de l'hôtel de Cluny à Paris[1].
Traboules
La rue possède de très nombreuses cours et traboules dont beaucoup sont ouvertes aux visiteurs. La plus remarquable et la plus longue du Vieux Lyon part du n°54. Elle permet de traverser quatre maisons pour rejoindre la rue du Bœuf, au n°27. On trouve également les traboules suivantes :
- du n°7 vers le quai Romain-Rolland
- du n°10 vers le 2 rue de Gadagne
- du n°27 vers la rue des Trois Maries
- du n°34 vers la rue du Bœuf
- du n°41 vers la rue Mandelot
- du n°40 vers la place Neuve Saint Jean.
Notes, sources et références
- Rues de Lyon - Rue Saint-Jean
- Maurice Vanario, Rues de Lyon à travers les siècles, ELAH, Lyon, 2002.
- Karine Deharbe, Le Bureau des finances de Lyon ; XVIe-XVIIIe siècle. : Aspects institutionnels et juridiques, Paris, Comité pour l'Histoire économique et financière de la France / IGPDE, coll. « Ancien Régime », , 666 p. (ISBN 978-2-11-097510-2, lire en ligne), p. 171