Accueil🇫🇷Chercher

Rue Moncey (Paris)

La rue Moncey est une voie située dans le quartier Saint-Georges du 9e arrondissement de Paris.

9e arrt
Rue Moncey
Voir la photo.
La rue Moncey en 2019.
Voir la plaque.
Situation
Arrondissement 9e
Quartier Saint-Georges
DĂ©but 35-39, rue Blanche
Fin 46-46 bis, rue de Clichy
Morphologie
Longueur 156 m
Largeur 12 m
Historique
Création 1841
DĂ©nomination
Ancien nom Rue Laperche
GĂ©ocodification
Ville de Paris 6351
DGI 6424
GĂ©olocalisation sur la carte : Paris
(Voir situation sur carte : Paris)
Rue Moncey
GĂ©olocalisation sur la carte : 9e arrondissement de Paris
(Voir situation sur carte : 9e arrondissement de Paris)
Rue Moncey
Images sur Wikimedia Commons Images sur Wikimedia Commons

Situation et accès

La rue Moncey est desservie par la ligne (M) (13) à la station Liège, ainsi qu'à proximité par les lignes de bus RATP 30 54 68 74 81 95.

Origine du nom

Le maréchal Moncey.

Elle porte le nom du maréchal Bon-Adrien Jeannot de Moncey (1754-1842), défenseur du quartier des Batignolles en 1814 lors de la bataille de Paris contre les troupes austro-russo-prusses[1].

Historique

Cette voie est percée par ordonnance du sous le nom de « rue Laperche » :

« Louis-Philippe, etc.,
vu le projet prĂ©sentĂ© par la ville de Paris pour l'ouverture d'une rue de 12 mètres, devant communiquer de la rue Blanche Ă  celle de Clichy, et la proposition du prĂ©fet de la Seine, tendant :
  • 1° Ă  ce que cette ville soit autorisĂ©e Ă  acquĂ©rir, soit de grĂ© Ă  grĂ©, soit, s'il y a lieu, par voie d'expropriation pour cause d'utilitĂ© publique, les immeubles ou portions d'immeubles dont l'emplacement doit ĂŞtre occupĂ© par la voie nouvelle, et Ă  accepter les souscriptions offertes par divers propriĂ©taires pour concourir Ă  la dĂ©pense de l'ouverture de la rue ;
  • 2° Ă  ce que la somme de 10 000 francs, qui, aux termes de notre ordonnance du 27 fĂ©vrier 1839, autorisant le sieur Boursault Ă  ouvrir une rue sur son terrain, a dĂ» ĂŞtre versĂ©e par lui au profit de la dite ville, pour former sa part contributive dans les frais d'exĂ©cution d'un pan coupĂ© projetĂ© Ă  l'un des angles de la voie nouvelle, soit, du consentement de le propriĂ©taire, affectĂ©e au payement des travaux de la rue, et que ce pan coupĂ© soit exĂ©cutĂ© ultĂ©rieurement par simple mesure de voirie ;
le plan des alignements proposés pour la rue nouvelle ;
le certificat du maire du deuxième arrondissement municipal, constatant que ce plan a reçu la publicité prescrite par le règlement, et les pièces desquelles il résulte que le projet a été soumis aux formalités d'une enquête régulière ;
les délibérations du Conseil municipal en date des 18 août, 15 décembre 1837, 26 juin 1840 et 26 mars 1841 ;
les actes sous seings privés contenant offres de souscriptions ;
le consentement du sieur Boursault Ă  la nouvelle affectation des 10 000 francs par lui dĂ©jĂ  versĂ©s ;
l'avis du préfet de la Seine et les pièces à l'appui, notamment les réclamations contre ce projet ;
les lois des 16 septembre 1807, 3 mai 1841 et l'ordonnance réglementaire du 23 août 1835.
Notre Conseil d'État entendu, nous avons ordonné et ordonnons ce qui suit :
  • Article 1 : est approuvĂ© le projet prĂ©sentĂ© par la ville de Paris pour l'ouverture d'une rue de 12 mètres de large, devant communiquer de la rue Blanche Ă  celle de Clichy.
    Les alignements de cette rue sont arrĂŞtĂ©s conformĂ©ment aux lignes rouges tracĂ©es sur le plan ci-joint, lesquelles dĂ©terminent un pan coupĂ© de 15 mètres de face, au droit de la propriĂ©tĂ© situĂ©e Ă  l'angle de la rue de Clichy, no 35.
  • Article 2 : l'exĂ©cution immĂ©diate des alignements arrĂŞtĂ©s ci-dessus est dĂ©clarĂ©e d'utilitĂ© publique ;
    en conséquence, le préfet de la Seine, agissant au nom de la ville de Paris, est autorisé :
    • 1° Ă  acquĂ©rir, soit Ă  l'amiable, soit par voie d'expropriation, s'il y a lieu, les immeubles ou portions d'immeubles dont l'occupation sera nĂ©cessaire ;
    • 2° Ă  accepter les souscriptions offertes par divers propriĂ©taires pour contribuer Ă  la dĂ©pense du projet.
  • Article 3 : toutefois, il sera procĂ©dĂ©, Ă  l'Ă©gard de l'alignement formant le pan coupĂ© prĂ©citĂ©, conformĂ©ment aux lois et règlements en vigueur, en tout ce qui pourra concerner soit les rĂ©parations d'entretien, soit la dĂ©molition, pour cause de vĂ©tustĂ©, des bâtiments qui excèdent les alignements ainsi arrĂŞtĂ©s, soit les terrains Ă  occuper par la voie publique ou par les particuliers, soit enfin les indemnitĂ©s qui seront dues de part et d'autre pour la cession de ces terrains.
  • Article 4 : le prĂ©fet de la Seine est, en outre, autorisĂ© Ă  affecter, aux frais d'ouverture de la voie nouvelle, les 10 000 francs qui, en exĂ©cution de notre ordonnance du 27 fĂ©vrier 1839, ont Ă©tĂ© soumissionnĂ©s et versĂ©s par le sieur Boursault, dans le but de contribuer Ă  la dĂ©pense devant rĂ©sulter de l'exĂ©cution du dit pan coupĂ©, lequel sera effectuĂ© ultĂ©rieurement aux frais seuls de la ville de Paris.
  • Article 5 : notre ministre secrĂ©taire d'État au dĂ©partement de l'IntĂ©rieur est chargĂ© de l'exĂ©cution de la prĂ©sente ordonnance.
Aux Tuileries, le 15 novembre 1841. »

Elle prend sa dénomination actuelle par ordonnance du .

Le 27 juin 1918, durant la Première Guerre mondiale, une bombe explose sur le no 1 rue Moncey lors d'un raid effectué par des avions allemands[2].

Bâtiments remarquables et lieux de mémoire

  • Elle donne accès au square Moncey :
    • l'hĂ´tel Pillet-Will, situĂ© Ă  la hauteur des nos 4 Ă  12 actuels, fut construit en 1872 pour le comte FrĂ©dĂ©ric Pillet-Will, rĂ©gent de la Banque de France et propriĂ©taire du vignoble Château Margaux. La vaste demeure fut dĂ©molie en 1903 et le square Moncey y fut amĂ©nagĂ© Ă  sa place.
  • De 1872 Ă  1876, au no 2 de la rue, dans un immeuble situĂ© Ă  l’angle de la rue Blanche, vĂ©cut le jeune Guy de Maupassant. Dans une modeste chambre de quatre mètres sur trois, donnant, au rez-de-chaussĂ©e, sur une cour sans lumière, le futur Ă©crivain rĂ©digea ses premiers Ă©crits dont Au bord de l'eau, son premier poème publiĂ© en 1876 et reçut Flaubert dont il venait de faire la connaissance. Le jeune homme y improvisa aussi de nombreuses fĂŞtes : « La porte Ă©tait ouverte Ă  tout venant », Ă©crira LĂ©on Fontaine, son comparse de jeunesse « et l’on Ă©tait toujours accueilli par un bon sourire et une main cordialement tendue. Si quelque fâcheux, par hasard, s’y risquait, il n’était pas tentĂ© d’y revenir, tant il Ă©tait bernĂ© et mystifiĂ©[3]. »
  • En , quittant la campagne d'Argenteuil, Claude Monet vient s’installer au no 17 de la rue. Le pied-Ă -terre prĂŞtĂ© par Gustave Caillebotte permet au peintre de porter son attention sur les quais de la gare Saint-Lazare et sur ses abords immĂ©diats, le pont de l'Europe et les Batignolles[4].
  • Le journaliste AndrĂ© Beaunier a vĂ©cu au no 4.

Notes et références

Cet article est issu de wikipedia. Text licence: CC BY-SA 4.0, Des conditions supplémentaires peuvent s’appliquer aux fichiers multimédias.