Rue Guénégaud
La rue Guénégaud est une voie située dans le quartier de la Monnaie dans le 6e arrondissement de Paris.
6e arrt Rue Guénégaud
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Situation | |||
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Arrondissement | 6e | ||
Quartier | Monnaie | ||
Début | 5, quai de Conti | ||
Fin | 15, rue Mazarine | ||
Morphologie | |||
Longueur | 190 m | ||
Largeur | 10 m | ||
Historique | |||
Dénomination | 1641 et 1664 | ||
Géocodification | |||
Ville de Paris | 4330 | ||
DGI | 4367 | ||
Géolocalisation sur la carte : Paris
Géolocalisation sur la carte : 6e arrondissement de Paris
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Images sur Wikimedia Commons | |||
Situation et accès
La rue Guénégaud est desservie à proximité par les lignes à la station Odéon, ainsi que plus directement par les lignes de bus RATP 24 58 70.
Origine du nom
Elle porte ce nom car elle longe l'ancien hôtel particulier de Henri du Plessis-Guénégaud (1609 - 1676), secrétaire d'État de la Maison du roi de Louis XIV.
Historique
La rue a été ouverte en 1641 et 1664 sur l'ancien terrain de l'hôtel de Nevers vendu cette année-là à Henri du Plessis-Guénégaud, qui y fait construire son hôtel particulier dont la rue tient le nom[1].
En 1719, le peintre François Marot (1666-1719) meurt en son domicile de la rue Guénégaud[2]. En 1791 et 1792, Jeanne Marie Philipon (1754-1793), dite Mme Roland, a tenu un salon politique rue Guénégaud[3] : elle y reçoit les principales personnalités politiques girondines de la Révolution française. En 1829, le peintre Jean-Baptiste Régnault meurt en son domicile, situé au n° 15 de la rue[4].
Le , Jean Teissier de Marguerittes, alias le colonel Lizé, chef des FFI de la Seine, installe son PC dans le cadre de la libération de Paris au no 1 de la rue[5].
Bâtiments remarquables et lieux de mémoire
- Au no 2 : l'entrée de l'hôtel de la Monnaie.
- Au no 9 : logement du poète Pierre-Paul Poulalion (1801-1871) et de sa revue Le poète boiteux, écrite, publiée et distribuée par lui-même dans les établissements de boisson du quartier latin, entièrement rédigé à sa gloire[6].
- Au no 17 : maison du procureur Pierre Camus et de son fils Armand-Gaston Camus, avocat au Parlement de Paris, représentant du tiers état aux États-Généraux, constructeur de l'hôtel de Beauvau[7] ; une plaque lui rend hommage.
- No 21 : atelier du peintre et écrivain breton Pierre-Émile Cornillier (1862-1933).
- Aux nos 27 et 29 : vestiges de l'enceinte de Philippe Auguste[8] - [9].
- Plaque au no 17.
En littérature, dans Thérèse Raquin d'Émile Zola publié en 1867, la rue Guénégaud jouxte le passage où Thérèse et sa famille tiennent une échoppe.
Notes et références
- Félix et Louis Lazare, Dictionnaire administratif et historique des rues de Paris et de ses monuments, fac-similé de l'édition de 1844, p. 271.
- Augustin Jal, Dictionnaire critique de biographie et d’histoire. Errata et supplément pour tous les dictionnaires historiques, Paris, Henri Plon, (lire en ligne), p. 840.
- « Madame Roland et l'engagement politique des femmes sous la Révolution », sur histoire-image.org (consulté le ).
- Familysearch, Reconstitution chronologique des actes de décès, Paris, vue 1135/2912, 12 novembre 1829 : acte de décès de Jean-Baptiste Régnault.
- « Biographie du général Teissier de Marguerittes », sur www.museedelaresistanceenligne.org (consulté le ).
- Site gallica.fr, Exemplaire N°11 du Poète Boiteux
- Paul Bouteiller et al., La Rue du Faubourg Saint-Honoré, Paris, In-4°, « 96. Hôtel de Beauvau ».
- Jacques Hillairet, Dictionnaire historique des rues de Paris, dixième édition, Éditions de Minuit, t. 1, p. 615.
- « Tour cachée rue Guénégaud. Enceinte de Philippe Auguste », paris-bise-art.blogspot.fr, 27 avril 2010.