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Rue Galande

La rue Galande est une voie située dans le quartier de la Sorbonne du 5e arrondissement de Paris.

5e arrt
Rue Galande
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Vue de la rue Galande.
Voir la plaque.
Situation
Arrondissement 5e
Quartier Sorbonne
DĂ©but Rue des Anglais
Fin Rue Saint-Jacques
Morphologie
Longueur 165 m
Largeur 12 m
Historique
Création 1202
Ancien nom Rue Garlande
Rue de Gallande
GĂ©ocodification
Ville de Paris 3926
DGI 3921
GĂ©olocalisation sur la carte : Paris
(Voir situation sur carte : Paris)
Rue Galande
GĂ©olocalisation sur la carte : 5e arrondissement de Paris
(Voir situation sur carte : 5e arrondissement de Paris)
Rue Galande
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Situation et accès

Cette rue de presque 200 mètres de long garde de nos jours un aspect mĂ©diĂ©val par son tracĂ© en courbe, ses trottoirs Ă©troits, sa voie pavĂ©e et un bâti parfois très ancien. SituĂ©e dans le quartier Saint-Michel, endroit très touristique, cette voie comporte en 2016 de nombreux petits restaurants.

La rue Galande est accessible par la ligne de métro (M) (10) à la station Maubert - Mutualité située à proximité.

Origine du nom

L'origine de son nom renvoie à l'ancien clos dit de Garlande, qu'elle longeait, propriété de la famille d'Étienne de Garlande, favori du roi Louis VI le Gros, qui y possédait un clos de vigne[1].

Historique

La rue à l'époque gallo-romaine était sur le tracé de la route reliant Lutèce à Fontainebleau.

Elle fut réellement ouverte en 1202 sur l'emplacement du clos dit de Garlande, un fief loti en 1127 après la disgrâce de la famille Garlande et elle devint très commerçante. Les registres d'imposition de 1292 mentionnent que la rue comporte cinquante notables imposés, représentant seize métiers différents. Au XIIIe siècle, la rue est bordée par un cimetière juif.

Au XIVe siècle, la quasi-totalité de la rue appartenait au Chapitre de Notre-Dame de Paris[2].

Elle est citée dans Le Dit des rues de Paris de Guillot de Paris sous la forme « rue de Gallande ».

Au XVIIIe siècle, beaucoup de librairies avaient pignon dans cette rue, à l'angle de la rue du Foüare, notamment le fils d'Étienne Chardon ... Le libraire.

Jacques Chardon 1688-1766) est devenu maître imprimeur en décembre 1712 et prit la succession de son père. Celui-ci avait approbation par privilèges du roi pour l'impression des lois, l'héraldique, l'histoire généalogique et la vente de livres rares.

Au début du XIXe siècle, elle devint le repère d'une population marginale se terrant dans des bouges sordides, tels Le Château rouge ou La Crèmerie d'Alexandre, décrits par Joris-Karl Huysmans dans La Bièvre et Saint-Séverin[3].

Jusqu'à la fin du XIXe siècle, cette rue commençait place Maubert et rue des Lavandières-Place-Maubert et finissait rue Saint-Jacques et rue du Petit-Pont[1]. Les numéros de la rue étaient noirs. Le dernier numéro impair était le no 79 et le dernier numéro pair était le no 60[4].

Elle était située dans l'ancien 12e arrondissement[1], puis dans le 5e arrondissement après la création de ce dernier en 1859.

La rue Ă©tait longue de 230 m[1] (contre 165 m aujourd'hui). La partie de la rue vers la place Maubert a en effet Ă©tĂ© supprimĂ©e par l'ouverture de la rue Lagrange[5].

De nos jours, il demeure toujours quelques maisons à pans de bois et des lambeaux de la chapelle Saint-Blaise qui était le siège de la confrérie des maçons charpentiers.

  • La rue, Ă  droite de l'image, sur le plan de Turgot (1734-1739).
    La rue, Ă  droite de l'image, sur le plan de Turgot (1734-1739).
  • DĂ©molition de la rue Galande photographiĂ©e par Eugène Atget en 1908.
    Démolition de la rue Galande photographiée par Eugène Atget en 1908.

Bâtiments remarquables et lieux de mémoire

  • Nos 31, 33, 35, 37 : maisons mĂ©diĂ©vales datant des XVe et XVIe siècles.
  • Les maisons mĂ©diĂ©vales de la rue.
    Les maisons médiévales de la rue.
  • DĂ©tail du no 31 (inscrit aux monuments historiques). Le pignon de bois date de 1480 environ.
    DĂ©tail du no 31 (inscrit aux monuments historiques). Le pignon de bois date de 1480 environ[6].
  • Le Studio Galande au no 42, avec un bas-relief au-dessus de son entrĂ©e.
    Le Studio Galande au no 42, avec un bas-relief au-dessus de son entrée.
  • No 42, le bas-relief reprĂ©sentant un Ă©pisode de la lĂ©gende de saint Julien.
    No 42, le bas-relief représentant un épisode de la légende de saint Julien.
  • No 48 : immeuble au dernier Ă©tage duquel le peintre Pierre Soulages vĂ©cut et installa son atelier de 1957 Ă  1973[10]. Ă€ cet emplacement se trouvait l'ancienne chapelle Saint-Blaise-Saint-Louis construite vers 1200 et dĂ©molie en 1770.
  • No 56 : club de jazz et de danse Aux Trois Mailletz, Ă  cĂ´tĂ© duquel se trouve un panneau Histoire de Paris expliquant l'histoire de la rue.
  • No 79 : l'ecclĂ©siastique syrien Joseph Nasrallah y vĂ©cut de 1964 Ă  1993. Une plaque lui rend hommage.
  • Plaque au no 79.
    Plaque au no 79.

Notes et références

  1. FĂ©lix et Louis Lazare, Dictionnaire administratif et historique des rues de Paris et de ses monuments, Ă©dition de 1844, p. 243 [lire en ligne].
  2. Robert Gane, Claudine Billot, Le Chapitre de Notre-Dame de Paris au XIVe siècle, université de Saint-Étienne, 1999, p. 71.
  3. Panneau Histoire de Paris au croisement avec la rue Saint-Jacques.
  4. Jean de La Tynna, Dictionnaire topographique, Ă©tymologique et historique des rues de Paris, 1816.
  5. Analyse diachronique de l'espace urbain parisien : approche géomatique (ALPAGE).
  6. Jacques Hillairet, Dictionnaire historique des rues de Paris, t. 1, 1997, p. 565.
  7. Pierre Deszcargues, Premier Salon des Jeunes Peintres - Catalogue, Paris, Ă©ditions de la Galerie Beaux-Arts, .
  8. Anne Bernet 2004, p. 146.
  9. Rodolphe Trouilleux, Paris secret et insolite, Éditions Parigramme (ISBN 9782840969693), p. 55.
  10. Musée Soulages : à Rodez, Paris, Hors-série du magazine Beaux Arts, TTM éditions, 2014, p. 34-37.
  11. Nicolas Boisset, Descente généalogique d'Estienne Porcher, habitant de la ville de Joigny. Avec ses lettres d’anoblissement du mois de juin 1364, Paris, rue Galande, proche la place Maubert, à l’image S. Estienne, Nicolas Boisset, (lire en ligne)
  12. Joris-Karl Huysmans, La Bièvre et Saint-Séverin, Paris, 1898.
  13. La vie des Saints dans ce qui nous est resté de plus authentiques…, 10 vol., Paris, 1739. Fils du libraire parisien Étienne Chardon. Reçu maître le 9 décembre 1712, il se démet de son imprimerie en juin 1762 mais semble avoir continué à exercer la librairie jusqu'à son décès (22 novembre 1766). La vente de son fonds eut lieu peu avant, le 6 novembre 1766 (BnF, ms. fr. 21823). Père des libraires Jacques-Charles et Jean-François-Louis Chardon.
  14. Balthazar Martinot (Biographical details) dans la base de donnés du British Museum, en ligne.
  15. François Courboin, L'Estampe française, Bruxelles et Paris, Librairie d'art et d'histoire, G. van Oest, 1914.
  16. Confrérie Saint-Yves à Paris et sa chapelle, infobretagne.com
  17. Henri Macqueron, Les Macret, graveurs abbevillois, catalogue raisonné de leur œuvre publié d'après les notes d'Émile Delignières, Imprimerie A. Lafosse, 1914.

Annexes

Bibliographie

Articles connexes

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