Rue Bellecordière

La rue débute place de l'Hôpital et face au mur latéral de la chapelle de l'Hôtel-Dieu, au pied duquel se trouve une borne-fontaine Bayard qui distribue de l'eau potable[1]; la rue se termine rue de la Barre. La place Amédée-Bonnet n'est accessible que par cette rue mais en retrait de celle-ci. La circulation se fait dans le sens de la numérotation sans stationnement possible[2].

La rue est dédiée à Louise Labé (1524-1566) poétesse lyonnaise de la Renaissance, fille de cordier et épouse d’un cordier aisé[3] surnommée La Belle Cordière[4].

Le mari de Louise Labé, Ennemond Perrin, possède plusieurs maisons, dont une est située à l'angle de la rue Confort allant de la place des Jacobins jusqu'à la place Le Viste. Plus tard une rue est ouverte sur ce terrain qui prend le nom de rue Neuve-de-Confort, ruelle Régnier, rue de la Cordière, puis rue Bellecordière vers la fin du XVI^e siècle. La maison de Louise Labé et la rue disparaissent par le percement de la rue de la République en 1855[5], mais pour en garder le souvenir, on débaptise la rue Bourgchanin pour lui donner le nom de Bellecordière[6]. La rue Bourgchanin, était une des plus anciennes rues de la Presqu’île, attestée dès 1483[7]. Le terme chanin en parler lyonnais signifie désagréable[8].

Au n^o 14 s'installe en 1862 la Revue du Lyonnais[9]après avoir quitté le n^o 36 quai Saint-Antoine[10]; c'est aussi le siège de l'imprimerie d'Aimé Vingtrinier (1812-1903)[11].

Corinne Poirieux, Guide de Lyon capitale de l'imprimerie, Lyon, Editions lyonnaises d'art et d'histoire, 2015, 119 p. (ISBN 978-2-841473-26-7).