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Quai Saint-Antoine

Le quai Saint-Antoine est une voie en rive gauche de la SaĂ´ne dans le 2e arrondissement de Lyon, en France.

Quai Saint-Antoine
Image illustrative de l’article Quai Saint-Antoine
Saint-Antoine de nuit,
avec les pointes des deux tours de Saint-Nizier
Situation
CoordonnĂ©es 45° 45′ 50″ nord, 4° 49′ 55″ est
Ville Lyon
Quartier Saint-Nizier
2e arr.
DĂ©but place d'Albon
quai de la PĂŞcherie
Fin rue de l'Ancienne-Préfecture
quai des CĂ©lestins
Morphologie
Type Quai
Longueur ~ 375 m
Histoire
Anciens noms quai de Villeroy
port Saint-Antoine
port du Temple
GĂ©olocalisation sur la carte : Lyon
(Voir situation sur carte : Lyon)
Quai Saint-Antoine

Situation géographique

Au nord cĂ´tĂ© amont, il poursuit le quai de la PĂŞcherie et commence au coin sud-ouest de la place d'Albon[p 1] - [p 2] qui marque la limite avec le 1er arrondissement. Il se termine cĂ´tĂ© aval au sud Ă  la passerelle du Palais-de-Justice, au coin de la rue de l'Ancienne-PrĂ©fecture, et prĂ©cède le quai des CĂ©lestins[p 3] - [p 4]. Sa longueur est d'environ 375 mètres et il contient 37 numĂ©ros de maisons.

Origine du nom

Le nom vient de l'hôpital fondé là en 1245 par les Antonins, ordre inspiré par saint Antoine le Grand (IIIe siècle). Les antonins avaient la spécialité de guérir du feu de Saint-Antoine ou mal des ardents (la maladie a aussi d'autres noms ; voir l’article correspondant). Saint Antoine étant le saint protecteur des porcs, les Antonins étaient les seuls à avoir le droit d'en laisser divaguer à Lyon[1] - [n 1].

Autres noms

L'endroit a été appelé quai de Villeroy, quai Chalamont, port Chalamont, port Saint-Antoine et port du Temple[2].

Histoire

Avant-guerre, le quai Saint-Antoine Ă©tait le port de la SociĂ©tĂ© GĂ©nĂ©rale de Dragages et Ă©tait spĂ©cialisĂ© dans le dĂ©pĂ´t de sables de SaĂ´ne ; mais plusieurs autres entreprises y dĂ©chargeaient aussi d'autres matĂ©riaux de construction. En 1928 le tonnage du quai a Ă©tĂ© d'environ 95 000 tonnes[3].

Monuments et autres lieux

Chapelle des Antonins

La chapelle des Antonins se tenait au no 30 quai Saint-Antoine. Elle est entièrement transformée par l’architecte Flachéron[4]. Il en reste une belle statue à l'angle du quai et de la rue Petit David[p 5].

Du Cercle musical au théâtre Guignol

Le « Cercle musical Â», fondĂ© en 1840, s'installe d'abord au-dessus des halles de la Grenette puis dĂ©mĂ©nage en 1943 au no 30 quai Saint-Antoine, sur l’emplacement de la chapelle des Antonins. Ce lieu devient en 1864 le « théâtre du Cercle de famille Â» pour un groupe de comĂ©diens amateurs produisant comĂ©dies, drames et vaudevilles. Puis il devient le « théâtre du Gymnase Â», et enfin le « Théâtre de Guignol de Lyon Â». Le théâtre du Guignol fonctionne lĂ  jusqu’en 1967[4].
Au-dessus, se trouve une salle de concert dite « salle philharmonique », avec une meilleure acoustique que la salle en dessous[5]. C'est là que se déroulent les concerts philharmoniques avant la création de la salle Rameau[6] et de la salle Molière[7]. Franz Liszt s'y produit pendant l’été 1844[4].

Le théâtre Guignol organise aussi des expositions. Le peintre Armand-Auguste Balouzet (1858-1905) y en a fait une en 1892.

Passage des imprimeurs

Le passage des imprimeurs au no 26, rejoint la rue Mercière.

Divers

Entrée du parking souterrain « parc Saint-Antoine » au bout de la rue de l'Ancienne préfecture.

Personnalités

  • La première Ĺ“uvre du peintre Jean-François Bellay (1790-1858) est la grande vue de Lyon, prise du quai Saint-Antoine, gravĂ©e d'après un dessin de Jean-Jacques de Boissieu et datĂ©e de 1812.
  • L'imprimeur LĂ©onard Boitel (1806-1855) a habitĂ© au no 36.
  • Les parents du peintre Joseph Guichard (1806-1880) tiennent une boutique de papiers peints Ă  l’enseigne des deux Chinois sur le quai Saint-Antoine, Ă  l’angle de l’allĂ©e marchande.
  • Le peintre et photographe Camille Dolard (1810-1884) a eu un atelier sur le quai Saint-Antoine.
  • Pierre Neichthauser (1873-1953) : mariĂ© Ă  une descendante de Laurent Mourguet, le crĂ©ateur de Guignol, il a animĂ© le théâtre du quai Saint-Antoine Ă  Lyon de 1907 Ă  1953 ; son frère Ernest continua jusqu'en 1966 mais la salle fut victime d'un plan d'urbanisme. Il contribua Ă  rendre le Guignol lyonnais cĂ©lèbre au-delĂ  de nos frontières. Il fut aussi maire de Brindas de 1929 Ă  1941[8].
  • Le peintre Jules Ferdinand MĂ©dard (1855-1925) a son atelier quai Saint-Vincent. La femme peintre Marthe Élisabeth Barbaud-Koch a Ă©tĂ© son Ă©lève[9] - [10].
  • Le peintre Jean-Michel Grobon expose une Vue de Lyon prise du quai Saint-Antoine au Salon de Paris de 1806.

Voir aussi

Liens externes

Bibliographie

Notes et références

Notes

  1. Le couvent des Antonins est reconstruit par Mimerel au milieu du XVIIe siècle[1].

Plans, cartes et autres moyens de localisation

  1. « Quai Saint-Antoine, place d'Albon et quai de la Pêcherie à Lyon, carte interactive » sur Géoportail. Vous pouvez bouger la carte (cliquer et maintenir, bouger), zoomer (molette de souris ou échelle de l'écran), moduler la transparence, désactiver ou supprimer les couches (= cartes) avec leurs échelles d'intensité dans l'onglet de "sélection de couches" en haut à droite, et en ajouter depuis l'onglet "Cartes" en haut à gauche. Les distances et surfaces se mesurent avec les outils dans l'onglet "Accéder aux outils cartographiques" (petite clé à molette) sous l'onglet "sélection de couches".
  2. « Début du quai Saint-Antoine à l'angle de la place d'Albon à Lyon. Vue en caméra de rue », sur google.fr/maps.
    On peut faire glisser la vue vers la gauche ou la droite (placer le curseur sur le côté droit ou gauche de la vue, cliquer sur le bouton gauche de la souris, maintenir le bouton appuyé et faire glisser la vue vers la gauche ou la droite) ; faire avancer la caméra en cliquant sur la route ; et repositionner la caméra ailleurs en plaçant la souris dans la carte en encart en bas à gauche de la fenêtre, puis en cliquant sur un des traits bleus qui apparaissent.
  3. « Quai Saint-Antoine, passerelle du Palais-de-justice, rue de l'Ancienne-préfecture et quai des Célestins à Lyon, carte interactive » sur Géoportail.
  4. « La fin du quai Saint-Antoine au coin de la rue de l'Ancienne-préfecture à Lyon. Vue en caméra de rue, depuis le début du quai des Célestins », sur google.fr/maps. Le quai Saint-Antoine se termine côté aval (au sud) au coin de la rue de l'Ancienne-préfecture, et non au coin de la rue Port-du-Temple, erreur assez commune. Dans la vue donnée en référence ici, le bâtiment à droite est le no 1 du quai des Célestins ; on ne voit pas son numéro de maison mais on peut le vérifier en bougeant la caméra jusqu'au no 3 derrière nous, et en regardant les numéros de rue sur la carte Géoportail donnée en référence.
  5. « Vue en caméra de rue de la statue à l'angle du quai Saint-Antoine et de la rue Petit David », sur google.fr/maps (consulté le ).

Références

  1. Quai Saint-Antoine, sur ruesdelyon.net.
  2. « Quai Villeroy, port Saint-Antoine, port du Temple, actuellement quai Saint-Antoine », sur patrimoine.auvergnerhonealpes.fr (consulté le ).
  3. [Chalumeau 1929] « Lyon port intérieur, sa situation actuelle, son avenir » (compte-rendu par André Allix), Troisième Congrès du Rhône, Genève,‎ , p. 90-98 (lire en ligne [sur persee], consulté le ).
  4. Philippe Rassaert, « De l’enseignement musical au Conservatoire de Lyon », sur bm-lyon.fr (consulté le ).
  5. [Joanne 1873 (2017)] Paul Joanne, De Paris à Lyon, coll. « Guides Joanne », , 4e éd. (1re éd. 1873), sur books.google.fr (lire en ligne).
  6. Pauline Sivignon, « Concerts, culture court et restaurant : la nouvelle Salle Rameau à Hôtel de Ville rouvrira en 2021 », sur mowmagazine.fr, (consulté le ).
  7. [Vallas 1950] Léon Vallas, « Cinquante ans de critique musicale : salles de concerts », Causerie n° 12, Radio-Lyon, le 22 juin 1950, 19h05, sur bm-lyon.fr (consulté le ).
  8. « Gnafron, compagnon de Guignol », dont l'histoire sur l'élection à Brindas, sur guignolsland.com (consulté le ).
  9. « Quai Saint-Antoine », extrait de la notice dans le dictionnaire Bénézit(Archive.org • Wikiwix • Archive.is • Google • Que faire ?), sur academic.oup.com (Oxford Index), ( (ISBN 9780199773787))
  10. Élisabeth Hardouin-Fugier, Étienne Grafe et Madeleine Rocher-Jauneau, Fleurs de Lyon : 1807-1917 ; exposition du Musée des beaux-arts, Palais Saint-Pierre, juin-septembre 1982, Musée des beaux-arts, , 346 p., p. 58.
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