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Rudolf Münger

Rudolf Münger est un peintre et illustrateur suisse, né le à Berne et mort le dans la même ville.

Rudolf Münger
Autoportrait de 1888.
Naissance

Berne
Décès

Berne
Sépulture
Nationalité
Activité
Peintre, illustrateur
Lieu de travail
Mouvement

Son œuvre s'inscrit principalement dans le courant historiciste.

Biographie

Origine et famille

Rudolf Alfred Münger[1] naît le à Berne. Il est originaire du même lieu et de Wohlen bei Bern[2].

Son père, Jakob, est maître plâtrier et maître peintre ; sa mère est née Elisabeth Hadorn[2].

Il épouse Marie Zimmermann, originaire de Steffisburg, en 1890. Ils ont deux filles, Hanni en 1892 et Hedy en 1894[1].

Formation et parcours professionnel

Il suit une formation de peintre en bâtiment et de peintre décorateur à Neuchâtel à partir de 1879, puis, après un apprentissage d'une année à Nieder-Vüürsch près d'Utrecht, l'école d'art à Berne à partir de 1881[2], tout en travaillant dans l'atelier de son père[1].

Il obtient un brevet de maître de dessin en 1885. Il fréquente, avec plusieurs interruptions, l'école des arts appliqués de Munich de 1883 à 1888[2], principalement des classes de dessin, où il se lie d'amitié avec Ernst Kreidolf[3]. Il suit ensuite l'académie Julian et l'école des arts décoratifs de Paris en 1888-1889[2] après avoir décroché la première bourse fédérale des beaux-arts[1]. Gravement malade, il doit cependant interrompre cette dernière formation[1].

De retour à Berne, il enseigne la peinture décorative à l'école des arts et métiers jusqu'en 1898[2]. Il passe plusieurs mois à Paris et à Londres en 1899-1900 et fait plus tard encore plusieurs voyages d'étude en Allemagne, en France et en Italie[3].

Parcours artistique

Son œuvre, aujourd'hui largement oubliée, s'inscrit principalement dans le courant historiciste, avec des traits qui le rapprochent parfois également du symbolisme, du Jugendstil et de l'expressionnisme[1].

Il réalise des peintures murales, notamment une grande fresque au Kornhaus de Berne de 1897 à 1899 (Das bernische Kunstgewerbe[4], la plus grande de l'époque pour le canton de Berne)[1] en plus de la décoration des murs, piliers et galeries (avec des femmes en costume traditionnel du canton, des musiciens et des banderoles de textes de chansons populaires[5] - [6]), des vitraux à motifs religieux et armoriés, de nombreuses illustrations (notamment le Heidi de Johanna Spyri[3] et le recueil de chansons populaires Im Röseligarte d'Otto von Greyerz[7]), des portraits et des études de portraits[2]. Il est également héraldiste, ses écussons des cantons faisant même l'objet d'une série de timbres de Pro Juventute[8].

L'apogée de son œuvre artistique coïncide avec le mouvement du Heimatschutz bernois, auquel il participe activement[2].

Il fait une grande exposition en 1922 à la Kunsthalle de Berne[1].

Mort et sépulture

Il meurt le à Berne, à l'âge de 66 ans[9], des suites d'un accident vasculaire cérébral[3].

Sa tombe est dans le cimetière de la Schosshalde[10].

Distinction

Fonds d'archives

Les archives de Rudolf Münger sont conservées à la Bibliothèque de la Bourgeoisie de Berne[11].

Notes et références

  1. Brigitte Bachmann-Geiser, « Rudolf Münger », sur SIKART Dictionnaire sur l'art en Suisse, .
  2. Tapan Bhattacharya (trad. Denis Rohrer), « Rudolf Münger » dans le Dictionnaire historique de la Suisse en ligne, version du .
  3. (de) Ulrich Wehrli, « Rudolf Münger (1862-1929) : ein Künstler ausserhalb der Kunstströmungen seiner Zeit », Librarium (revue de la Société suisse des bibliophiles), vol. 3, no 41, , p. 166-182 (lire en ligne)
  4. (de) « Farbentwurf für Wandmalerei “Das Berner Kunstgewerbe” im Kornhauskeller Bern », sur recherche.sik-isea.ch (consulté le )
  5. (de) Urs Wüthrich, « Die 31 Musikanten sind identifiziert » Accès payant, sur Berner Zeitung, (consulté le )
  6. (de) D. von Greyerz, « Die Malereien im Berner Kornhauskeller », Die Schweiz : schweizerische illustrierte Zeitschrift, vol. 3, , p. 36 à 41 (lire en ligne)
  7. (de) Guido Rüegge, «S' isch äben e Mönsch uf Ärde», sur Schweizer Radio und Fernsehen, (consulté le )
  8. (de) Paul Ganz, « Nekrologie : Dr. h. c. Rudolf Münger : 1863-1929 », Archives héraldiques suisses, vol. 44, no 4, , p. 214 à 217 (lire en ligne)
  9. (de) H.B., Adolf Tièche, Emanuel Friedli et Emil Balmer, « Rudolf Münger : ein Berner Maler (1862-1929) », Die Berner Woche in Wort und Bild : ein Blatt für heimatliche Art und Kunst, vol. 19, no 41, , p. 599 à 604 (lire en ligne)
  10. (de) Direktion für Tiefbau, Verkehr und Stadtgrün et Stadtgrün Bern, « Der Schosshaldenfriedhof - Ein Spaziergang mit Geschichten » [PDF], sur site officiel de la ville de Berne, (consulté le ), p. 21-22
  11. « Nachlass Rudolf Münger (1862-1929) », sur Bibliothèque de la Bourgeoisie – Catalogue en ligne des Archives, 1838 - 1983 (consulté le )

Bibliographie

  • (de) Hans-Rudolf Christen et Anna C. Stiefel, Rudolf Münger (1862-1929): ein Berner Maler und seine Exlibris, Zurich, Schweizerischer Ex Libris Club, , 70 p.
  • (de) Burgerbibliothek Bern (dir.), Rudolf Münger und sein Künstlerkreis : schöne Welt im Kornhauskeller, Berne, Stämpfli, , 127 p. (ISBN 9783727212284)
  • (de) Hermann Wahlen, Rudolf Münger : ein Berner Maler, 1862-1929 : Leben und Werk, Berne, GS-Verlag, , 102 p. (ISBN 3718530562)

Liens externes

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