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Ruée vers l'or de l'Oural

La ruée vers l'or de l'Oural, qui a précédé la ruée vers l'or en Californie, a culminé à peu près au même moment, au milieu du XIXe siècle.

Histoire

Les historiens estiment que la première ruée vers l'or du monde débute lorsque des prospecteurs découvrent de l'or et des émeraudes aux abords de la ville de Iekaterinbourg, dans la chaîne de l'Oural, à la fin du XVIIIe siècle. C'est au nord-est de la ville, dans les contreforts de l'Oural, sur les deux rives de la rivière Bérézovka, que se trouvent les veines de minerai d'or les plus exploitées dans les années 1840, enfouies à une modeste profondeur.

Des mines de fer et de cuivre Ă©taient exploitĂ©es depuis très longtemps Ă  grande Ă©chelle dans l'Oural. Dès 1774, les rĂ©parations d'un engin de l'une de ces mines, appartenant Ă  Klutchefsk firent rencontrer un gĂ®te de sable aurifère, soumis au lavage l'annĂ©e suivante. « Une Ă©trange, une fantastique ruĂ©e vers l'or s'organise durant les 50 premières annĂ©es du XIXe siècle », raconte l'historien Fernand Braudel dans Civilisation matĂ©rielle, Ă©conomie et capitalisme - XVe siècle - XIIIe siècle (page 577)[1]. Cet or avait trouvĂ© dès le siècle prĂ©cĂ©dent ses premiers dĂ©bouchĂ©s en France. La Russie en devient peu Ă  peu exportatrice, alors qu'elle importait jusque-lĂ  des mĂ©taux prĂ©cieux. La ruĂ©e vers l'or de l'Oural est contemporaine de la ruĂ©e vers l'or de 1828 en GĂ©orgie mais prend plus d'ampleur et dure plus longtemps. Dès 1824, 15 mines de l'Oural produisent 206 pouds d'or (un poud est Ă©gal Ă  16 kilos) soit plus de 3,3 tonnes d'or, quantitĂ© qui dĂ©jĂ  augmentĂ© de 40 % en 1827[2].

En 1842, un bloc d’or de 36 kilos d'or fut trouvĂ© près de Miass, ville de l'Oural crĂ©Ă©e en 1773, pour l'extraction de minerai de cuivre[3]. La production d'or dans cette localitĂ© atteignit 640 kg par an avant de diminuer. La ruĂ©e vers l'or de l'AltaĂŻ, encore plus Ă  l'est, en SibĂ©rie, prend le relais. L'annĂ©e 1847 est le point culminant de la production d'or en Russie. L'administration des mines affiche un chiffre de 28,5 tonnes d'or pour l'Oural et l'AltaĂŻ rĂ©unis. Dans les deux cas, les alluvions sont beaucoup plus riches en or sur le versant oriental.

Ensuite, la décroissance porte entièrement sur la richesse de la Sibérie, tant orientale qu'occidentale. Non seulement l'activité des extractions n'a pas diminué dans l'Oural, mais elle s'est même légèrement accrue. Les mines de l’Oural atteindront en fait à leur apogée au temps de Staline. C'est la lecture de L'Or, de Blaise Cendrars, qui a déterminé Staline à tenter de réindustrialiser l'Oural. L’Oural conserve ensuite une importante production d’or qui baisse cependant de 1989 à 1991, de 285 tonnes à 250 tonnes pour tomber ensuite à une centaine de tonnes d’or par an après 2010.

Références

  1. Civilisation matérielle, économie et capitalisme - XVe siècle - XIIIe siècle, par Fernand Braudel, page 577)
  2. « Journal des travaux de la SociĂ©tĂ© française de statistique, Volumes 8 Ă  9 », page 345, 1838
  3. "Ruée vers l’or en Russie", par LOUIS VALJEAN - 21 décembre 2011 sur Or Postal « http://www.orpostal.biz/2011/12/21/ruee-vers-or-en-russie/ »(Archive.org • Wikiwix • Archive.is • Google • Que faire ?)
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