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Roy L Pearson

Roy L. Pearson, Jr., nĂ© en 1949, est un juge administratif amĂ©ricain qui rĂ©side Ă  Washington, D.C.. Il est cĂ©lèbre pour avoir poursuivi en justice une petite entreprise de nettoyage Ă  sec qui avait perdu le pantalon qu'il lui avait confiĂ©, et ne respectait pas la loi de protection des consommateurs de Washington. Le montant initial des rĂ©parations demandĂ©es s'Ă©levait Ă  67 292 000 $, somme ramenĂ©e par la suite Ă  54 000 000 $[1].

Roy L Pearson
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Biographie
Naissance
Nationalité
Formation
Activité

Biographie

Pearson obtient sa licence de droit au Lake Forest College et son doctorat à la faculté de droit de l'université Northwestern. Après avoir obtenu son diplôme, il enseigne au Georgetown Law Center de l’université de Georgetown dont il devient le doyen adjoint. Pearson est ensuite admis au Barreau du District de Columbia en 1978. Il obtient le droit de plaider devant la Cour suprême des États-Unis en 1985.

De 1978 Ă  2002, Pearson est le procureur du Washington Neighborhood Legal Services Program. Il exerce la fonction de directeur du contentieux de cet organisme Ă  partir de 1989.

Le , Pearson épouse Rhonda Vanlowe. Après une dispute en , Vanlowe écrit une lettre à son mari lui signifiant qu’elle considère que leur mariage était terminé. Elle demande officiellement le divorce le [2].

De 2003 à 2005, Pearson fait partie des examinateurs du Bureau de plaintes contre la police. Le , Pearson est nommé juge administratif du District de Columbia. En , Pearson ne fait plus que du « travail administratif », selon un responsable de la ville s’exprimant sous le couvert de l'anonymat au Washington Post. Sa biographie a été retirée du site Web du Bureau des plaintes administratives à la même période[3].

Pearson a siégé au conseil d'administration ou a servi comme conseiller juridique de nombreuses organisations communautaires de Washington.

Plainte contre une entreprise de nettoyage Ă  sec

Pearson a poursuivi en justice Custom Cleaners, une entreprise de nettoyage Ă  sec de Washington, demandant plus de 67 millions de dollars de dommages-intĂ©rĂŞts pour la perte de son pantalon. Le pantalon faisait partie de plusieurs costumes que Pearson avait apportĂ© Ă  Custom Cleaners pour y ĂŞtre nettoyĂ©s en . Lorsque Pearson a rĂ©clamĂ© l’un de ses costumes deux jours plus tard, le pantalon manquait. Pearson demanda alors d’être remboursĂ© du prix d’achat du costume, soit 1 000 $. Les propriĂ©taires de la laverie refusèrent. Ils affirmèrent avoir retrouvĂ© ledit pantalon une semaine plus tard. Pearson nia que ce pantalon fĂ»t le sien, clamant qu’« [il] n’avai[t] pas portĂ© de pantalon Ă  revers depuis les annĂ©es 70 », photos de son pantalon (sans revers) Ă  l'appui[4].

Pearson rejeta une offre d'arrangement Ă  l'amiable de 12 000 $ pour cesser les poursuites. Le juge la cour supĂ©rieure Neal Kravitz reconnut que « la cour a des doutes importants sur la sincĂ©ritĂ© du plaignant ».

Les médias rapportent que les propriétaires de l’entreprise, des immigrants de Corée du Sud, Jin Nam Chung, Soo Chung, et leur fils Ki Chung pensaient à déménager à Séoul. Après de nombreux messages de soutien de la part du public, un site Internet a été créé pour accepter des dons pour les frais d’avocat des Chung[5].

Le , Pearson rĂ©duit ses exigences Ă  54 millions de dollars de dommages-intĂ©rĂŞts. Parmi ses demandes figuraient 500 000 dollars de frais d’avocat, 2 millions de dollars pour la peine causĂ©e, et 15 000 dollars pour louer une voiture chaque week-end pour se rendre Ă  un autre service de nettoyage. Les 51,5 millions de dollars restants seraient utilisĂ©s pour aider d’autres consommateurs insatisfaits dans la rĂ©gion de Washington, D.C. Ă  poursuivre des commerces en justice[6] - [7].

Pearson modifia aussi sa stratĂ©gie d'attaque en ne se concentrant plus sur le pantalon manquant, mais sur les panneaux « Satisfaction garantie » et « Nettoyage en un jour » de la vitrine du commerce. Ces pancartes ont depuis Ă©tĂ© retirĂ©es. Pearson argumenta que ces pancartes reprĂ©sentaient une fraude de la part des Chung. L’avocat de ces derniers rĂ©pondit que ces annonces ne pouvaient ĂŞtre considĂ©rĂ©es que comme mensongères si une personne raisonnable pouvait ĂŞtre trompĂ©e, et qu’une personne raisonnable ne prendrait pas les pancartes pour une promesse inconditionnelle[8]. L’avocat dĂ©peignit Pearson comme une personne aigrie et en posture financière difficile. QuestionnĂ©, Pearson admit qu’au dĂ©but de la plainte, il n’avait que $1 000 Ă  $2 000 dans son compte en banque en raison de son divorce et parce qu’il Ă©tait alors au chĂ´mage[4].

Le , le procès commença. Pearson éclata en sanglots lorsqu’il en vint à expliquer sa frustration de perdre son pantalon. Une courte pause fut décidée[9].

Le , le procès prit fin et la juge Judith Bartnoff de la cour supĂ©rieure de Washington rendit son verdict en faveur des propriĂ©taires de l’entreprise de nettoyage. Elle leur octroya 1 000 $ pour les frais de justice[10].

Une motion pour rembourser aux Chung leurs milliers de dollars de frais d’avocat sera examinée plus tard.

Références

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