Route 167 (Québec)
La route 167 (R-167) est une route nationale québécoise d'orientation nord/sud située au nord du fleuve Saint-Laurent. Elle dessert les régions administratives du Saguenay–Lac-Saint-Jean et du Nord-du-Québec.
Route 167 | |
Informations | |
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Gérée par le MTQ | |
Longueur | 411,8 kilomètres (255,9 mi)[1] - [2] |
Direction | Nord / Sud |
Localisation | |
Régions | Saguenay-Lac-Saint-Jean, Nord-du-Québec |
MRC | Le Domaine-du-Roy |
Villes | Saint-FĂ©licien, Chibougamau |
Intersections | |
Extrémité sud | Route 169 à Saint-Félicien |
Intersections | Route 113 Ă Chibougamau |
Extrémité nord | Lac Albanel à Eeyou Istchee Baie-James |
Image | |
La route 167 dans la réserve faunique Ashuapmushuan en novembre 2016. | |
RĂ©seaux | |
Routes du Québec | |
Histoire
À la fin des années 1920, les compagnies minières s’intéressent à la prospection dans le nord du Québec[3] et particulièrement aux environs du lac Chibougamau[4]. Pour y accéder, il était nécessaire de compter sur une voie de communication entre le Lac-Saint-Jean et cette région minière tant convoitée[5].
Grâce aux pressions exercées[6] par les chambres de commerce, les politiciens et les minières[7], le gouvernement de Maurice Duplessis accepte en 1936 de construire une route d’hiver pour relier les deux régions.
Il faudra attendre en 1949 pour que la route Saint-Félicien-Chibougamau soit construite[8] et finalisée sur une distance de 126 milles. À cette époque, la route se nomme le Boulevard Onésime-Gagnon[9].
En 1967, le Ministère de la Voirie réalise une étude préliminaire[10] de la route Saint-Félicien-Chibougamau afin d’analyser les conditions de cette voie de communication et évaluer les coûts afin d’y apporter des améliorations.
En 1971, des blocus sont organisés par un comité citoyen mené par le maire de Chibougamau, Godefroy de Billy[11]. Les citoyens réclament le pavage de la route dont 90 milles sur 171 milles sont en gravier. Claude Rouleau, sous-ministre de la Voirie, promet à ce moment que la pavage sera complété en 1975[11].
Asphaltée en 1976, c'est à ce moment que la route prend le nom de Route 167[9].
Tracé
La route 167 relie Saint-Félicien, à l'extrémité nord-ouest du Lac Saint-Jean, à Chibougamau. Par la suite, elle devient une route en gravier à partir de l'unique route menant à Mistissini et se termine en bordure du Lac Albanel à Eeyou Istchee Baie-James. Elle est principalement une route utilisée par l'industrie forestière du nord du Québec. Il n'y a aucun service durant le trajet sur cette route.
Prolongement futur
Le , le gouvernement du Québec a annoncé une entente avec la société Diamants Stornoway pour réaliser le prolongement de cette route nationale de 243 km jusqu'aux monts Otish. En plus de permettre aux compagnies minières l'accessibilité au gisement Renard, la route permettra l'accès à la réserve de biodiversité projetée Albanel-Témiscamie-Otish. En , le ministre québécois des Ressources naturelles et de la Faune, Clément Gignac, a aussi évoqué la possibilité de prolonger la 167 jusqu'à la route Transtaïga, une route de gravier qui relie les différentes installations hydroélectriques du complexe La Grande, de la route de la Baie James jusqu'au réservoir de Caniapiscau[12].
Localités traversées (du sud au nord)
Liste des municipalités dont le territoire est traversé par la route 167, regroupées par municipalité régionale de comté.
Notes et références
- Ministère des Transports du Québec, Distances routière, Québec, Les Publications du Québec, , 206 p. (ISBN 2-551-19693-0, ISSN 0714-2153, lire en ligne), p. 74
- Google Maps, « Carte de la route 167 » (consulté le )
- (en) « Rapport sur la geologie et les ressources minieres de la region de Chibougamau (Quebec) : Commission minière de Chibougamau : Free Download, Borrow,… », sur Internet Archive (consulté le ).
- Chibougamau, métropole d'un nouveau district minier, Le Progrès du Saguenay, 8 mars 1955, p.15.
- Russel Bouchard, Saint-Félicien, fleuron de l'industrie touristique régionale, SHS, Histoire des municipalités, no 9, 1990, 44 p.
- Russel Bouchard, Le pays du Lac-St-Jean. Vers la région de Chibougamau, Chicoutimi, 1988, p. 240-247.
- Route Lac-StJean Chibougamau, le Progrès du Saguenay, 28 décembre 1933.
- La route St-Félicien-Chibougamau est sur le point d'être terminée, La Progrès du Saguenay, 10 novembre 1949.
- Girard, Réjean., INRS-Culture et société. et Scholars Portal, Histoire du Nord-du-Québec, Presses de l'Université Laval, 2014) (ISBN 978-2-7637-9582-9, 2-7637-9582-X et 978-2-7637-9581-2, OCLC 892340979, lire en ligne)
- http://www.bv.transports.gouv.qc.ca/mono/0476741.pdf
- « La route de Chibougamau sera parachevée d'ici 75 », La Presse,‎ , B11 (lire en ligne)
- Alexandre Shields, « 100 kilomètres plus au nord : Dans le cadre de son Plan Nord, Québec prolongera la route 167 », Le Devoir, Montréal,‎ (lire en ligne)