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Roudamon

Roudamon ou Amonroud (Manéthon l’appelle Roudimen), est roi de Léontopolis de -757 à -754 sous la XXIIIe dynastie. Son nom de roi est Ousermaâtrê (« La Justice de Rê est puissante »), et son nom de naissance Amonroud (« Amon est ferme »).

Roudamon
Image illustrative de l’article Roudamon
Vase portant le nom du roi Roudamon.
Décès vers -739
Période Troisième Période intermédiaire
Dynastie XXIIIe dynastie
Fonction roi de Léontopolis
Prédécesseur Takélot III
Dates de fonction vers -757 à -754
Successeur loupout II
Famille
Père Osorkon III
Mère Tentsai
Enfant(s) Ioupout II
Irbastnoubnefou
Fratrie Takélot III

Biographie

Il est le fils cadet d'Osorkon III, et le frère de Takélot III. Il est un pharaon mal attesté de cette dynastie, selon le livre de Kenneth Anderson Kitchen sur la Troisième Période intermédiaire. Kitchen lui attribue un bref règne d'environ deux à trois ans, en raison des quelques documents contemporains connus à son sujet. Ceux-ci incluent une petite quantité de travail décoratif fait sur le temple d'Osiris Heqadjet, plusieurs blocs de pierre de Médinet Habou, et un vase. Ces dernières années, deux fragments d'une statuette en faïence d'Hermopolis portant le nom de Roudamon, ont été découvertes[1]. Cette découverte récente suggère que Roudamon a réussi à préserver l'unité du grand royaume de son père en Haute-Égypte, allant au moins d'Héracléopolis Magna à Thèbes, durant son bref règne.

Peu de temps après la mort de Roudamon, son royaume s'est rapidement fragmenté en plusieurs petites villes sous le contrôle de divers rois locaux qui n'étaient pas descendants ou membres de la XXIIe ou XXIIIe dynastie, tels que Peftjaouaouibastet à Héracléopolis Magna, Nimlot III à Hermopolis et Ini à Thèbes. Peftjaouaouibastet a épousé Irbastudjanefu, la fille de Roudamon, et était, par conséquent, gendre de Roudamon[2]. On ne sait rien sur le lieu de sépulture finale de Roudamon. L'information contemporaine survivante de son règne suggère qu'il était assez bref.

Certains égyptologues comme David Aston ont fait valoir que Roudamon était le roi anonyme de l'année 19 attesté à Ouadi Gasus. Cependant, de nouvelles preuves sur le graffiti de Ouadi Gasus basés sur des données paléographiques et d'autres preuves à Karnak, publiées par Claus Jurman en 2006 attribuent plutot ce graffiti à la XXVe dynastie nubienne (plutôt qu'à l'époque libyenne) et démontrent qu'il appartient à Amenardis Ire et Chepenoupet II plutôt qu'à Chepenoupet Ire et Amenardis Ire[3]. Jurman note qu'aucune preuve monumentale du temple d'Osiris Heqadjet ou à Karnak ne représente Chepenoupet Ire associé à la fille de Piye, Amenardis Ire[2]. Une autre alternative, de Gerard Broekman dans un document basé sur textes au Quai du nil, numéro 3, qui est daté de l'année 5 d'un roi thébain qui a régné après Osorkon III, propose que le roi de l'année 19 à Ouadi Gasus était un certain Sheshonq VII, un nouveau dirigeant inconnu[2]. Cependant, il existe de sérieux doutes chez les savants quant à savoir si le texte n° 3 du quai du Nil contenait le nomen de Sheshonq plutôt que celui de Takelot. Georges Legrain, qui a eu la première occasion d'étudier les textes du quai de Karnak, n'a lu dans sa publication de 1898 des textes du Quai, aucun nomen royal dans cette inscription puisque la pierre avait déjà été gravement érodée. La pierre aurait été dans un état encore pire quand Jürgen von Beckerath aurait inspecté le document en 1953 et aurait supposé que les traces survivantes du texte n° 3 se référaient à un roi Sheshonq, plutôt qu'à un Takelot.

Titulature

Notes et références

  1. Olivier Perdu, Le Roi Roudamon en personne !, RdE 53 (2002), p. 151-178.
  2. Gerard Broekman, "The Chronological Position of King Shoshenq Mentioned in Nile Level Record No. 3 on the Quay Wall of the Great Temple of Amun at Karnak", SAK 33 (2005)
  3. Claus Jurman, Die Namen des Rudjamun in der Kapelle des Osiris-Hekadjet. Bemerkungen der 3. Zwischenzeit un dem Wadi Gasus-Graffito, GM 210 (2006), p. 69-91.

Bibliographie

  • Kenneth Anderson Kitchen, The Third Intermediate Period in Egypt (1100–650 BC), Warminster, Aris et Phillips Limited, , p. 360.
  • Frédéric Payraudeau, Le règne de Takélot III et les débuts de la domination Koushite, GM, (lire en ligne), chap. 198, p. 79-90.
  • Olivier Perdu, « Le Roi Roudamon en personne ! », RdE, no 53, , p. 151-178.
  • Olaf Kaper, Robert Demarée, « A Donation Stela in the Name of Takeloth III from Amheida, Dakhleh Oasis », JEOL (Rapport annuel Ex Oriente Lux), no 39, , p. 19-37 (lire en ligne).
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