Roseraie Jean-Dupont
La roseraie Jean-Dupont[1] est une roseraie et conservatoire de roses orléanaises située à Orléans dans le quartier Saint-Marceau, juste derrière l’église Saint-Marceau, dans le parc Léon-Chenault. Le quartier Saint-Marceau était le berceau des pépiniéristes et rosiéristes orléanais. Elle s'étend sur 2600 m²[2].
Roseraie Jean-Dupont | |
Vue d'une partie de la roseraie. | |
Situation | |
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Coordonnées | 47° 53′ 23″ nord, 1° 54′ 25″ est |
Pays | France |
RĂ©gion | Centre-Val-de-Loire |
Ville | Orléans |
Morphologie | |
Type | jardin public |
Superficie | 2 600 m2 |
Histoire et description
Cette roseraie a été créée en 1995 par l'association des amis des roses orléanaises sous l'impulsion de Marcel Turbat, fils du fameux rosiériste orléanais Eugène Turbat (1865-1944). Elle est dès le départ conçue comme un conservatoire des roses de la région, obtenues à partir de 1827[2]. Parmi près de deux cents variétés collectionnées, on peut y trouver des roses historiques, comme 'Panachée d'Orléans' (Wilhelm & Dauvesse avant 1854), 'Orléans Rose' (Levavasseur 1909), 'Gloire d'Orléans' (Levavasseur 1912), 'Louis Sauvage' (Turbat 1914), la célèbre 'Ghislaine de Féligonde' (Turbat 1916), 'Fernand Rabier' (Turbat 1918), 'Pierre Cormier' (Turbat 1926), 'Marie Gouchault' (Turbat 1927), ainsi que des grands succès de la maison Barbier (comme 'Albéric Barbier' 1900, 'Léontine Gervais' 1903, 'François Juranville 1906, 'Neige d'Avril' 1908, 'Auguste Roussel' 1913, 'Primevère' 1929...), etc. La variété la plus ancienne présentée dans la roseraie est 'Blanc Pur' (Mauget 1827). En 2002, les rosiers du jardin des plantes d'Orléans y ont été transférés.
Les rosiers des obtenteurs historiques y sont sauvegardés, notamment ceux des pépinières Barbier, Chenault, Corbœuf[3], Dauvesse[4], Fauque, Gouchault[5], Hemeray-Haubert, Levavasseur[6], Mauget[7], Robichon, Turbat, Vigneron[8], etc. On y trouve aussi des rosiers contemporains, comme ceux d'André Eve (1931-2015), fameux obtenteur de la région.
L'accès du public à la roseraie est gratuit.
Notes et références
- Elle doit son nom à un horticulteur, Jean Dupont (1890-1968), dont la pépinière était à cet emplacement.
- « Roseraie Jean-Dupont Orléans », sur Tourisme Loiret.
- Jean-Baptiste Corbœuf, propriétaire des pépinières Corbœuf-Marsault, rue de la Cigogne, à Orléans, est à l'origine vers 1900 d'une trentaine de roses.
- D. Dauvesse, rosiériste d'Orléans, ouvre sa propre maison vers 1845 qui devient en partenariat avec Transon-Gombault vers 1850 l'établissement horticole de Transon-Gombault et D. Dauvesse, rue Dauphine. Il collabore ensuite avec Vigneron et Barbier qui reprend sa maison en 1872.
- Théophile dit Auguste Gouchault (né en 1850), rue Basse-Mouillière à Orléans, beau-père de l'obtenteur Léon Chenault, est médaillé de la Société horticole du Loiret à l'exposition du 9 septembre 1897. Son frère, Jules Gouchault (1844-1923), est aussi un pépiniériste et rosiériste de renom, beau-père d'Eugène Turbat.
- La maison Levavasseur est spécialisée depuis 1810 dans le semis d'arbres à Ussy dans le Calvados. Levavasseur & Fils, est fondée par le Normand Norbert Levavasseur en 1892, lorsqu'il rachète la maison Baron-Veillard d'Orléans. En 1907, Lucien Levavasseur rachète la pépinière Louis Leroy d'Angers. Après la Première Guerre mondiale, la maison d'Orléans cesse la production de roses et Levavasseur & Fils d'Ussy, dans le Calvados, et Levavasseur & Cie d'Orléans se séparent. Cette dernière est acquise par les Grandes pépinières d'Orléans de Léon Lambert, après 1945. La première pépinière du Calvados s'est ensuite spécialisée dans le négoce de roses modernes et d'autres fleurs. Ernest Levavasseur, frère de Norbert Levavasseur, dirige quant à lui la maison d'Orléans qui ferme après la guerre de 1914-1918.
- Mauget est un obtenteur d'Orléans actif dans la première moitié du XIXe siècle qui importa des roses de Hollande, présentant par exemple une quarantaine de variétés en 1828 à la Société royale d'horticulture de Paris, dont une vingtaine importées de Hollande. Une trentaine de ses créations ont été décrites, dont un certain nombre de rosiers Bourbon. Cf Joyaux 2001.
- Jacques Vigneron (1817-1892) est un pépiniériste d'Olivet, près d'Orléans, qui obtint plusieurs hybrides remontants et quelques rosiers Bourbon, dont le fameux 'Amédée de Langlois'. Son fils Alcide lui succède en 1885.
Bibliographie
- François Joyaux, La rose, une passion française : 1778-1914, Bruxelles/Paris, Complexe, , 249 p. (ISBN 2-87027-871-3, lire en ligne).
Liens externes
- Jardins de France avec photographies
- Archives municipales