Rose-Marie Lagrave
Rose-Marie Lagrave, née en 1944 en Normandie, est une sociologue française spécialisée dans les questions de genre et directrice d'études à l'EHESS.
Naissance | |
---|---|
Nationalité | |
Formation |
École des hautes études en sciences sociales (doctorat) (jusqu'en ) |
Activités |
A travaillé pour |
---|
Biographie
Rose-Marie Lagrave est née en 1944, onzième enfant d'une fratrie de famille nombreuse, une famille catholique modeste, dans un village normand[1] - [2] - [3] - [4].
À la fin des années 1960, elle participe au Mouvement de libération des femmes[2].
Boursière, elle étudie à la Sorbonne (tout en travaillant) et devient sociologue. Elle entre à l'École des hautes études en sciences sociales, où elle obtient un poste, sollicité, par nécessité financière, auprès de son directeur de thèse[5] . Elle y dirige notamment pendant une vingtaine d’années le bureau des relations internationales. Sous son impulsion l'EHESS créé l’École doctorale en sciences sociales de Bucarest en 1993. École doctorale qu'elle dirigera de 1997 à 2003[6].
Au sein de l'EHESS, elle est l'amie et la collègue de Pierre Bourdieu[7]. Elle y devient ensuite directrice d'étude, cofondatrice du master « Genre, politique et sexualités »[8] - [9].
Elle publie depuis décembre 2022, une chronique mensuelle nommé « Intersections » dans l'hebdomadaire d'actualité Politis.
Elle reçoit le Prix de l'Écrit social 2021 pour son ouvrage se ressaisir[10].
Publications
- (Dir. d'ouvrage), Celles de la Terre : agricultrices, l’invention politique d’un métier, Éditions de l'EHESS, Paris, 1987, 254 p.
- « Recherches féministes ou recherches sur les femmes ? », Actes de la recherche en sciences sociales, vol. 83, no 1,‎ , p. 27–39 (DOI 10.3406/arss.1990.2934, lire en ligne, consulté le )
- Voyage au pays d'une utopie déchue, Presses universitaires de France, 1998
- « En vertu de l’excellence ? », dans Réflexion sur l’accès, la promotion et les responsabilités des hommes et des femmes à l’École des hautes études en sciences sociales, Paris, EHESS, 2003, p. 4–10
- Dir. avec Pierre Encrevé, Travailler avec Bourdieu, Paris, Flammarion, coll. « Champs », , 363 p. (ISBN 2-08-080112-0)
- Se ressaisir : enquête autobiographique d’une transfuge de classe féministe, La Découverte, 2021
- Avec Annie Ernaux, Une conversation, Éditions de l'EHESS, 2023
Notes et références
- Olivia Gesbert, « Rose-Marie Lagrave : transfuge de classe, un parcours exemplaire ? », France Culture,‎ (lire en ligne, consulté le )
- Tiphaine Samoyault, « Rose-Marie Lagrave, itinéraire d’une transfuge de classe féministe », L'Obs,‎ (lire en ligne)
- « Lagrave, Rose-Marie (1944-....) », sur Idref
- Anne Bory, « Peut-on faire la sociologie de soi-même ? », Le Monde,‎ (lire en ligne)
- Sonya Faure et Anastasia Vécrin, « Rose-Marie Lagrave : Il n’y a pas d’ascenseur social. Les transfuges de classe prennent l’escalier de service  ! », Libération,‎ (lire en ligne)
- « Universitatea Din Bucaresti » , sur https://www.ehess.fr/ (consulté le )
- (es) Luz Gabriela Arango Gaviria, « Trabajar con Bourdieu. Pierre EncrevĂ© y Rose-Marie Lagrave (editores), Bogotá, Universidad Externado de Colombia, 2005. (1ÂŞ ediciĂłn: Flammarion, 2003) », Análisis PolĂtico (UniversitĂ© nationale de Colombie),‎ (lire en ligne)
- Thierry Richard, « Sans l’école, Rose-Marie Lagrave serait restée “au cul des vaches” », Ouest-France,‎ (lire en ligne)
- Sofia Aouani, « Rose-Marie Lagrave, Se ressaisir. Enquête autobiographique d’une transfuge de classe féministe », Lectures,‎ (DOI 10.4000/lectures.48494, lire en ligne)
- « Archive 2021 - Lauréat.e.s » (consulté le )
Liens externes
- Ressource relative Ă la recherche :