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Rosalie (musique)

En harmonie tonale, une rosalie est un procédé de composition consistant à répéter avec exactitude un motif mélodique sur des degrés successifs sans modification d'intervalles.

Présentation

La rosalie est un procédé de composition musicale qui consiste à répéter avec exactitude un motif mélodique sur des degrés successifs, sans en modifier les intervalles. Le nom provient du début du texte d'une chanson populaire italienne qui est construite suivant ce procédé : Rosalia, mia cara[1].


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  tagline = ##f
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  }
<<
  \relative c'' {
    \key g \major
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    \override TupletBracket #'bracket-visibility = ##f 
     %%%% Passage de « Rosalia mia cara »
     d8 d16 b e8 d c16 d e d c4 e8 e16 cis fis8 e d16 e fis e d4 fis8 fis16 dis g8 fis e16 fis g fis e8 fis b,4 fis'\trill e2 \bar "|."
  }
>>
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    indent = #0
    %#(layout-set-staff-size 17)
     \context { \Score \remove "Metronome_mark_engraver" 
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}
La mélodie de la chanson populaire Rosalia, mia cara.

À l'origine, et comme dans la chanson populaire, la rosalie désigne précisément une marche harmonique à la seconde majeure supérieure[2].

Dans cette configuration, la technique est souvent utilisée dans la musique populaire, de sorte que le terme revêt parfois une connotation péjorative, comme c'est le cas dès le XVIIIe siècle, où elle désigne un « procédé de composition facile et schématique »[3], correspondant notamment à l'allemand Schusterfleck ou à l'anglais cobbler's patch, étant assimilé à une reprise trop systématique d'un fragment mélodique transposé. Pratiqué de manière polyphonique, le procédé peut aussi provoquer des quintes ou des octaves parallèles, déconseillées en écriture traditionnelle[4] - [2].

De ce côté « facilité d'écriture », les musicologues Claude Abromont et Eugène de Montalembert considèrent qu'il « est possible d'assimiler au procédé de la rosalie les transpositions au demi-ton supérieur, dont le but est de relancer l'intérêt de l'auditeur lors des ad-libitum qui terminent certaines chansons populaires et dont il a parfois été abusé »[2].

Dans la musique classique, ce procédé, qui relève de l'imitation, est employé avec précaution et généralement sans que la tonalité en soit affectée[5]. Utilisé avec maîtrise, il peut entraîner une grande puissance dramatique et faire office de point culminant, comme pratiqué par Georg Friedrich Haendel dans le chœur « King of Kings » dans l'Allelujah de son Messiah (1741), ou créer une impression de tonalité délicatement insaisissable, comme pratiqué par un contrapuntiste de la trempe de Mozart dans le premier mouvement de sa Symphonie « Jupiter » ou dans le finale de son Quatuor à cordes K. 575[4][2].

Exemples



\version "2.18.2"
\header {
  tagline = ##f
}
upper = \relative c'' {
  \clef treble 
  \key cis \minor
  \time 2/2
  \tempo 2 = 63
  \set Score.currentBarNumber = #35
    << { e4 dis e fis gis8 fis gis a gis fis e gis fis e fis gis fis e dis fis } \\ { e,2 } \\ { gis2 g2\rest } >>
    << { e'8 dis e fis e dis cis e dis cis dis e dis cis b dis cis b cis dis cis b ais cis } \\ { r2 gis2 fisis b ais1~ } >>
    << { b2~ b8 cis dis b cis2~ cis8 dis e cis dis2~ dis8 e fis dis e1*1/2~ \hideNotes e4 } \\ { ais,4 dis, gis2~ gis4 fis8 e fis2~ fis4 e8 fis gis2~ gis2*1/3~ \hideNotes gis1*1/4 } \\ { s1*3 b2\rest cis2 }  >>
}
lower = \relative c' {
  \clef bass
  \key cis \minor
  \time 2/2
    << { b2 cis bis2 e dis1 cis~ cis4 b ais gis~ gis fisis8 eis fisis2 } \\ { e2 a gis cis~ cis bis cis r2 } >>
    << { gis8 ais gis fisis gis ais b gis | a! b a gis  ais b cis ais | b cis b ais  bis cis dis bis } \\ {} >>
    << { cis1 } \\ { r4 cis,8 dis e4 fis } >>
}
\score {
  \new PianoStaff <<
    \new Staff = "upper" \upper
    \new Staff = "lower" \lower
  >>
  \layout {
    indent = #0
    \context {
      \Score
      \remove "Metronome_mark_engraver"
      \override SpacingSpanner.common-shortest-duration = #(ly:make-moment 1/2)
        }
  }
  \midi { }
}
Bach, Le Clavier bien tempéré, fugue IV (mesures 35 sqq). Le début du premier divertissement,
où le second sujet en rosalie chante au soprano, puis au ténor, ms. 41, en mouvement contraire.

Références

Voir aussi

Bibliographie

Articles connexes

Liens externes

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