Rodrigue Tongué
Rodrigue Ndeutchoua Tongué, né le à Yaoundé, est un journaliste camerounais.
Rodrigue Tongué | |
Nom de naissance | Rodrigue Ndeutchoua Tongué |
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Naissance | Yaoundé, Cameroun |
Nationalité | Cameroun |
Profession | Journaliste |
Spécialité | Politique |
RĂ©compenses | Prix Taigo de l'investigation journalistique |
MĂ©dias actuels | |
Pays | Cameroun |
MĂ©dia | Canal 2 International |
Biographie
Son père est originaire de Bana et sa mère de Banka. Il étudie à l’école publique de Messa à Yaoundé et de Biyem-assi. Après le certificat d’étude, il étudie au lycée de Biyem-Assi, au lycée de Nsam Efoulan à Yaoundé et au collège Saint Paul à Bafang à l’ouest du Cameroun où il obtient le baccalauréat. Il intègre le Centre international de la communication puis l’institut supérieur Siantou (Yaoundé) où il obtient un diplôme en communication. En 2012, il obtient une bourse d'études pour le Centre de formation et de perfectionnement des journalistes (CFPJ) de Paris[1].
Il a commencé sa carrière en 2005 comme rédacteur dans le magazine Leaders et Vedettes, puis, en 2007, il a cofondé L’Intelligent de Yaoundé[2], mensuel d’informations et d’analyses, d'abord dans une version papier, puis sur internet. Ce journal a fait faillite[2]. et, en 2009, il rejoint Le Messager. En 2011, il est nommé chef du service politique, puis en 2013, il cumule cette fonction avec la coordination de la rédaction pour les régions du Centre, Sud et Est, comme rédacteur en chef-adjoint. En , il devient reporter au service politique de Canal 2 International[3]. Rappelons que Canal 2 international est la première chaîne de télévision privée du Cameroun. Basée dans la ville de Douala, elle appartient à l'opérateur économique Émmanuel Chatué[4]. En , il a été nommé à la cellule de production de la chaîne, dans une unité chargée de l’information institutionnelle et de l’orientation stratégique de l’entreprise. Il la coordonne au niveau des régions Centre, Sud et Est.
Il présente les émissions Un jour un évènement durant neuf mois, puis L’Arène depuis 2016[5]. Il a conçu en 2015, l’émission Diplomatude qui consiste à faire parler à travers des interviews et des enquêtes, le monde diplomatique[6].
Démêlés avec la justice Camerounaise
Le , il est accusé avec deux autres journalistes camerounais, Félix Cyriaque Ebolé Bola, secrétaire général de la rédaction du quotidien Mutations et ex-président du syndicat national des journalistes du Cameroun (Snjc), et Baba Wamé, chargé de cours à l’École supérieure des sciences et techniques de l’information et de la communication (Esstic), par ailleurs sous-directeur au ministère de la Communication, de détenir des informations menaçant la sécurité de l’État[7]. Il leur est précisément reproché de n’avoir pas, courant juillet-, « averti les autorités militaires administratives ou judiciaires, d’informations de nature à nuire à la défense nationale »[8]. Après la première audience du face à un juge, les trois hommes sont inculpés et mis sous surveillance judiciaire[9]. Quatre mois après en , une mainlevée d’office sur la surveillance judiciaire est ordonnée[10]. Après plus d’un an d’information judiciaire, le procès commence le , au tribunal militaire de Yaoundé[11]. Depuis lors, plusieurs renvois sans ouverture des débats ont eu lieu. Depuis son accusation par l’État camerounais, le journaliste et ses confrères ont reçu le soutien de plusieurs organisations. Sur le plan national, le Syndicat national des journalistes du Cameroun (SNJC) qui s’était satisfait en de la signature par le juge d’instruction du tribunal militaire de Yaoundé, les et , de l’ordonnance de mainlevée d’office de la surveillance judiciaire, demande avec insistance que ce procès à la « Kafka » prenne fin[12]. Sur le plan international Cléa Kahn-Sriber, responsable du bureau Afrique de Reporters sans frontières déclare en que « Cette inculpation est très inquiétante pour la liberté de l'information au Cameroun. » « Les journalistes n'ont pas à être des collaborateurs des agents de sécurité de l’État. Au contraire, ils se doivent de maintenir leur indépendance vis-à -vis du pouvoir s’ils veulent continuer à exercer. Leur demander de se transformer en informateurs des autorités, c'est tuer l'essence même de la profession journalistique.» indique-t-il[13]. Amnesty International intervient également, exigeant, dans un communiqué publié le , l'abandon par les autorités camerounaises des accusations de «non-dénonciation»[14]. Le lundi , il est acquitté par le tribunal militaire de Yaoundé, tout comme Félix Cyriaque Ebolé Bola, et Baba Wamé[15].
Distinctions
Le à Yaoundé, il reçoit le « 3e Prix Taigo 2013 financé par le gouvernement britannique, sur l’investigation journalistique » grâce à une enquête publiée dans Le Messager du et intitulée, « Yaoundé : ces familles qui mangent dans la poubelle ». Le sujet retrace le parcours de quelques mères de famille qui fouillent les poubelles des marchés et les restes laissés sur les étals par les commerçants pour nourrir leurs enfants, en pleine capitale, pas loin du Palais présidentiel à Etoudi, faute de moyens financiers[16].
En , son émission « L'Arène » qu'il présente depuis 2016 est sacrée « Emission de l’Année 2018 » au Cameroun lors des « Awards des Médias ». C'est un vote populaire organisé depuis 2017 au Cameroun par Médiatude, une plateforme d’actualité spécialisée média sur le Web au Cameroun avec résonance auprès du grand public[17].
Références
- « INVESTMENTS IN AFRICA: #Africa'sMoversAndShakers: Mr. Rodrigue TONGUE » (consulté le )
- camticdevelop.net, « Cameroun: Rodrigue Tongué - Le cyberjournalisme c'est l'instantanéité - Cameroun -Tic & développement.net » (consulté le )
- Ndanga Pascal, « Pascal Ndanga News: Cameroun : Rodrigue Tongue quitte le Messager », sur Pascal Ndanga News (consulté le )
- Simon Ngono, Les Débats télévisés dans l'espace public au Cameroun : logiques et jeux d'acteurs, Paris, Édilivre, , 168 p. (ISBN 978-2-334-21534-3, lire en ligne)
- Actu Cameroun et Actu Cameroun, « Cameroun: Alice SADIO censurée par Canal 2 pour avoir voulu revendiquer de l'eau potable pour le peuple camerounais », sur Actu Cameroun, (consulté le )
- www.camersenat.info, « Cameroun: Le Canada un fonds de commerce pour les agences d’immigration – camersenat.info », sur http://www.camersenat.info/ (consulté le )
- « Cameroun :Rodrigue Tongué, Félix Ebole Bola et Baba Wamé, trois journalistes inculpés par le tribunal militaire » (consulté le )
- « Cameroon-Info.Net :: Cameroun - Restriction: Trois journalistes interdits de quitter le territoire », sur www.cameroon-info.net (consulté le )
- Malobe Eugénie, « Des journalistes sous surveillance judiciaire », sur www.cameroon-tribune.cm (consulté le )
- « Cameroon-Info.Net :: Cameroun - Liberté de la presse : Levée de la surveillance judiciaire de Felix Ebolé Bola, Rodrigue Tongué et Baba Wamé », sur cameroon-info.net (consulté le )
- « Cameroon-Info.Net :: Affaire Rodrigue Tonguè, Félix Ebolè Bola et Baba Wamé: selon leurs avocats, la justice camerounaise demande aux journalistes de violer les dispositions de l’article 40 de la loi de la communication sociale sur la protection des sources », sur www.cameroon-info.net (consulté le )
- « Journal Du Cameroun.com: Enquête sur Ebolé Bola, Rodrigue Tongue et Baba Wamé: le Snjc réagit » (consulté le )
- « Les journalistes ne sont pas des agents de renseignement | Reporters sans frontières », sur RSF (consulté le )
- « Cameroun. Les autorités doivent abandonner les accusations de «non-dénonciation» portées contre trois journalistes », sur www.amnesty.org (consulté le )
- Lebledparle com, Chancelin Wabo, « Cameroun : 03 ans après, Rodrigue Tongué, Baba Wame et Félix Cyriaque Ebole acquités par la justice », sur Le Bled Parle | Actualité au Cameroun info Cameroun et tendances (consulté le )
- LeBledParle.com, Yves Martial TIENTCHEU, « Média: Le Journaliste Rodrigue Tongué récompensé au 3e prix Taigo 2013 » (consulté le )
- Lebledparle com, Chancelin Wabo, « Un sondage désigne Mimi Mefo présentatrice de JT de l’année 2018 », sur Le Bled Parle | Actualité au Cameroun info Cameroun et tendances (consulté le )