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Rodolphe Julian

Pierre Louis Rodolphe Julian (-) né à Lapalud est un peintre, graveur et professeur français, fondateur de l'Académie Julian à Paris[1].

Rodolphe Julian
Rodolphe Julian

Biographie

La mĂšre de Rodolphe Julian, Sophie Favier (1810-1889) n'Ă©tait pas mariĂ©e avec son pĂšre Pierre Louis Julian (1800-), dit Julian aĂźnĂ©. Il avait huit ans quand ses parents se mariĂšrent le , ce qui permit de le lĂ©gitimer ainsi que sa sƓur ainĂ©e, Mathilde Clara Louise Julienne, nĂ©e le [2].

Son pĂšre, dĂ©bitant de tabac, l'envoya Ă  Marseille comme commis dans une librairie. Le jeune Rodolphe partageait ses loisirs en nageant dans le Vieux Port, en luttant lors des fĂȘtes, en lisant Balzac et il gagna la rĂ©putation de « bĂȘtiser sur le port ». DĂ©jĂ  douĂ© pour le dessin, il dĂ©cida de monter Ă  Paris oĂč il devint l'Ă©lĂšve de LĂ©on Cogniet et d'Alexandre Cabanel, professeurs Ă  l'École des Beaux-Arts, mais sans s'inscrire aux cours[2] - [3].

DĂšs 1863, Rodolphe Julian commença Ă  exposer dans les salons[4]. Sa premiĂšre au « Salon des refusĂ©s » comportait six toiles et deux tĂȘtes d'Ă©tude. Au Salon de 1865, il prĂ©senta deux Ɠuvres qui furent admirĂ©es par le critique G. Privat qui Ă©crivit:

« Julian me console heureusement de cette peinture fade et décolorée. Ces deux figures de femmes La Jeune Fille et Désolée sont bien dessinées, bien peintes, d'un ton agréable, d'une originalité incontestable[2]. »

La plupart de ses tableaux sont inspirés de la littérature et de la mythologie ou bien célÚbrent la femme.

Il installa, Ă  partir de 1866, au 36 rue Vivienne oĂč il habitait, un atelier de peintre[2]. DĂšs 1868, ayant besoin d’argent et possĂ©dant un grand atelier, il ouvre une acadĂ©mie novatrice : elle est ouverte aux femmes et les professeurs sont parmi les artistes les plus cĂ©lĂšbres du moment. À partir de 1880, le succĂšs de son Ă©cole permet Ă  Julian de renoncer Ă  sa carriĂšre de peintre, bien qu’il soit alors considĂ©rĂ© comme un artiste d’avenir. Un siĂšcle durant, l’AcadĂ©mie Julian, devenue en 1968 l’École supĂ©rieure d’arts graphiques Penninghen, accueillit et forma de trĂšs nombreux artistes, venus principalement d’AmĂ©rique et d’Europe [2], parmi lesquels Derain, Matisse, LĂ©ger, Arp, Duchamp, Bazaine, Dubuffet, Lartigue, Majorelle ou Mucha.

Il était l'époux de la peintre Amélie Beaury-Saurel et l'oncle de la femme de lettres André Corthis[2].

Rodolphe Julian meurt à Paris en son domicile au 7, rue d'Amboise le [5] d'une embolie consécutive à une phlébite. Son corps repose au cimetiÚre de Lapalud[2].

  • Ompdrailles - Le Tombeau des lutteurs - Rodolphe Julian
    Ompdrailles - Le Tombeau des lutteurs - Rodolphe Julian
  • Madone - Rodolphe Julian
    Madone - Rodolphe Julian
  • Ompdrailes - Le Tombeau des lutteurs - Rodolphe Julian
    Ompdrailes - Le Tombeau des lutteurs - Rodolphe Julian

RĂ©compense

Pour services rendus à l'Art, Rodolphe Julian est nommé chevalier de l'Ordre national de la Légion d'honneur en 1881.

Collections

Bibliographie

  • LĂ©on Cladel; Jean-Pierre Deloux; Rodolphe Julian: ‘’Ompdrailles : le tombeau-des-lutteurs’’ , (ISBN 9782846080521) [8] Ɠuvre cĂ©lĂ©brant la lutte dont les tournois Ă©taient pratiquĂ©s Ă  Lapalud (Vaucluse), ville de naissance de Julian[9].
  • Martine HĂ©rold, L’AcadĂ©mie Julian Ă  cent ans, 1968. Brochure commĂ©morative des cent annĂ©es de l'AcadĂ©mie Julian.
  • Catherine Fehrer, « New Light on the AcadĂ©mie Julian and its founder (Rodolphe Julian) » in La Gazette des Beaux-Arts, mai-[10].
  • Samuel MontiĂšge, "L'AcadĂ©mie Julian et ses Ă©lĂšves canadiens. Paris, 1880-1900", 2011. in "Papyrus, UniversitĂ© de MontrĂ©al"[11]

Article connexe

Notes et références

Liens externes

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